Chapitre 12

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 Finalement, Milla n'avait pas eu à contacter Hoyt pour planifier un rendez-vous,  celui-ci l'avait contacté le soir-même l'invitant sur son île pour quelques jours afin de mettre en place un plan. Smith n'était pas spécialement pour, premièrement car il se verrait en main du commandement pendant ce lapse de temps, et puis en vu des récents évènements, ce n'était pas prudent. Mais Milla avait une pleine confiance en lui et en ces capacités de diriger, elle ne changea donc pas sa position. Elle prit sous sa charge quelques hommes, une dizaine pour être précis, elle n'avait pas confiance en Hoyt, et encore moins en ces hommes. Ce n'était que des mercenaires, si quelqu'un avec une paye plus importante les contactait, ils se retourneraient facilement contre eux. 

  Lorsqu'elle arriva sur son île, elle remarqua qu'il y avait deux factions qui ne se mélangeaient pas, des hommes habillés en rouge, certainement les pirates de Vaas, et des hommes habillés en jaune, certainement les mercenaires de Hoyt. Ils n'avaient pas l'air de s'apprécier. On pouvait dire ce que l'on voulait sur le manque de couleur des militants de Milla, au moins ceux-ci se respectaient un minimum. 

-Enclenchez vos sécurités, je n'ai pas envie qu'ils se mettent à tirer parce que l'un de vous à juger stupide de ne pas mettre sa sureté, en particulier vu comment ils ont l'air de s'apprécier... ordonna Milla.

 Il fallait dire qu'elle et sa troupe faisaient tâche sur une île aussi colorée. Le surnom que leur avait donné les habitants de leur île leur allait à merveille, mais nous en parlerons plus tard. Ils furent accueilli par un Sam, à l'accent germanique, remplis de tatouages. 

-Schieße! Alors c'est vous nos nouveaux alliés? Il se mit à siffler et à hocher la tête, vous faites mérite à votre réputation, vous n'avez pas l'air d'être des rigolos, reprit-il.

-C'est parce que nous ne sommes pas là pour rire, mais plutôt pour tuer et éradiquer mon chou, même si tuer se rapproche du rire pour ma part, où est ton boss l'allemand? demanda-t-elle.

-Ja, rigola-t-il, je vois ça, vous ressemblez à la faucheuse, dit-il en désignant Milla, je vous conduis à son bureau justement.

-On me le dit souvent, cher Oncle Sam! Finalement, elle s'y plaisait bien sur cette île, elle devait l'avouer, l'ambiance était assez spécial, mais spécial dans le bon sens du terme, il manquait quand même quelque chose. Sam montra la direction du bar à poker pour le peu d'hommes qui avait suivi Milla, et ils continuèrent leur route tout les deux. Sam tenta d'engager la conversation tandis que Milla observait ce qu'il se passait autour d'eux. 

-Alors comment une femme a-t-elle réussi à avoir autant de pouvoir dans un milieu aussi sexiste? demanda le germanique.

-C'est une longue histoire pleine de sangs, de cadavres, et de patience, je dirais, puis ce fut à son tour de poser une question, dis-moi Sam, on peut se tutoyer, pourquoi vos hommes ne s'entendent pas avec les hommes de Vaas? Vous travaillez pour la même personne après tout? 

-Difficile à dire, les pirates n'ont pas les mêmes ambitions que nous, ils ne bossent que pour le fric, le pouvoir et les putes, lui répondit-il.

-Ce n'est pas ce que vous faites vous les mercenaires? elle arqua un sourcil à cette réponse.

-A quelque chose près, on bosse juste pour le fric et les putes, le pouvoir, c'est Hoyt qui l'a, il nous tuerait si on lui volait.

-Mais quel fidèle employé... ici, le pouvoir c'est l'argent, comme dans beaucoup d'endroits, payes tes employés et ils te seront toujours fidèle, c'est là le problème, le pouvoir que je possède aujourd'hui, ce n'est pas grâce à l'argent, c'est grâce à mes hommes, ils croient en moi et en mes idées, qu'ils soient payés ou non, ils se battront toujours pour moi, expliqua-t-elle, et il en va de même pour cette Citra.

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