1 novembre 2016

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La veille au soir avait été très agitée, et c'est pour ça que les parents de Zoé laissèrent les deux jeunes dormir chez eux. Le réveil fut très difficile. Zoé avait des bleus sous les bras, pendant que Marcus avait un bel hématome sur tout le dos.

Hier soir elle avait eu peur. Peur pour sa vie. Elle avait déjà eu très peur quand Emy s'en était prise à elle, mais là c'était pire, peut être que ce n'était pas de la peur. C'était peut-être de la terreur. Elle avait fait des cauchemars toute la nuit. Alexis l'avait réveillée à plusieurs reprise, alerté par les cris et les coups qu'elle donnait dans son sommeil. 

Au petit déjeuner, ils étaient tout les trois, en rang d'oignon, leurs thés dans les mains et le regard dans le vide. En passant devant la table à manger JB  s'inquiéta. Les amis lui répondirent par un vague grognement, ce qui fit rire le jeune homme. Il se posa avec eux, et essaya de lancer la conversation. Personne n'avait envie de lui répondre. Il abandonna assez rapidement. Les garçons allèrent prendre leur douches chacun leur tour, pendant que Zoé alla ranger un peu sa chambre, qui était dans un sale état. Alexis qui était passé le premier à la douche vint s'asseoir sur le lit. 

"- Après demain on retourne en cour, dit il.

  - Ah ? demanda la jeune fille, distraite.

  - Tu sais ce que ça veut dire ?

  - Plus de grasse matinée ? 

  - Sois sérieuse. Tu nous avait dit que si ça continuait tu en parlerais à un adulte.

  - Oui, ça aussi. Mais ... J'ai plus envie. C'est pas tes affaires.

  - Marcus a failli se faire passer à tabac avec tes conneries ! Cria le jeune homme.

  - Avec tes conneries, tu veux dire. Je ne suis pas sortie des vacances et j'ai eu aucun problème, répondit elle."

Elle avait arrêter de ranger. Elle faisait face à son ami. Elle était déterminée à ce qu'il ne dise rien. S'il le faisait ça ne ferait qu'empirer. Elle le savait.

"- Si vous ne m'aviez par forcés à sortir y'aurait jamais eu de problème. Après si tu m'utilises comme excuse pour passer du temps avec lui ... 

  - Sois pas ridicule, dit il en détournant les yeux. 

  - Pourquoi elle serait ridicule ? demanda Marcus, qui se jeta a son tour sur le lit.

  - Rien, Alexis et moi nous étions d'accord pour ne pas aller voir tout le suite les adultes, dit la jeune fille, se giflant mentalement d'utiliser son ami.

  - Même après hier soir ? Mais t'es complètement inconscient ! Comment tu peux la laisser se démerder seule ? On peut rien faire à notre échelle à part en parler ! Alexis sérieux !"

Alexis, qui ne voulait pas que Zoé parle de leur petit échange, décida de la soutenir. Pendant ce temps la jeune fille alla prendre sa douche. Elle ne voulait pas les entendre se disputer. En sortant de la salle de bain, son frère était adossé au mur, il semblait l'attendre. 

"- Ils vont bien ? Alex et Marcus ?

  - J'en sais rien. Ils se disputent encore ?

  - Non. Mais ils  n'ont pas l'air de se parler non plus ... Tu sais ce qu'il se passe ? 

  - Je pense oui ...

  - Triangle amoureux ?" 

L'adolescente se contenta de lever les yeux au ciel avant de rejoindre sa chambre. Les deux amis étaient assis, l'un de chaque coté du lit, dos à dos et ne se parlaient pas.

"- Vous êtes complètement ridicule. 

  - Si il était pas aussi ... borné ! dit Marcus.

  - Excuse moi de faire confiance à ma meilleure amie ... 

  - Tu sais très bien que se n'est pas à elle que je ne fais pas confiance !

  - STOP ! les interrompit Zoé. On va arreter le débat maintenant. JE prends la décision de n'en parler à personne. Si ça ne vous va pas, c'est pas mon problème, vous pouvez partir."

Marcus se leva, sans même un regard pour les deux autres et sorti. Quand la porte d'entré claqua Alexis se leva, alla vers elle.

"- J'espère que tu es contente."

Il sorti a son tour, en claquant la porte. La jeune fille resta de marbre. Elle ne bougea pas pendant quelques secondes, avant de retourner ranger sa chambre. Elle réussi même à retenir ses larmes jusqu'au soir. Ses parents ne posèrent pas question à propos de cette dispute. Ce n'était pas qu'ils ne voulaient pas savoir. Ils avaient bien remarqué que leur fille n'allaient pas bien. Ils voulaient juste qu'elle vienne vers eux. 

Zoé passa la nuit à fixer la robe que lui avait offerte ses amis. Elle s'en voulait de les avoir traiter comme ça. Mais le mal était fait.

Non, je ne regrette rien.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant