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"J'ai fumé tellement de musique que je vais mourir d'un concert"

Il y avait de l'ambiance dans le quartier. Les cris de la foule se faisaient entendre à des kilomètres à la ronde. Il faut dire que ce n'est pas tous les jours que le maire autorise à faire une démonstration musicale dans son jardin privé.

- Grouille So, tu es grave à la bourre ! me lança ma meilleure amie déjà de l'autre côté de la rue.
- Ben tu pourrais m'aider à porter hein, on irait peut-être plus vite...
- Ah ce que t'es relou toi. répliqua-t-elle tout en revenant sur ses pas
- Non c'est ce machin qui est super lourd...
- Très drôle ! grinça-t-elle finalement en attrapant l'anse de l'objet. Bon à trois et on court !

Nous arrivâmes enfin, à bout de souffle au pas de la gigantesque et monstrueuse demeure. Deborah ne put s'empêcher de commenter comme à son habitude :
- La taille de la baraque ! s'enquit-elle. Les sous qu'il a dû détourner pour la faire !
Mon amie s'intéressait peu à la politique et ses dérivés mais en retenait la corruption qui s'y trouve malheureusement éternellement. "L'essentiel" disait-elle.

- Ah bah t'es enfin là toi ! fit une voix rauque dans mon dos, tu étais où ?
- Ah Max ! m'exclamai-je en me tournant vers lui. On est allé chercher l'ampli de monsieur tête en l'air, tu ne l'aurais pas vu d'ailleurs ?
- Si...dit-il en se grandissant semblant chercher quelqu'un ou quelque chose au loin..., quand une personne près de nous s'écria :
- Sophia ma sauveuse, merci d'avoir ramené mon ampli ! Sérieux t'es la best.

Un jeune homme cheveux en bataille qui avait fière allure apparu alors à la lumière du jour.

- Il est là Olivier, chanta Max avant de déglutir suite au regard noir que je lui lançai.
- Non sérieux j'allais pas jouer sans mon ampli les gars. enchaîna le bonhomme, aller bon courage pour ton passage cousine. Puis s'en alla.

Une fois Olivier parti, Max s'approcha de moi et me prenant une main me demanda doucement :
- Pas trop stressée ?
Il y dessina des courbes avec le bout de son index.
- Franchement ça chatouille seulement ce que tu me fais, ricanai-je tout en le laissant continuer. Il me sourit et dit d'un air coquin :
- Justement, tu ris et tu oublies ce qui te stresse.

Mon tour passa très rapidement. Une fois sur scène je m'enfermai dans ma bulle oubliant un moment les regards attentifs de la foule sur moi.
Le stress qui montait en force laissa bientôt place à l'adrénaline. Les battements de mon coeur ne firent plus qu'un avec la musique.
En face, des bras se balançaient de gauche à droite tout en synchronisation. Puis des cris de soutien se firent vaguement entendre...c'était un instant magique.

Avez-vous déjà ressenti cela ?
Tout oublier le temps d'un instant, se sentir libre et léger, n'avoir plus rien à penser pour abandonner un moment la réalité ?...

- Ben ouais ! cassa Olivier. Quand tu es bien défoncé, c'est carrément la sensation cousine !
Réflexion à laquelle Max, Deb et moi-même ne pouvions qu'en rire de bon coeur.

Les prestations s'enchaînèrent, toutes étant excellentes les unes que les autres.

Et puis ce fut son tour à lui...

Quand le présentateur annonça son nom, Debby qui se tenait debout près de moi n'hésita pas à m'assener un coup de coude dans les côtes et, accompagné d'un clin d'oeil à mon encontre époumonna un :
- Ouloulou !
De son côté - j'en ignorais la raison car j'étais bien trop occupée à admirer mon beau Connor pour m'en soucier - Max grommelait.















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Voilà pour le début.
Héhé.

SensationsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant