Le verre de trop

Chapitre 12

Avant de me rendre au bureau de Maître Martin, je passe chez mon père pour récupérer mes affaires. J'arrive chez moi, ma mère est sur le canapé, un magazine sur les genoux. Dès que le me voit, elle court vers moi et me prends dans ses bras.
Maman: Tu m'as manqué Baptiste...
Moi: Désolé maman... je vais tout t'expliquer, promis. Mais avant ça, tu peux m'accompagner chez Maître Martin ?
Maman: Si tu veux mon chéri.
On se met en route vers le bureau de mon avocat.
Maître Martin: Bonjour monsieur Nori, madame Nori.
Moi: Bonjour, Maître.
Maître Martin: La police m'a donné une photocopie de votre dossier ce matin. Vous n'avez aucun antécédent criminel, et votre délit, tout comme vous, est mineur. Ça devrais être un dossier plutôt simple.

Moi: Merci Maître Martin...

Le rendez-vous dure près d'une heure. Ma mère devra témoigner que je n'ai jamais volé avant, et moi affirmer que j'étais sous l'emprise de l'alcool. Même si c'est interdit aux moins de dix-huit ans, ça ne me mènera pas en prison.  

Maître Martin: Tout ce que vous risquez est une amende. 

Ensuite, ma mère et moi allons au McDo et je lui raconte tout. Elle semble tellement en colère! mais quand elle apprend pour Thomas, elle se radoucit et me questionne plus sur mes sentiments.

Quelques jours plus tard, le procès commence. Il dure presque une semaine, un jour pour chacun d'entre nous. Thomas est le premier à passer. Il sort exceptionnellement de son centre. A la fin du procès, il est déclaré coupable de consommation de drogue et condamné à deux ans de prisons avec sursis grâce à son jeune âge et à sa décision de partir en cure de désintoxe. Ensuite, nous avons à peine le temps d'échanger deux mots qu'un infirmier du centre ne nous l'enlève.

Le lendemain, c'est au tour d'Elodie. Le procès se termine assez rapidement, et elle ne récolte qu'une amende de trois cent euros pour les dégâts occasionnés.

Le jour d'après, Alice se présente au tribunal.  Au vu de la situation, son procès était gagné d'avance. Une amende de cinquante euros.

C'est ensuite au tour d'Ella. Les déclarations de Thomas l'ont rendus innocente, elle est donc  acquitté au bout d'une demie-journée de procès.

Le dernier jour, c'est à mon tour. A mon tour, et a celui de mon père. Mon procès est fini rapidement, je m'en tire avec une amende, comme prévu par mon avocat. Mais, même après le procès, je reste pour témoigner contre mon père. Quand le juge dit mon nom, je me lève, le cœur battant, en serrant la main d'Elodie le plus fort possible.

J'explique au juge que mon père n'a jamais voulu de moi, qu'il m'a ignoré pendant des années au profit de sa nouvelle femme. Je raconte ses menaces dans les textos, ce qu'il m'a obligé à faire, quitter ma mère alors qu'il ne m'a jamais aimé. 

Quand je me rassois, je tremble. Je pensais être fort, être au dessus de tout ça, mais pourtant, le seul fait de le voir abattu, de voir sa femme les yeux pleins de larmes me suffit à culpabiliser. Peut-être lui ais-je gâché la vie, en le rendant coupable. Elodie me prend dans ses bras et je reste la tête sur son épaule le reste du procès. Mon père est condamné à de la prison puis nous quittons enfin cet endroit maudit dans lequel nous n'avons que trop souffert.

Ella, Alice, Elodie et moi allons au McDo après le procès. Autour de la table, personne n'ose parler. Ma copine ne m'a toujours pas lâché la main depuis que j'ai témoigné. La chaleur de sa main se transmet à la mienne, et réchauffe mon coeur. 

"On peut aller voir Thomas?"

Mes amis hochent la tête et nous partons vers le centre. Thomas n'est toujours pas en forme.

"Je viens de commencer... Ca va être dur... J'ai toujours envie de fumer, ou de sniffer... Mais le pire c'est le regard de ma mère quand elle me voit... Je dois me remettre. Pour elle."

Nous lui apportons notre soutiens puis, les autres nous laissent en tête à tête.

"Ca va mec? me demande-t-il

- Mon père part en prison... C'est bizarre, alors que je pensais que ça me ferait du bien de dire à voix haute la souffrance qu'il m'a causé, j'ai juste l'impression que... Que j'ai comme  un trou, dans mon coeur...

- Normal, ça reste ton père. Si t'as besoin d'aide, n'hésite pas à venir ok?

-Merci mec."

On se donne l'accolade puis je quitte le lieu de visite. Elodie m'attends dehors. Nous rentrons chez moi et nous endormons dans les bras l'un de l'autre.

                                                                                              ***

Étrangement, une bonne nuit de sommeil dans les bras d'Elodie m'a fait du bien. Quand je pense à mon père, le culpabilité réparait mais le reste du temps, je suis normal. Même plutôt bien. 

J'ai revu mes amis et nous avons bien rigolé. Nous reprenons le lycée dans une semaine. Vu le nombre de cours que nous avons loupés, nous allons devoir bosser dur. Mais pour l'instant on profite du moment présent et nous nous amusons. 

Le soir, je me retrouve à nouveau dans ma chambre avec Elodie. Tout va mieux, plus aucune pensée ne me détourne d'elle et je réalise à quelle point je l'aime. Ses petites habitudes, ses expressions anglaises, ses défauts ne sont pour moi que des qualités. 

"Elodie?

-Oui?"

Je prends mon courage à deux mains et lance:

"J'ai vraiment très envie de toi"

Alors, elle se lève de la chaise sur laquelle elle était assise, se rapproche de moi et me demande: "Ou est ta mère?

-A une soirée chez une amie"

Elle pose ses lèvres sur les miennes dans un baiser tendre et plein d'amour. La nuit qui suivit fut lente, paisible, agréable. Avant de m'endormir, je pensais à Thomas, qui avait vécu beaucoup d'aventure, avec ou sans lendemain, mais qui n'était jamais tombé amoureux. Demain j'irais le voir. Et je lui dirai de trouver la bonne et, quand ce sera fait, de ne pas la laisser tomber. Cette soirée avec Elodie, quoi qu'il arrive ensuite, elle restera la meilleure de ma vie...

A SUIVRE...

BONJOUR!!!

I'M BACK 

{I GET THE BACK! Sorry...}

...

...

...

...

...

...

On va ignorer ça...

Bref le prochain chapitre sera l'épiloque

[Il arrivera dans 100 ans]

Ah bah c'est inattendu ça!

J'essayerais de le sortir vite.

.

.

.

.

Calme toi j'ai dit : j'essayerais

Bref la bise!