Le match du Trophée Joan Gamper était un match d'Allegra appréciait tout particulièrement. C'était un peu le match qui lançait le début d'une nouvelle saison, et même si elle n'était pas blaugrana, elle devait bien admettre que le Camp Nou était un stade magnifique, et en l'occurrence, elle adorait y mettre les pieds.
Le match de cette année était d'autant plus significatif, étant donné que le Barça affrontait Chapecoense. Finalement, il s'était terminé sur le score de quatre à un.
Et c'est quand Allegra s'installa dans la zone mixte avec son habituel micro beINsports qu'elle réalisa que ça y est, le moment de vérité était arrivée.
Depuis que Rafinha lui avait fait remarquer qu'elle devait arrêter de fuir Marc, elle y avait presque pensé 24h/7. Elle savait qu'il avait raison, mais ça ne voulait pas dire qu'elle était prête à affronter l'Allemand pour autant.
Sauf que bon, aujourd'hui, elle n'avait plus le choix. Mais bon, elle s'était préparée mentalement à le revoir.
Finalement, les joueurs apparurent un à un, et comme une partie d'elle l'avait espéré, Marc passa devant elle sans même la voir, avant de s'arrêter un peu plus loin devant un autre micro, le sourire aux lèvres.
-Allegraaa ! s'exclama la voix de Samuel, ce qui la sortit de sa contemplation.
-Salut, Sam, elle sourit. Tu passes à mon micro ? elle l'interrogea, et il hocha la tête. Son caméraman hocha la tête, et elle le salua de nouveau de façon professionnelle avant de lui poser plusieurs questions. Sauf qu'évidemment, une fois la caméra coupée, ils se mirent à parler de la pluie et du beau temps.
-Tu nous évites depuis qu'on est rentré, Samuel fit la moue.
-Ah non, dis pas ça ! se défendit Allegra. J'ai dû reprendre le rythme du boulot, et vous le rythme des entraînements. Maintenant, on va pouvoir se voir.
-Ouais, t'as plutôt intérêt, râla-t-il avant d'entendre quelqu'un crier son prénom et de chercher du regard d'où ça venait. Hey, je dois y aller, il lança à Allegra. Tu sais quoi ? Je vais demander à ton mec d'organiser un truc pour que tu arrêtes de nous fuir.
-Mais je vous fuis pas ! elle s'exclama alors qu'il s'éloignait. Elle eut à peine le temps de soupirer que son téléphone se mit à vibrer dans sa poche, et c'est avec surprise qu'elle découvrit un message de Rafinha lui demandant de l'attendre dans ladite salle de conférence. J'attends Rafael ici, elle informa le caméraman, Toni, et celui-ci lui souhaita une bonne soirée avant de partir, comme à peu près toutes les personnes dans la pièce, étant donné que tous les joueurs étaient rentrés au vestiaire. Allegra s'installa donc confortablement sur le canapé de la salle d'interview-qui était très confortable, elle devait bien l'admettre-, et presque dix minutes plus tard, du mouvement se fit entendre à l'entrée.
-Hey ! elle lança en s'approchant, avant de se figer en voyant que la personne qui venait d'entrer n'était absolument pas Rafinha, mais Marc.
-Mmh, hey. Rafa m'a demandé de venir te tenir compagnie en attendant qu'il arrive, répondit le gardien de but en se grattant la nuque.
-Oh. Okay.
-Je ne t'ai pas ignoré tout à l'heure, je ne t'avais pas vu, sinon, je serais passée à ton micro, ou au moins te dire bonjour. C'est Sam qui m'a dit que tu étais là.
-T'inquiète, on était techniquement tous les deux en train de travailler, elle lui assura, et il hocha la tête.
Le silence envahit la pièce pendant presque une minute, et finalement, c'est l'Allemand qui le brisa :
-Pourquoi tu m'évites ? Est-ce que j'ai fait quelque chose de mal ?
-Bien sûr que non, Allegra secoua la tête, se sentant soudainement coupable. J'ignore personne, je...j'essaie de mettre ma vie en ordre.
-Je la trouve déjà plutôt bien rangé, Marc répondit avec un petit sourire qu'Allegra lui rendit.
Avoir un crush sur un coéquipier du mec dont je suis la beard n'est pas exactement ce que j'appelle avoir une vie en ordre.
-Crois-moi, c'est juste une impression, elle souffla.
-J'espère que ça va s'arranger, alors, il répondit honnêtement, et Allegra se mordit la lèvre avant de faire un pas vers lui et d'approcher son visage de celui de l'Allemand. Marc fronça les sourcils mais ne bougea pas d'un pouce. Et Allegra était sûre qu'ils allaient s'embrasser jusqu'à ce que ce dernier fasse un pas en arrière, et quand elle ouvrit les yeux, il n'avait clairement plus la même expression sur son visage.
-Qu'est-ce que tu crois que tu es en train de faire ?! il lâcha, la colère évidente dans sa voix.
-Je croyais que...
-Tu croyais que quoi, Allegra ?! Tu réalises ce que tu viens d'essayer de faire ? Tu sors avec un de mes meilleurs amis, merde !
-Je suis désolée, elle souffla, et il secoua la tête comme s'il n'en croyait pas ses oreilles, avant de quitter la pièce.
Et la seule chose que l'Espagnole fut capable de faire après son départ fut de se mettre à pleurer. Et quand Rafinha entra dans la pièce, presque une minute plus tard, il la trouva donc par terre, le visage entre les mains.
-Allegra ? il fronça les sourcils avant de se baisser pour être à son niveau. Hey, qu'est-ce qui s'est passée ?
Elle secoua la tête, les sanglots l'empêchant complètement de parler.
-Viens ici, il déclara avant de la tirer dans ses bras, et elle s'y blottit sans broncher.
Ils restèrent assis comme ça pendant une bonne quinzaine de minutes, sans parler, juste avec le bruit des pleurs d'Allegra-qui se calmaient de minutes en minutes-et un Rafinha qui lui caressait le bras.
-Ça va mieux ? il l'interrogea une fois qu'elle fut totalement calmée.
-J'ai merdé, elle répondit simplement.
-Est-ce que tu as dit à Marc que tu n'avais pas de sentiments pour lui, ou quelque chose du genre ?
-Quoi ? elle fronça les sourcils. Pourquoi j'aurais fait ça ?
-Parce que tu aimes bien vivre dans le déni, et que comme il avait vraiment l'air en colère quand je l'ai croisé, j'ai pensé que c'était une bonne théorie.
-Il est fâché contre moi parce que j'ai essayé de l'embrasser alors que je sors avec toi.
-Merde, lâcha simplement le brésilien.
Il s'apprêtait à ajouter qu'elle aurait dû lui parler du contrat avant de réaliser qu'il aurait dû le faire depuis bien longtemps. Non seulement parce que Marc était un ami de confiance, mais surtout parce qu'il était clair que celui-ci était amoureux d'Allegra et qu'il méritait de savoir que ce n'était pas aussi grave qu'il le pensait probablement.
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Bonsoir je suis de retour
C'est nul et pas corrigé mais je suis malade et au bout de ma vie
Love
