CHAPITRE 65 Luisa

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Rentrer en France ? Non ! La vie de mon homme est ici, même si je doute qu'il soit encore le mien à cet instant précis, mais je compte bien le récupérer !


— Non ! Ma vie est ici maintenant !

— Vous travaillez ?

— Je suis écrivain !


Il en rigole. Quoi ? C'est un métier comme un autre... Non ?


— C'est un travail très sérieux ! je réplique.

— Je n'en doute pas ! Vous écrivez pour quel journal ?


Pourquoi tout le monde pense que j'écris pour un magazine ou un journal ? A chaque fois que je dis que je suis écrivain, c'est toujours la même histoire.


— Des livres ! J'écris des histoires.

— Et vous gagnez bien votre vie ?

— Je ne m'en sors pas trop mal.

— En français, je présume les livres ?

— Oui !


En quelle autre langue, chinois ? Je suis française donc oui, en français !

Il prend ma fiche dans ses mains et tout en la consultant, il me révèle :


— Attendez ! Silva ? Je crois avoir déjà lu un de vos bouquins.


Impossible ! Lui ? Lire un de mes livres ? Jamais ! 


— J'en doute...

— Non ! Laissez moi une minute ? après réflexion il me sort : Chaos ! C'est bien vous qui l'avez écrit ?


Comment est-ce possible ? Jamais je n'aurais cru trouver dans ce pays, des lecteurs... Surtout qu'aucun de mes livres n'est traduit en portugais jusqu'à présent !


— Oui ! Comment ?... j'en perds mes mots tellement je suis stupéfaite.

— Ma femme me l'a fait découvrir.


Sa femme ? Alors il est marié ? Bon ! C'est un très bel homme et il doit bien gagner sa vie mais comme médecin il est un peu cinglé... Mais qui ne l'est pas ?

Moi je le suis peut être un peu trop par moment.


— Elle est française ? je fais ma curieuse.

— Elle est née en France, y a grandi et à la fin de ses études elle est venue s'installer ici, dans sa maison familial, tout comme vous je présume ?

— Il y a un peu de ça... Alors mon livre ? je change de sujet car je ne veux pas lui dévoiler pourquoi je suis venue vivre dans ce pays.

— J'ai adoré ! Vous avez su trouver les bons mots pour exprimer votre calvaire... J'aurais pu écrire ce livre, peut être pas aussi bien que vous, mais la détresse que vous avez vécue, je suis moi-même passé par là.

— Vous avez perdu vos parents dans un accident ?

— Non ! Ma première femme... On rentrait d'une soirée entre amis et elle a tenue à prendre le volant, ça lui a été fatal !

L'APPART DU TROISIÈME Tome 2 (ancienne version)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant