L'APPART DU TROISIÈME Tome 2 (ancienne version)

CHAPITRE 24 Luisa

— Il faut qu'on parle ? je supplie Fabio.

— Tu veux me dire que tu as changé d'avis ?

— Je veux seulement t'expliquer mes raisons.

— Je les connais déjà ! fait-il son entêté.

L'avion prend de la vitesse, et instinctivement je m'accroche au bras de l'homme que j'aime, pas par peur mais pour lui montrer que j'ai besoin de lui.

— J'ai peur ! je lui avoue.

— De l'avion ?

— Non ! De m'engager, je lui souffle à l'oreille.

— Je ne suis pas ton ex ! atteste t-il.

— Je sais... mais la finalité pourrait être pire. Tu comprends ?

— Non ! Comment ça pourrait être pire ? Ce que t'a fait cet animal est abjecte ! Jamais je ne te ferais ça ! Et simplement le fait que tu penses une telle chose de moi, me fait mal.

Mais comment peut il croire que je le compare à mon ex. Je sais que Fabio ne me ferait pas ça... pas après ce qu'il a vécu.

— Non ! Tu n'y es pas... Je n'ai jamais aimé mon ex autant que je t'aime. Et si un jour tu décidais de me quitter pour x raison, je ne survivrais pas.

— Ne dis pas ça ! Tu es la femme le plus forte que je connaisse.  Et qui te dis que ce n'est pas toi qui vas me quitter ?

— Impossible !

— Vraiment ? Car moi je n'en suis pas si sûr ?

— Non ! Tu es ma raison de vivre.

— Et toi la mienne ! Mais n'empêche qu'on se ressemble énormément et ça risque d'être très tumultueux entre nous ?

— Oui et ça ne me dérange pas... Et toi ?

— Du moment qu'on se réconcilie à la façon d'hier, pas le moins du monde.

— Tu parles d'avant ou après que tu es claqué ma porte ? je le taquine.

Il sourit. J'adore le voir ainsi, c'est si rare. Je pose ma tête sur son épaule et reste ainsi jusqu'à ce qu'il m'enlève de mes pensés.

— Alors c'est ok ? Tu viens vivre avec moi ?

Il gâche tout là ! J'étais si bien. Maintenant je suis à nouveau perdue, oui j'ai envie d'être avec lui mais pourquoi se précipiter.

Je m'assois confortablement sur mon siège et espère trouver les mots justes pour le convaincre qu'il vaut mieux attendre, mais c'était sans compter sur mon voisin de droite qui à décider encore de se mêler de ce qui ne le regarde pas.

— Pourquoi tu ne veux pas vivre avec l'homme de ta vie ? m'énerve Manu à force de s'occuper de ma vie.

— La ferme ! je riposte violemment.

— Luisa, calme toi ! me demande gentiment Fabio.

Je me lève et fonce direction les toilettes. Il faut absolument que je me concentre, je ne peux pas faire celle qui disparaît à chaque fois que les choses ne me conviennent pas, il faut que je fasse face à mes problèmes. Et je dois convaincre Fabio qu'il vaut mieux ne pas vivre ensemble pour le moment mais qu'il est l'homme de ma vie malgré tout. Comment faire ça ?

Je n'ai pas le temps d'y réfléchir car au moment où je vais fermer la porte de la cabine, celui-ci s'y faufile et me plaque contre le minuscule lavabo. On est très à l'étroit dans ce lieu. La senteur de son parfum m'enivre que j'en oubli où je suis. Plus rien n'a d'importance à part lui !

— Bon ! Si j'ai bien compris ? Tu ne veux pas vivre avec moi ?

— Je suis désolée... je prononce dans un chuchotement.

— Et je n'arriverais pas à te convaincre du contraire, quoique je fasse ?

— ...

— Donc je te propose d'emménager au troisième, qu'en dis tu ?

— Dans l'appartement de ta sœur ? je lui demande confirmation de ce qu'il vient de me dire tellement je suis étonnée par sa proposition.

— Oui ! On sera tous les deux gagnants, toi tu auras ton chez toi et moi je t'aurais au plus près.

Que dois-je lui répondre ? Oui j'aimais y vivre dans cet appartement, je m'y sentais bien mais... Personne n'est au courant, à part Stella, mais ma venue au Portugal n'était pas seulement pour retrouver l'homme de ma vie. Il s'agissait surtout de découvrir un lieu qui appartenait à ma famille, mes parents étaient propriétaire d'un grand appartement sur Lisbonne qui m'en revient le droit. J'ignorais l'existence de cet endroit jusqu'à il y a trois semaines quand j'ai décidé de mettre toutes les affaires de mes parents en ordre. Et si je m'attachais à ce lieu comme à ma maison parisienne ?

— Ok ! je m'entends dire sans vraiment trop y réfléchir.

Je ne veux pas le perdre et je trouve que c'est un bon compromis. J'espère seulement ne pas me tromper.

Il sourit à nouveau. Je me lasserais jamais de le voir ainsi. Il est trop craquant !

Il s'approche de mon cou et me susurre :

— Tu n'as jamais rêvé de le faire dans un avion ?

Son côté animal se réveille à nouveau. Cet homme est vraiment un obsédé sexuel et bizarrement j'adore ça.

— Pas vraiment.

Il n'entend même pas ma réponse. Il me regarde de ces yeux charmeurs et me donne un baiser langoureux, comment lui résister ? Tout mon corps s'enflamme, je suis toute à lui.

Nous retournons à notre place après une magnifique partie de jambes en l'air dans ce lieu très confiné, qui me doit certainement d'avoir plein de bleus sur tout le corps, mais qui a le mérite de m'avoir fait passer un moment de pur plaisir, un instant sensationnel.

L'expression s'envoyer en l'air a pris tout son sens aujourd'hui.

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Bon, j'ai voulu vous faire plaisir,  j'espère que ma surprise vous a plu ?

A lundi pour la suite !