1 jour. 1 heure. 1 minute. 1 seconde depuis le début de la partie.
Le ciel est bleu. Aussi bleu que la mer qui chante sa mélodie aquatique non loin de nous. Et c'est un soleil brûlant qui darde ses rayons lumineux sur mon monde se résumant à cette île qui me réveille.
Je me redresse difficilement tandis que le tendre feuillage d'un arbre au dessus de ma tête créé des jeux d'ombres et de lumière avec l'astre solaire.
Une brise fraîche vient agiter les feuilles de cet arbre tandis que, quelque part dans ses branches, un oiseau se met à chanter.
Je ferme les yeux et savoure cet instant.
J'oublie que Lise, Alexandre et moi sommes perdus sur une île rongée par le désespoir.
J'oublie que Prune, mon amie, est morte le ventre déchiré.
J'oublie que sur l'île, nous n'avons encore trouvé aucune arme nous permettant de nous défendre.
J'oublie que nous sommes dans une situation désastreuse et que la Mort nous tend sa main.
Je me souviens juste du soleil, du vent, de l'arbre, de l'oiseau et de moi.
Lise dort encore, allongée dans l'herbe. Un doux sourire illumine son visage et bien que je plisse les yeux je ne vois pas Alexandre.
La forêt qui constitue principalement l'île regorge de fruits exotiques et de créatures colorées. Mes amis et moi avons eu la chance de voir pleins d'oiseaux multicolores s'élancer de jour vers le soleil et de nuit vers les étoiles et cela avait réussi à nous rendre le sourire malgré l'enfer qui nous attendait.
Une source d'eau pur et une rivière chantante qui plongeait droit dans la mer nous approvisionait en eau.
Nous étions justement allongé près d'elle et j'entendais le bruit apaisant de l'eau qui coule sur ma gauche.
J'adorais l'eau depuis toujours. Source de vie comme de mort, l'eau me fascinait.
J'écoutais la rivière et le chant de l'oiseau tandis que la brise créait des ondes à la surface. En y jetant un coup d'oeil plus attentif je pouvais voir des galets ronds et polis au fond de cette eau qui nous avait sauvé et de la mousse sur les berges.
Avant que nous n'arrivions, Lise n'arrêtait pas de trébucher sur les racines qui serpentaient à terre, dans la forêt, et elle n'arrêtait pas de se prendre les branches en pleine figure aussi je voyais son visage zébré de griffures. Ma pauvre amie était même tombé dans l'eau, cette nuit, sous les rayons de la pleine lune.
J'allais devoir la tuer elle aussi si je voulais m'en sortir ?
J'allais devoir tuer Alexandre ?
C'était impossible. Rien que d'y penser, je sentais l'effroi m'envahir.
Cependant, il y a une personne que je me sentais capable de tuer. Non pire : il y a une personne que je voulais tuer. Maintenant que j'y pense, je me rends compte que j'avais toujours souhaiter sa mort. Je trouvais si injuste le fait qu'elle soit en vie et qu'elle détruise celle des autres.
Adèle Olivia de Hallevigne.
Cette fille était le mal incarné. Elle avait un petit groupe d'amies et, accompagnée de ses toutous, elle semait la terreur dans l'école. Elle harcelait les filles qu'elle n'aimait pas, elle abusait de son influence et de son argent pour obtenir ce qu'elle voulait, elle brisait des couples et détruisaient des amitiés pour combattre son ennui.
Cette fille était une vraie peste et le monde ne se porterait que mieux sans une telle pourriture.
De plus, une petite voix intérieur me soufflait qu'elle était dangereuse et que, pour sauver sa vie, Adèle serait prête à massacrer, tuer, et ôter la vie pour s'en sortir.
Elle est égoïste et perfide, elle est mesquine et manipulatrice, elle est arrogante et charismatique, elle est cruelle et sournoise, prête à tout pour obtenir ce qu'elle veut, mais surtout, elle est dangereuse.
Ma rancoeur à son encontre date d'il y a bien longtemps quand, en primaire, pour me protéger alors que j'étais nouvelle, une fille osa lui tenir tête. Cette fille et moi somme aussitôt devenue amies et Adèle ne le supporta pas. À tel point qu'elle fit vivre un enfer à cette fille qui avait osé s'interposer pendant que tout le monde restait tête basse.
À la rentrée au collège je ne la vis pas. Je ne la revis plus jamais d'ailleurs : j'appris par la suite qu'elle s'était suicidée. Je vis alors le petit sourire satisfait d'Adèle quand notre professeur principal de l'époque nous avait annoncé sa mort avec tristesse. Et je compris qu'Adèle l'avait poussé au suicide sans doute à force de lui mener la vie dur.
La rage qui m'avait envahit ce jour là fut telle que pour la première fois j'entendis la voix.
Cette petite voix tapie au fond de moi. Celle qui me soufflait des atrocités. Celle qui me murmurait des monstruosités. Cette même petite voix qui me disait de tuer Adèle. Cette petite voix qui se réjouissait d'être sur l'île et qui jubilait de devoir participer à cette expérience.
Cette petite voix je la connais bien. Elle avait toujours été présente en moi et j'avais, jusqu'alors réussi à la faire taire. Cette petite voix était présente en chacun de nous. Et moi elle me rongeait de plus en plus. Cette petite voix gagnait du terrain dans mon coeur et mon âme, colonisait mon cerveau, comme un cancer et me pourissait de l'intérieur.
Cette petite voix étendait sa noirceur en moi et me murmurait de tous les massacrer.
Cette petite voix que je tentais d'étouffer avait un joli nom qui sonnait tristement à mes oreilles.
Cette petite voix s'appelait, s'appelle, et s'appellera toujours : la Folie.Note de l'auteur :
Hehehe elle est rapide la petite Rosa ! (Vous noterez ma fierté d'avoir mis moins d'un mois à poster un chapitre on est tous epoustouflé.)
Bref.
On découvre enfin la personne qui va poser problème à notre héroïne ! (Si une Olivia ou une Adèle passe par là, sache(z) que je n'ai rien de personnel contre toi (vous) au contraire j'aime bien ces prénoms.)
Mais que va-t-il donc se passer entre Rosabelle et Adèle Olivia de Hallevigne (zavez tous cru que ça allait être Halloween hein avouez !) ?
Bon ben j'espère que ce chapitre vous aura plu !
À bientôt (moins d'un mois on espère...)Écrit de l'au-delà et bises de Rosa !
P.s.: la personne visible sur le média c'est Adèle et pas Rosabelle (pas encore.)
P.p.s.: oui j'aime les ps. Et oui ce pps était complètement inutile.
P.p.p.s.: j'ai changé le média du chapitre 1 : c'est Lise que l'on peut voir désormais.
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L'horloge des Morts
TerrorQue faire quand on est coincée sur une île déserte, seule, juste accompagnée de la peur, de la Mort et qu'il vous faut massacrer toute votre classe pour espérer vous en sortir ? Rosabelle se retrouve à devoir participer à un jeu macabre et meurtrie...