Non, je ne regrette rien.

26 Septembre 2016

Le week-end avait été fantastique pour la jeune Zoé. Elle avait convaincue ses parents de laisser Alexis dormir chez eux et ils avaient parlé jusque tard. Elle lui avait tout raconté. La même expressions s'affichait sur son visage. Ce n'était peut être pas de la jalousie après tout. Il l'avait consolé, convaincue que tout le monde aurait oublié le lundi, qu'autre chose se serait passer et que son histoire avec Ben aurait été relayée au second rôle. 

Comme il se trompait.

Comme tout les matins de semaine, il passait chez elle pour qu'ils aillent en cour ensemble. Elle était toujours prête avant qu'il arrive, entrain de l'attendre assise sur les marches de l'entré. Enfin ça c'était d'habitude. Là elle était encore à l'intérieur. Il toqua, entra et la mère de Zoé lui indiqua qu'elle était encore dans sa chambre. Il monta, toqua à nouveau et entendit un reniflement. Il ouvrit la porte et vit sa meilleure amie recroquevillée sur elle même devant son pc. Il s'approcha et pu observer des dizaines de photo montages la montrant soit avec le corps d'une actrice X soit dormant sur un lit de renard mort. Il la força a se lever, a finir de se préparer. Il n'arrêtait pas de répéter qu'ils allaient finir par passer à autre chose, que de toute façon elle ne devrait rien en avoir a faire de ce qu'ils pensaient. J-B passa sa tête par la porte pour leur proposer de les emmener en voiture, car sinon ils seraient en retard. Ils acceptèrent et se mirent en route.

En arrivant au lycée J-B, les laissa devant l'entré. Ils n'étaient pas encore en retard. Lui par contre aller arriver en retard au travail s'il ne se dépêchait pas. Les deux jeunes se rendirent directement en classe. Ils essayèrent de le ne pas faire attention aux regards et aux chuchotements sur leur passage. Quand ils arrivèrent a leur places, Zoé vit une photo, un des nombreux montages, posé sur son bureau. Un de ses camarades a qui elle n'avait jamais parlé, Marcus, attrapa le morceau de papier avant qu'elle ai eu le temps de le faire. Pensant qu'il allait se moquer d'elle, Alex se levait. Seulement le garçon froissa juste la feuille et la jeta a la poubelle. Toujours sans regarder les deux adolescents que se jetèrent un regard d'incompréhension. Zoé ressentit un grand élan de gratitude envers Marcus. Mais elle ne dit rien, elle sentait que le jeune homme le savait. 

Elle tenta de se concentrer à la matinée de cour, qui lui parut interminable. Quand finalement elle arriva au terme de ses quatre heures, elle se dépêcha de ranger ses affaires, pour aller au self. Elle fit la queue silencieusement, pendant qu'Alex tentait vainement de relancer la conversation. Elle se dirigea vers leur table habituelle et commença à manger silencieusement. Zoé était nerveuse, elle regardait continuellement de droite a gauche, elle vérifiait que personne ne faisait trop attention a elle. Elle remarqua que Ben et ses potes étaient dans un coin du self, riant fort et ne semblaient pas lui prêter la moindre attention.

Après dix minutes, commença a ce détendre, et elle se dit que tout était dans sa tête. Elle allait finir son plat quand elle reçut une substance gluante et chaude, même brûlante, sur la tête. (calmez vos esprits pervers)

"- C'est quoi... commença Zoé.

  - Ce bordel, fini Alex, qui regardait son ami

Elle porta la mains a ses cheveux en se retournant, pour voir Emy avec un faux air coupable sur le visage. Elle était brune, petite avec les yeux noir. Cette garce venait de renverser son assiette de purée sur la tête de Zoé, qui était trop surprise pour réagir. Ce qui ne fut pas le cas d'Alex qui ce leva et attrapa Emy par la gorge et la plaqua contre un mur. Il tremblait de tout son corps. Tout le monde dans le self c'était tue et regardait la scène, avec horreur ou même pour certain amusement.

Zoé se ressaisit et fit en sorte qu'il la lâche, avant de l'entraîner en dehors de self. C'était à elle d'essayer de calmer son ami, maintenant. Il n'arrivait pas à décolérer. 

"- Si quelqu'un doit être en colère c'est moi. Ok ? Finit-elle par crier, ce qui calma son ami et attira les regards des derniers curieux qui ne la fixaient pas déjà comme une folle.

  - Je suis trop con, je ne t'ai même pas demandé comment tu allais.

  - C'est supportable, mais j'aurais besoin d'aide pour tout enlever."

Ils allèrent donc se réfugier dans les toilettes des filles du dernier étage, le seul endroit où il n'y avait jamais personne. Une rumeur dirait qu'elles seraient hantée. Ils passèrent le reste de la pause à laver la tête de Zoé. Elle présentait quelques trace de brûlure sur le cuir chevelu et le front. Mais elle refusa d'aller voir un adulte. Elle pensait que ça serait pire. 

Ils arrivèrent en retard en cours mais en voyant l'état pitoyable dans lequel se trouvait la jeune fille, le professeur ne dit rien, et les laissa s'installer, ignorant la cohue que leur entrée avait causée.

La suite de la journée fut remplie de moquerie, boulette de papier et de prof complètement aveugle et sourd. Zoé avait intérieurement prié pour que quelqu'un se rende compte de ce qu'il se passait et dise quelque chose, n'importe quoi. Mais ce ne fut pas le cas.

En rentrant chez elle la mère de Zoé lui rappela qu'elle l'avait prévenue de se couvrir la tête si elle sortait, sinon elle attraperait des coups de soleil sur le crane, surtout avec cette couleur diaphane. Perspicace non ?

Elle se roula en boule dans son lit et fixa le mur. Elle pleura en silence pendant plusieurs heures, avant de tomber dans un sommeil mouvementé et saccadé, entrecoupé de cauchemar. Elle essayait de se convaincre a chaque réveil que ses derniers jours faisaient parti du même cauchemar, mais les brûlures qui lui tiraillent le cuir chevelue lui rappelaient que non, ce n'était pas un cauchemar. Elle aurait préféré. Elle continua à ce répéter que ça finirait par ce calmer.

Elle avait raison, mais à quelle prix ?