Chapitre 8

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Quand mes yeux décidèrent enfin de s'ouvrir, la douleur apparut aussi. C'était mes côtes douloureuses qui devaient sans doute avoir changer de couleur sur ma peau pâle. Mon dos était couché sur quelque chose d'incroyablement confortable, on aurait dit un petit nuage. Dans l'air flottait une bonne odeur, celle de la meilleure chose qui existe dans ce monde de brutes; les cookies.
À nouveau dans le bunker planqué dans le sous-sol dans vieux bâtiment au centre de Gotham. La porte de la chambre ouverte donnait sur le salon où de la musique, de la bonne musique, se faisait entendre.
[Lève toi et va voir feignasse.]
{Chut on est ko laisse notre corps se reposer.}
[Je ne me rappelle pas t'avoir posé une question, c'était un ordre et tu vas l'exécuter.]
{C'est autant mon corps que le tiens alors si je veux rester allongée c'est pas toi qui va m'en empêcher.}
[Tu ne sais pas qui est là dehors, ça pourrait-il très bien être un des hommes de double tronche, ou encore pire un homme de papa. Tu sais pas te protéger toute seule alors laisse moi la place.]
{Pourtant je me débrouillais très bien quand tu n'étais pas encore dans ma tête.}
[Tu pleurais à la moindre égratignure, maintenant que je suis là tu pleures de rire quand tu vois qu'ils n'ont pas enfoncé leur couteau assez loin dans ton ventre afin de te tuer.]
{Pourquoi tu exagères tout le temps comme ça ?}
Des bruits de pas approchaient dangereusement de ma position.
[Aller laisse moi faire!]
{Bon d'accord vas-y}
C'était pas trop tôt, l'autre ne savait rien faire. La douleur s'estompa laissant juste une petite gêne au niveau de ma cage thoracique. Tel un animal sauvage, mon pouls semblait presque ralentir pour ne pas faire de bruits. D'un mouvement rapide, je me jetais hors du lit, attrapant en chemin la longue lampe de torche posée sur la table de chevet, pour me cacher contre le mur juste à côté de la porte ouverte.
Quand l'individu passa, sans même réfléchir mon instinct prit le dessus et il finissait au sol, une lampe de chevet sous la gorge.
-Damian? Articulais-je en me redressant.
Cette position était assez génante. En effet on aurait dit une cavalière chevauchant son cheval.
[Oups, à ton tour!]
Il me regardait avec incompréhension. Lui aussi s'était redressé en posant ses coudes au sol comme on fait à la plage.
-Excuse-moi c'est l'autre folle qui pensait que t'étais quelqu'un qui voulait me tuer ou me violer voir les deux.
Un petit rire s'échappa de ses lèvres.
-Une chose est sûre, elle est folle.
[Hey!]

Je ne le quittais pas une seconde du regard, observant les détails de son joli visage. 

-Tu comptes rester comme ça longtemps? C'est pas que ça me dérange mais c'est pas mieux si tu restes couchée? 

-Oh pardon! dis-je en me levant rapidement.

Il m'aida à me recoucher. En voyant que je grimaçais il me proposa un médicament.

-Vas-y fait péter ou je vais crever.

Il ria d'une façon adorable et me demanda de tendre le bras. Et là, sans que je m'y attende, il me piqua dans les veines. C'est la dernière chose dont je me souviens. 

A Smiling Face [Livre 2]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant