Chapitre 21

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Vous connaissez cette sensation que vous aviez enfant le matin de Noël, lorsque vous vous réveillez? Votre corps est tellement rempli d'excitation que votre cœur bat à toute vitesse tandis que vous pensiez à sortir de votre chambre et à ouvrir vos cadeaux. C'était exactement comme je me sentais lorsque je m'étais réveillé ce samedi matin, en me rappelant que Lucas était dans le lit directement en face de moi.

Je m'étais réveillé avec un sourire ce jour-là; un sourire fatigué mais un sourire néanmoins. Je pouvais dire, par rapport au faible éclairage de la chambre, qu'il était encore assez tôt dans la matinée et que je n'étais définitivement pas un lève-tôt, de plus, j'avais un sommeil léger alors qu'est-ce qui m'avait réveillé? Je me retournai et regardai Lucas. Il était réveillé mais encore dans le lit, brassant un peu.

Il accrocha mon regard et arrêta. Je ne dis rien, je souris juste. Il semblait tellement parfait, allongé là, avec ses yeux endormis et ses cheveux ébouriffés. Il avait l'air adorable. Je pouvais définitivement m'habituer à cette première chose tous les matins.

"Oh non." grogna-t-il.

"Quoi?" demandai-je, ma voix ayant l'air d'un murmure rauque.

"Je viens juste de réaliser l'inconvénient de vivre ensemble." répondit-il. C'était bizarre parce que je ne pensais à rien.

"Et c'est quoi?" questionnai-je curieusement.

"La première chose que tu vois le matin, c'est à quel point je suis horrible" se plaignit-il.

Il roula sur son autre côté, se détournant de moi et tira sa couverture par-dessus sa tête. Je fronçai les sourcils parce que quelques instants auparavant, je pensais à quel point il était parfait mais il pensait qu'il ne l'était pas? La pensée qu'il ne sache même pas à quel point il était putain de mignon était déconcertante. C'était quelque chose qu'il devait savoir.

"Tu n'as pas l'air horrible. Tu es mignon." dis-je.

Il marmonna quelque chose d'incohérent dans son état de fatigue. J'étais aussi fatigué, épuisé en fait. Nous étions debout tard hier soir, à déplacer les affaires d'Eddie et Lucas. Eddie était d'accord à contrecœur pour le changement. Il s'entendait généralement bien avec Casey donc ce n'était pas comme si je le foutais avec quelqu'un qu'il détestait.

Le seul inconvénient était que nous avions toujours dis que nous irions ensemble à l'université, ce qui incluait le fait d'être colocataires. Cependant, il comprenait la décision. Lucas ne pouvais pas rester avec Casey et vu que je n'expliquais pas tous les détails à Eddie, il semblait quand même comprendre qu'il fallût faire ça. Si Lucas n'avait pas eu de crise de panique en vivant avec une personne violente, alors cela aurait été moi qui aurait eu une crise de panique sans Lucas dans mon champ de vision. Je voulais simplement m'occuper de lui et je dormais beaucoup mieux la nuit sachant qu'il était dans la même pièce.

Par contre, je me sentais encore mal pour Eddie. Je ne voulais pas être le type de personne qui laissait tomber ses amis à la seconde où une fille, ou un gars, se présentait. Je devrais essayer de compenser ça en quelque sorte. La culpabilité, une mauvaise sensation qui ne voulait pas quitter le fond de mon estomac, ce qui était une raison suffisante pour moi de vouloir du réconfort, alors je descendis doucement de mon lit et me dirigeai vers le sien.

Je retirai sa couverture et il me lança un regard. J'attendis pour un signe d'approbation et quand il s'approcha du mur, me donnant assez d'espace pour entrer avec lui, c'était comme un feu vert.

Je m'allongeai à côté de lui, tirant la couverture sur nous deux, enveloppés par la chaleur. Je passai mon bras autour de sa taille et je l'attirai le plus près possible de moi. Son dos vêtu se pressa contre mon torse nu et je serais surpris s'il ne pouvait pas sentir à quel point mon cœur battait vite. Ces sentiments étaient fous. Je n'avais jamais été autant affecté par quelqu'un avant, et si quelqu'un savait les pensées à l'eau de rose qui flottaient dans ma tête, on se moquerait de moi pour l'éternité. C'était une bonne chose de pouvoir garder ça pour moi.

Complexes (bxb) - TRADUCTIONOù les histoires vivent. Découvrez maintenant