Chapitre 12

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_ Désolé de t'avoir planté encore, Lily.

_Moui, ça commence à devenir une habitude maintenant, donc j'ai l'habitude. J'attends une ''fin de l'histoire '' de ta part alors accouche.

Je lui raconte donc la ''fin de l'histoire'' . . . jusqu'à la fin ? En tout cas, je lui raconte tout. Un long silence s'étire à l'autre bout du fil, à tel point que je pense qu'elle a raccroché.

_Je n'ai pas raccroché, dit-elle en m'enlevant les mots de la bouche.

_Mais alors quoi ?

_Je remets mes idées en place parce que je m'étais apprêtée à te traiter de tous les noms pour t'être laisser embrasser par des inconnus deux fois d'affilée . . . mais au vu des récentes modifications, j'ai dû revoir mon jugement . . .

_ . . . Alors ?

_ . . . T'es qu'une idiote, une crétine, une timbrée, une siphonnée du cerveau, une andouille, une naïve.

Je vois que je ne suis pas la seule à avoir une tante bibliothécaire.

_De tous les garçons de cette fête, non de la terre, il a fallut que ce soit ces deux là que tu laisse t'embrasser. Franchement, à quoi servent nos soirées pyjama si tu te fais embrasser pour le premier venu et même le deuxième, continue-t-elle sur sa lancée avant de soupirer tandis que moi, je me fais toute petite derrière mon téléphone.

_Jonathan ça passe encore mais Michael !! S'écrie-t-elle. Je fronce les sourcils. Il y aurait-il pas erreur sur la personne ? Parce que le Michael – en plus Lily a prononcé Michael en anglais . . . – que j'ai rencontré m'a semblé gentil. Il t'a semblé, toi-même t'en est pas sure. Ecoute Lily en ce qui concerne Michael mais pas Jonathan, lui aussi est comme son frère. Ma conscience : le retour. Je la relègue en bruit de fond.

_Jonathan n'a pas franchement été cool avec moi. Des deux, moi j'ai préféré Michael . . . enfin c'est une façon de parler. Ils se sont mal comportés avec moi mais le moins pire des deux, c'était lui.

_ Oui mais c'est ce côté Bad boy mais vrai qui rend Jonathan encore plus craquant alors que le côté ange de Michael n'est qu'une illusion pour atteindre son but véritable qui est d'embêter son frère.

_Comment çà ? Demandai-je bien que je voie où elle veut en venir. Les paroles du garçon me reviennent en tête « Les frères Light se sont mis en chasse pour elle ». Je secoue la tête pour chasser cette pensée.

_Bah oui, il a tendance à flirter avec les filles que son frère a dans le collimateur juste pour lui prouver qu'il est meilleur que lui, tu sais à cause de l'éternel rivalité qu'il y a entre des frères, dit-elle comme si c'est la chose la plus banale au monde. J'en reste bouche bée. Je le savais mais l'entendre de sa bouche – et de manière si facile – c'est autre chose.

_Et aussi Jonathan fait quelque chose dont je ne suis pas fière mais bon . . . en fait il parie avec son frère sur qui sera le plus rapide à séduire la fille qu'ils ont pour cible et en ce moment c'est toi.

Je me tais le temps de réfléchir à ce que je dois faire.

_Allô ? Alice t'es toujours là ? Demande Lily au bout d'un long silence de ma part.

_Tu sais quoi ? Maintenant que je sais, plutôt que de leur dire de ne plus m'approcher, je vais jouer à leur propre jeu, à savoir leur pari. Je parierai avec eux de me séduire avant que moi je ne le fasse avec eux, dis-je avec mon sourire le plus machiavélique. J'en ai marre de ne pas avoir assez confiance en moi, c'est pour ça que les gens comme Jonathan ou Michael se permettent de me traiter comme çà. Tu ne cesse de me dire que je suis belle, eh bien maintenant je te crois.

_Je suis super contente de t'entendre dire çà ! Depuis le temps que j'attends ce miracle. Et ton plan est tellement osé que c'en est génial. Je suis partante pour t'aider. Demain on commence l'opération Machiavel, première étape : Shopping ! Dit-elle avec enthousiasme. J'éclate de rire.

_Compris.

Je me rappelle alors que j'avais quelque chose à lui demander. Mon forfait doit durer une semaine mais bon je trouverais une solution.

_Tu sais qui m'a appelé quand j'étais au lycée d'Alex ? Demandai-je avec une voix pleine de sous-entendues. Un silence coupable s'étire à l'autre bout du fil.

_Michael, je suppose.

_Tu suppose ? Pourtant tu devrais être sûr vu que c'est toi qui lui a donné mon numéro de téléphone, n'est-ce pas ?

_Désolée.

_Mais pourquoi t'as fait çà ? Tu dis toi-même que son air angélique c'est du pipeau alors quoi ?

_Oui j'ai dit çà . . . mais pas que j'y étais insensible, surtout qu'il avait cet air perdu, en somme : impossible de résister. En plus maintenant je le comprends. Tu l'envoie sur les roses alors que ton attitude précédente ne le préparait pas à çà, puis tu t'enfuis sans explication. C'est vrai que ce n' est pas un type bien mais il mérite au moins que tu mettes les choses au point avec lui, quitte à le lui crier à la figure.

_Oui mais il méritait aussi ce que je lui ai fait ! En plus je t'ai déjà expliqué ! Mon geste n'était pas pour l'encourager . . .

_N'importe qui aurait pensé le contraire.

_Laisse-moi terminer ! Comme toi, son air perdu m'a un peu déstabilisé . . .

_Totalement, tu veux dire !

_Lily !!

Elle pouffe derrière son téléphone.

_Désolée. Continue.

_Bon, du coup je ne savais pas quoi faire donc j'ai préféré détaler.

_Mais sinon de quoi vous avez parlé ?

_Ben . . . J'ai raccroché sous le coup de la panique après qu'il se soit présenté.

_Ah, Alice tu ne changeras jamais . . . en fait si, tu vas changer et ça commence demain alors je te laisse te reposer et je parie que ton forfait ne tiendra pas longtemps. A plus !

_Ouais, salut !

Elle est la première à raccrocher et je regarde montéléphone en souriant.    

Sister Complex-AliceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant