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Comme à son habitude, Medellín était surexcitée, sauf que cette fois-ci, les enfants l'étaient tout autant, surtout Shirley, qui était habituellement d'un calme Olympien quand quelqu'un qu'elle ne connaissait pas était dans les parages. Elle avait même échangé quelques mots avec Marc—elle l'avait remercié de l'avoir servi de l'eau, et lui avait dit au revoir—, une grande première.

-Tu sais qu'elle n'a pas dit un mot à Rafael ? lui lança Allegra une fois de nouveau dans la voiture, et Marc sourit.

-Mon visage inspire beaucoup plus confiance que celui de Raf, c'est tout, il haussa les épaules.

-Ça doit être ça, elle rétorqua en démarrant, et son téléphone se mit à sonner. Tu peux regarder qui est-ce ? elle demanda à Marc, qui hocha la tête.

-Martín Bierna, il fronça les sourcils, et Allegra soupira.

-Laisse sonner.

-C'est qui ?

-L'agent de Raf.

-Ne me dis pas que vous l'ignorez tous les deux depuis vos posts Insta, Marc devina, un sourcil haussé.

-C'est exactement ce qu'on fait. Il va nous tuer, on profite de la vie avant que ça arrive.

Marc secoua la tête. Ce n'était pas la meilleure chose à faire, et il était presque certain que cette histoire de fuite n'allait pas durer encore bien longtemps. Et il avait raison, puisqu'en arrivant chez Allegra, ils trouvèrent ledit Martín Bierna devant la porte, les bras croisés, l'air très agacé. Il ne dit rien tant qu'ils n'étaient pas à l'intérieur, la porte fermée, et une fois dedans, il prit sa tête dans ses mains, comme s'il était absolument désemparé.

-Marc-André, pouvez-vous nous laisser discuter quelques instants ? Il demanda, et l'Allemand hocha la tête avant qu'Allegra n'intervienne.

-Il peut rester pendant qu'on parle.

Martín Bierna la dévisagea longuement.

-Il est au courant, elle ajouta, voyant que le doute planait.

-C'est pour ça que Rafael est venu me demander la fin du contrat d'un air si pressé ?

-Non, répondit la journaliste, et ce n'était qu'un demi-mensonge.

C'était une raison. Mais ce n'était pas la seule raison. Ha.

-Ecoutez, Allegra, je n'avais besoin que d'un mois de plus.

-Pourquoi faire ? elle l'interrogea. Les gens sont à des kilomètres de soupçonner la vérité.

Et ça, pour le savoir, elle le savait. Elle était journaliste sportive, avant d'être présentatrice, et en l'occurrence, elle passait les médias au peigne fin toute la journée afin de trouver des informations. Évidemment, la rupture Rafallegra avait fait parler d'elle, mais les gens avaient vu ça comme une simple rupture, et non pas comme un complot. Un mois de plus ou de moins, ça n'aurait absolument rien changé à l'histoire.

Martín Bierna soupira. Encore une fois, il semblait complètement désemparé, n'ayant plus aucun contrôle sur la situation. Et si une partie d'Allegra se sentait coupable de le faire tourner en bourrique, l'autre partie, plus grande, lui disait que c'était bien fait pour lui.

coutez, ce qui est fait est fait, je ne peux plus rien faire, maintenant. J'ai juste besoin de vous avoir dans mon bureau pour signer un nouveau contrat à propos de l'après.

Allegra hocha la tête. C'était plutôt logique. Après avoir prétendu sortir ensemble pendant tout ce temps, Martín Bierna avait besoin d'une preuve qu'ils n'allaient pas courir tout raconter au premier venu.

Beard » BARÇA ✓Où les histoires vivent. Découvrez maintenant