Première branche.

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Etats-Unis, Californie, San Francisco, Chinatown, 2018.

Il y a des jours comme ça où j'aurais aimé n'avoir jamais touché le sol ou l'air

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Il y a des jours comme ça où j'aurais aimé n'avoir jamais touché le sol ou l'air. La pluie éraflait d'une telle fureur ma peau que je ne ressentais plus rien, jusque là, cette préoccupation n'avait pas occupé mon esprit depuis mon départ, mais maintenant que mes doigts effleurent une nouvelle fois, sans retenue, les murs blancs, tout réapparaît.

La petite lumière des réverbères qu'il y avait sur les bords de la Seine, à Paris, me parlait. Elle se confiait à moi comme une amie. Devrais-je m'inquiéter de mon état ? C'est fou, de parler à une lumière. Mais qui sait, peut-être qu'il y a un lien avec tout ce que je ressens et vis.

Il n'y a pas eu un seul jour où je ne t'ai pas revu dans mes rêves. Qui étais-tu ? Que voulais-tu me dire ? Que signifiait tout ça ? Est-ce que, sans vraiment m'en rendre compte, mon cerveau s'est servi dans la tasse des ténèbres et a fini par brûler ?

Aujourd'hui, je suis encore incertaine de mes gestes. Aujourd'hui, j'ai l'impression que tout recommence, un retour en arrière avec tout ce qu'il y a eu avant. Les peintures n'ont pas bougés d'un poil, les meubles non plus, il y a même des pinceaux qui jonchent le sol, accompagnés des pots de peinture de mon grand-père.

Cher cerf, j'aurais aimé te revoir briller. J'aurais aimé que tu reviennes et que tu continues à m'amuser comme avant.

Cher cerf...  

DEAR, DEER.Where stories live. Discover now