L'APPART DU TROISIÈME Tome 2 (ancienne version)

CHAPITRE 56 Luisa

Contrariée et surtout frustrée, je m'avance le long du bâtiment qui mène au cinéma, puis je rebrousse chemin, direction la maison. Je n'ai soudainement plus envie d'une toile.

Je n'en reviens toujours pas de lui avoir fait ça. Nous faire ça ! Car moi aussi je souffre des conséquences. Je me demande comment j'ai pu m'arracher à son étreinte, j'étais si bien et mon corps tout entier était en flamme, ne désirant qu'une chose, lui en moi.

Il était en braise et moi complètement humide prête à le recevoir, puis il y a eu cette chute, celle qui a lieu lors d'un moment trop torride où l'on ne contrôle plus rien. Me retrouvant à terre à califourchon sur mon homme, mon esprit chamboulé par la résistance de Fabio à ne pas vouloir sortir avec moi, m'a fait faire la plus belle erreur de toute ma vie.

Je me suis levée, j'ai enfilé ma robe, prit ma veste et mes escarpins et j'ai claqué la porte le laissant pantelant et sans rien y comprendre, le pauvre ! Il a bien essayé de me retenir mais sans succès !

Va-t-il un jour pouvoir me pardonner ? Lui qui a été plus que compréhensible avec moi ces derniers temps.

Pourquoi je lui ai fait ça ? Il ne le méritait pas ! Quel genre de femme suis-je réellement ? Une garce, une ingrate... Je ne pourrais plus me regarder dans le miroir.

Après tout ce qu'il a fait pour moi, voilà comment je le remercie. Je suis une idiote écervelée, une méchante fille, si il ne veut plus m'adresser la parole, plus me voir... C'est entièrement mérité !

Je ne le mérite pas ! Pas après ce que je viens de lui faire.

Je suis tellement perturbée que je ne vois même pas Avo qui me fait des signes.

—Luisa ! Que se passe t-il ? Tu pleures ?

Je ne m'étais pas aperçu que les larmes me coulaient le long de mon visage.

— J'ai fait une bêtise ! je confesse.

— Quoique tu es fait, ça ne doit pas être irrémédiable ?

— Si !... Je l'ai sûrement perdu... je pleurniche.

— Quoi ? Qu'as-tu perdu ?

— Fabio...

— Il t'aime ! Quoique tu ais fait, il te pardonnera ! essaye t-il de me rassurer.

— Pas cette fois... je me lamente.

— Luisa ! Sèche tes larmes ! Tu n'as pas encore compris que Fabio est fou de toi, qu'il ferait n'importe quoi pour tes beaux yeux ?

— J'ai été méchante avec lui, j'ai fait quelque chose d'impardonnable. Alors que lui, il a été un amour.

— Viens ! Viens avec moi ! Tu as besoin de te changer les idées.

Je le suis, sans savoir où il m'emmène.

— Où m'emmènes tu ?

— Jouer ! Tu me dois une partie.

Le poker ? Il veut que je joue à ce jeu pour détourner l'attention des autres joueurs. J'ai du annuler la dernière fois car je ne me sentais pas très bien et à vrai dire je n'ai pas vraiment le cœur à ça non plus aujourd'hui.

Mais il a l'air tellement heureux. Je ne vais tout de même pas le décevoir lui aussi.

Il ne me manquerait plus que ça, les deux hommes de ma vie ne voulant plus de moi.

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A tout de suite pour la suite de cette soirée qui promet d'être un peu drôle... LOL