Chapitre 3 ~ Keridwen

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Croquant dans une belle pomme rouge non pourrie, les rayons clairs de la lune brillant sur la chair et donnant une allure sinistre, je contemple mon magnifique chef-d'œuvre. L'individu gisant sur les pavés froid, se trouve dans une petite impasse sombre et sinistre, comme j'aime. De l'autre main, je tiens mon poignard ensanglanté. Je lèche le sang frais sur le coin de mes lèvres et souris avec satisfaction. Qu'est-ce que c'est gratifiant de tuer quelqu'un ! Voir les dernières lueurs de vies s'éteindre dans leurs yeux implorants... ça en donne des frissons. Une montée d'adrénaline. L'ombre d'une carrure imposante et solide apparaît à mes côtés, et dont je peux sentir la présence.

- Beau travail la petite.

- Qu'est-ce que tu crois ? Je suis pas une débutante.

- Maintenant que tu t'es occupée​ du père multimilliardaires, je m'occupe de sa fille pourrie gâtée.

Il m'empoigne avec force et me tire vers lui pour que je le suive. Décidée à ne pas avancer, je plante mes talons dans le sol et je ne bouge plus. Il lâche un juron et me tire par le poignet jusqu'à presque me déboîter l'épaule.

- Qu'est-ce tu fous ? Je râle en donnant un coup brusque afin de lui faire comprendre.

- J'aurais besoin de toi.

- Et pourquoi faire ?

- Tu verras.

- Et pourquoi je le ferais ?

- Tais-toi la démone et suis-moi.

Je fais la moue et me force à le suivre.

- J'espère que ce n'est pas un de tes plans à la con.

- Tu as d'autres dettes envers moi, petite.

- Dans ce cas je te remercie de m'avoir appris à lire, écrire et autres trucs, mais je sais pas si t'es au courant que je ne t'ai jamais demandé le faire.

- Il le fallait.

- Bien. Mais c'est pas des dettes alors. Donc je ne suis pas obligée​ de te suivre.

- Je parle de d'autres dettes. Et je te signale que si je vais en prison, t'y va aussi, donc t'as intérêt de faire ce que je te dis.

Je grogne et ne dis plus un mot. On arrive devant un grand immeuble. Il lâche mon poignet en sang à présent et fais un signe de tête vers les deux seules étage du bâtiment où il y a encore de la lumière. Je hoche la tête en comprenant immédiatement ce que je dois faire.

- Leur appartement font les deux étages.

Suite à cette simple phrase, il monte tranquillement l'ascenseur après avoir attiré la sympathie du portier. Pas mal l'immeuble, je dois bien l'avouer. Je me dirige vers une maisonnette à côté et monte par la gouttière. Une fois sur le toit, je saute pour atterrir sur un balcon de l'immeuble. Je regarde autour de moi, puis saute agilement de balcons en balcons jusqu'à sauter sur la gouttière de l'immeuble. Je grimpe jusqu'aux​ étages​ demandés​ rapidement. Arrivée​ sur le balcon de la victime, j'attends un peu. J'entends la voix grave de Chax, et une voix féminine qui roucoule presque, à me donner la nausée. Cette fille m'écœure déjà. Elle est seule avec lui en bas. Je pousse la fenêtre, à mon plus grand étonnement ouverte. Trop facile. Je m'introduis silencieusement dans la chambre, et après avoir récupéré le butin dans tout l'étage, je m'occupe de la chambre de la jeune fille, que je n'avais pas faite avant. J'entends tout à coup un cri strident de la jeune fille résonner à me rendre sourde. Qu'est qu'il a foutu lui encore ? J'entends un sifflement de serpent, c'est le signe. Alors que je suis sur le balcon, prête à sauter, j'entends la porte de la chambre s'ouvrir dans un grand fracas. Une jeune blonde bien trop maquillée, entourée de dizaines de policiers crie "Elle est là". Oui, c'est vrai, je suis là, tu as raison. Mais plus pour longtemps ! Je leur souris, et alors qu'ils allaient m'attraper, je saute. Je disparais de leur champs de vision et me mets à courir sur les tuiles, sautant de toit en toit, de maison en maison. Je suis bientôt rejointe par le serpent. Arrivée près de mon abris temporaire, je saute du toit pour atterrir sur la terre ferme, quand au serpent se laisse glisser de la gouttière. Je dépose le sac de butin à côté de tout les autres.

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