Au loin, le bateau s'échappait vers l'horizon où se couche le soleil. En proie à de nouvelles aventures, les marins tiraient sur les cordages, détachaient les voiles. Le capitaine était à la barre, son quartier-maître à ses côtés, hurlant les consignes aux moussaillons. L'Océan et les Sept Mers les appellent. Affrontant mille dangers, aucun ne perdait l'objectif de ses yeux. Le vent frappant le visage des marins accompagnait les vagues qui se cassaient sur la coque. La proue fendait vivement l'eau. Mais le courage était là.
"Chantez mes amis ! Chantez ! Ou vous rejoindrez Neptune, Dieu des profondeurs abyssales."
Combien d'hommes moururent sous la tempête colérique des Océans.
Les épreuves maritimes passées, une seconde menace planait au dessus d'eux. Un navire royal. Plus grand, plus fort, plus beau. En mission pour un pays. Lequel ? Aucune importance.
"Hissons le pavillon noir, compagnons ! Une caravelle rien que pour nous aujourd'hui ! Préparez les canons et soyez prêt à l'abordage !"
Les mots du capitaine résonnaient clairement dans la tête de son équipage. Sur le pont, tous s'activaient, sabres, fusils, cordes, à la main, la mèche prète à être allumée. Le navire redevint calme. Un silence de tueurs. Le mistral les portait à leur gibier. Les deux vaisseaux étaient maintenant côte-à-côte. Pas de bruit, les combattants se dévisageaient. Puis Soudain un homme cria.
"En avant ! Raflez moi ces chiens galeux !"La bataille commençait. Les coups de feu formaient un symphonie atroce. Les sabres s'entrechoquaient, et les hommes s'entretuaient. La première dizaine de canons fusillait le bois de l'ennemi. Le navire royal allait bientôt devenir une épave. Le carnage fini, seulement deux survivants. Les forbants préparaient toujours un canot. Il servait d'embarcation pour renvoyer les marins de la couronne royale sur la terre ferme.
Pourquoi ?
La légende sombre de la piraterie doit être continue.
Les vivres changeaient maintenant de bateau. Du sucre et du Rhum, l'essentiel pour des pirates. Des trainées de poudre rejoignaient, ensuite, tous les tonneaux qui la contenait. Une petite étincelle et il ne restait que des planches.
La route n'était pas terminée pour eux.
L'aventure les attend encore.Un rêve de gosse qui s'écrit, voilà la liberté.