La flûte de Pan

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Au milieu d'une forêt,
se trouvait une clairière.
Au milieu d'une forêt,
on entendait une musique.
Au milieu d'une forêt,
un homme était assis en tailleur.
Au milieu d'une forêt,
le vent musical se dispersait.
Au milieu d'une forêt,
un long bruit calme me caresse.

Je voyage au son de la flûte de Pan. Elle me transperce l'esprit. Mon âme se perd entre l'écorce croustillante des imposants maîtres de la nature. Le musicien joue délicatement de son instrument et ses doigts glissent sur le bois taillé de la flûte. Son souffle nous endort dans son courant.
Je déploie les voiles et navigue dans cette verdure imaginaire au son du courant musical. L'envoûtement que procure la clairière boisée fait de nous les naufragés infinis. Obligé de perdurer sur son navire laissé à l'abandon par la jeunesse.
Nous attendons la descente aux enfers. Le paradis n'est réservé qu'aux "bons". Suis-Je mauvais ? Le stéréotype de la vie exclut les "perdus" qui descendent aux flammes de la renaissance. Oublié par l'humanité, oublié par les forces déifiés du monde vivant.
Je rejoins avec joie le dernier palier où personne ne se souviendra de l'existence ridicule de l'écrivain souffrant.

Au milieu des enfers,
je sombre sans regretter.
Au milieu des enfers,
renaît mon espérance.
Au milieu des enfers,
je récupère le courant.
Au milieu des enfers,
je vous dis et j'affirme :

Ludovicus est Deum.

La flûte de Pan.

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