Souvenons-nous

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Depuis que j'avais commencé à feuilleter le journal de Gallia, je ne savais plus que faire.

Je n'avais jamais été blessée autant qu'elle et malgré cela je ne me sentais pas vivre.

J'étais comme un robot et même dans la rue je me sentais fade.

Fade de toute émotion imperméable à tout sentiment, juste une machine, j'avais donné du plaisir mais jamais je n'en avais pris.

Que ce soit seule, avec un homme, avec Sebastian...

Je ne m'étais jamais autorisée à assouvir le moindre de mes désirs. D'abord aurait-il fallut que je sache comment.

J'avais parcouru des kilomètres, foulé les même pavés de mes pieds fatigués, je passais des heures à regarder mon reflet dans l'eau mais je ne vivais pas, même l'air frôlant les feuilles des arbres vivait plus que moi.

Les gens me regardaient comme si je n'étais qu'un horrible poisson égaré.

Je voulais apprendre ce que Gallia voulait m'apprendre mais il semblait que pour cela je devais aller plus loin, me retrancher dans l'inconnu. M'absoudre de tous mes péchés et découvrir ce que voulait dire "bien faire les choses".

Il existait bien une façon de vivre mieux qu'exécrablement non?

J'en étais persuadée, ces quelques pages me donnaient de l'espoir. Ma vie n'était pas terminée pourquoi me contenter de "patauger dans la merde" comme disait Sébastian...

Sébastian...

Flashback trois ans au paravent

-Sébastian.... Pourquoi tu fais un sac?

Je le voyais tourner en rond depuis une dizaine de minute balançant toutes les affaires qu'il pouvait trouver dans le sac. Je ne comprenais pas ce qu'il se passait.

Sébastian prévoyait toujours tout à l'avance, on ne sortait pas beaucoup ensemble, enfin je ne sortais pas beaucoup mais quand il m'emmenait voir le monde, il me prévenait toujours très longtemps avant. Aujourd'hui quand il est rentré dans notre pièce il m'a simplement dis prépare ton sac on sort.

J'aurais pu être contente si ses yeux n'étaient pas rouge et si son sourire parfois enjôleur n'avait pas disparu sous d'effroyables sanglots.

Ses cheveux à la fois bruns et soyeux lui collaient au visage et ses yeux étaient rougis par une fureur dont je ne connaissais pas la nature. J'avais pourtant rien fait, que ce soit bien ou mal...

Je commençais à paniquer à mesure qu'il bredouillait des phrases hachurées, je ne comprenais rien

- J'aurais pas dû putain... Chienne de vie... Qu'est ce que je croyais aussi hein?... (il prenait une voix de plus en plus dégoûtée et ses yeux pleuraient maintenant. Je détestais le voir comme ça, je voulais qu'il aille bien de nouveau, c'était mon souhait le plus cher...à tel point que les larmes commençaient à me couler) « Oh mon petit que je suis fière de toi? » JAMAIS JAMAIS.... Elle n'avait pas été une mère putain je suis vraiment un putain d'idiot! - cria t-il au bord de la crise de nerf

Quand il se retourna et me fit face son désespoir me fit m'effondrer, je glissai contre le bord de mon lit épuisée.

J'avais passé la nuit à attendre qu'il vienne, mais hier soir il avait apparemment autre chose à faire que passer du temps avec moi alors fidèle à la captive que j'étais j'attendais qu'il vienne.

J'attendais qu'il veuille m'accorder du temps pour autre chose que le repas.

Sébastian m'offrait beaucoup de choses pour que je puisse lire, m'instruire mais la machine qu'il appelait ordinateur était à lui et je n'avais jamais pu y accéder, alors je l'attendais lui, c'était Sébastian mon renouveau, ma seule et unique réelle distraction.

Et je passais mes journées à l'attendre dans ma chambre blanche, parfois assise sur le lit parfois par terre.

Je passais des heures à attendre juste attendre, c'était mon activité favorite, je comptais les carreaux au sol puis au plafond, dans ma chambre blanche il n'y avait aucune fenêtre alors j'avais dessiné l'extérieur sur des grandes feuilles blanches qui me permettaient d'y croire.

La tête réfugiée entre mes jambes je me mis à sangloter, à l'image de Sébastian, je ne savais pas pour quelle raison il pleurait ni pourquoi il était apparu aussi agité dans la chambre mais c'était trop de pression.

Je n'avais pas l'habitude, Sébastian m'avait habituée à des paroles douces, des gestes à son image, ceux d'un homme fourbe passionné et passionnant, pas d'une tornade de nerfs imprévisible.

Je releva ila tête quand sa main d'une douceur prudente atterrit sur ma joue, il déploya un de ses doigt pour capturer quelques-unes de mes larmes, et sourit chaleureusement.

Ses yeux étaient encore rougis mais l'inquiétude avait infiltré ses pores. Il voulait me rassurer

Sa voix était déchirante de tendresse quand il me murmura:

-Je vais tout t'expliquer mon amour, juste pardonne moi... Je n'aurais jamais dû rentrer dans notre pièce aussi énervé. Je suis désolé...

Aucun mot ne pouvait franchir la barrière de mes lèvres alors comme je ne disais rien Sébastian s'installa à mes côtes et ramena ma tête contre son épaule

-J'ai parlé à ma mère aujourd'hui, elle m'a dit que ça ne servait à rien de l'appeler à nouveau et que quand j'avais quitté la maison, j'avais fait mon choix. Elle m'a dit que j'aurais dû accepté mon père, que son éducation avait peut-être été dure mais qu'il m'avait construit un caractère -m'expliqua t-il acerbe

Je n'osai ajourer d'une quelconque phrase puisque c'était la première fois que Sébastian me parlait de sa mère et de son père alors je le laissai continuer

-Tu sais, le jour où je t'ai eue était le plus beau jour de ma vie, je n'aurais jamais pu te faire ce qu'il m'a fait et pourtant ma mère ose me dire que c'était le meilleur pour moi alors je ne sais pas... Es-tu heureuse?

Sa question me coupa tout bonnement la respiration. Que voulait-il dire par heureuse?

Mais les mots sortirent presque automatiquement comme une réplique d'une bonne vielle comédie romantique avant même que je puisse y réfléchir

-Bien sûre je t'aime.

Ça eu beau le rassurer puisqu'il resserra son étreinte autour de moi, je ne savais pas du tout ce que je voulais dire.

Mais tant que ça lui faisait plaisir....

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Dites moi ce que vous en pensez, votez commentez hihi comme d'habitude 

Et SURTOUT comme vous le savez, vous qui me suis, lis .... J'ai un problème avec l'orthographe et oui c'est vrai... Déjà en primaire c'étais une catastrophe alors si vous voyez des fautes n'hésitez pas à me le dire... Merciiiiiii

SansnomOù les histoires vivent. Découvrez maintenant