5 décembre 2016 (partie 1)

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Les parents de Zoé lui avaient laissé jusqu'à ce lundi, pour se remettre sur pied et retourner en cours. Elle n'en avait aucune envie. Comment pourrait elle supporter le regard moqueur de ses camarades, sans que le soir elle puisse se blottir dans les bras de son grand frère. Ses parents ne voulaient rien entendre. Elle devrait y retourner un point c'est tout. 

Elle était assise sur son lit, face à son armoire depuis près d'une heure, elle n'avait presque pas pu dormir de la nuit. Elle cherchait une tenue qui  serait passe partout. Mais elle n'arrivait pas à se concentrer. C'était le cas depuis près de deux semaines. 

Deux semaines. Elle n'avait jamais passé aussi longtemps sans lui. Et cette durée allait s'étendre jusqu'à sa propre mort, elle le savait.

Quand sa mère toqua à la porte pour vérifier qu'elle s'était levée, une dizaine de minutes plus tard, la jeune fille avait choisi ses vêtements et était entrain de se coiffer. 

Anne Marie, la mère de Zoé, savait qu'il se passait autre chose que le deuil, mais quoi ? Elle n'aurait su le dire. Elle se souvint que la jeune fille avait commencée à être étrange après être sortie avec ce garçon. Benjamin, ou Ben, ou quelque chose comme ça. Peut être lui avait il brisé le cœur, ou pire, peut être l'avait il entraîné sur la pente glissante de la drogue. Elle savait pertinemment que les enfants de l'age de sa fille peuvent être des monstres entre eux, mais Zoé n'aurait jamais rien pu faire pour attirer leur foudre. Elle était trop douce et trop gentille pour ça.

Elle passait la nuit, devant sa porte et écoutait, des fois elle entendait la respiration lente d'un sommeil profond, mais le plus souvent elle entendait des sanglots, étouffés dans son oreiller. Elle avait à plusieurs reprise eut l'idée d'ouvrir la porte pour avoir une discussion mère fille, mais elle ne voulait pas la déranger. Toute les filles ont des troubles à l'adolescence. 

Elle prépare le petit déjeuner de la jeune fille, et quand elle descend finalement, elle attrape juste une tartine et se dirige vers la porte, où comme à son habitude elle s'assoit. Elle ne lui décrocha pas un seul mot. 

Quand Alexis arriva, Zoé se leva et le suivi. Il ne lui demanda pas comment elle allait. En chemin ils furent rejoins par Marcus. Ils arrivèrent en silence au lycée, s'instalèrent à leur place habituelle. Quand la prof entra, Zoé se souvint de l'exposé. Elle l'avait préparé, pendant l'une de ses longues insomnies, mais elle ne se savait pas si elle serait capable de le faire. La prof installa ses affaires, tout en faisant l'appel. Elle déclara ensuite qu'il fallait passer maintenant pour les exposé, le conseil de classe ayant lieu la semaine suivante. Elle regarda qui n'était pas passé, et à part Zoé, seul Gautier n'était pas passé. Elle passerait à coup sur à cette heure là. Elle décida donc de se porter volontaire pour passer.

Elle se tenait debout devant la classe, les mains tremblantes. Alexis et Marcus lui sourirent, pour la rassurer. Elle se racla la gorge et commença à parler. Elle avait choisit comme sujet Jane Austen. Elle connaissait par coeur cet exposé, elle savait exactement ce qu'elle devait dire, mais un  petit ricanement la fit bagayer, une fois. Elle prit une profonde inspiration et repris sa phrase, un autre ricanement l'interrompit quelques secondes plus tard, elle se rendit vite compte qu'il s'agissait un papier qui passait. 

Elle avait le regard fixe, et essayait de se concentrer sur ce qu'elle devait dire, elle débita d'une traite ce qui restait de son exposé, sa prof ne lui dit rien, et quand la jeune fille s'assis à sa place, et que Gautier se dirigeait vers le tableau, elle ravala ses larmes. Le jeune homme accrocha au tableau une photo, et commença son exposé. Elle mit un certain temps à déchiffrer l'immonde accent de son camarade.  La photo représentait des renards. Il faisait son exposé sur les renards.

Zoé ne savait plus où se mettre, autour d'elle ses camarades se retournaient pour la regarder. Ils se moquaient d'elles, sauf que cette fois elle était sur que la prof entendait et ne disait rien. Elle demanda vaguement le silence de ses élèves, pour finir d'entendre se que Gautier avait à dire. 

Marcus avait l'air éxedé, il rangea ses affaires, relativement bruillament, fit signe à Zoé et Alex de faire de même et se leva. Elle hésita quelques minutes avant de le suivre. Ils sortirent et Marcus claqua la porte derière lui. La classe devint étonnamment silencieuse. 

"-ça ne va pas se passer comme ça, je sais que tu ne voulais pas que ça se sache, mais là c'est trop. Il n'y a pas moyen que ça continue, s'écria Marcus.

  - Tu comptes faire quoi ? Aller voir le cpe ? Le principale ? Tu as bien remarqué que les adultes en on rien à faire. Si on  avait fait profil bas plutôt que de s'enfuir ils auraient fini par me laisser tranquille.

  - Elle c'est suicidée ! Ma sœur ! A cause de putain de branleur comme Ben ! Tu vas le comprendre quand que je ne vais pas te laisser sur la même pente où je l'ai abandonnée ? "

Marcus avait poussé Zoé contre un mur et s'époumonait. Elle ne l'avait jamais vu aussi énervé. Elle trouvait ça injuste qu'il s'énerve comme ça sur elle. Elle n'y était pour rien si les autres s'en prenait à elle. La jeune fille c'était souvent demandée comment la sœur de Marcus était décédée. Elle ne lui avait jamais demandé. Elle se rendit compte à se moment là qu'elle avait plus en commun avec son ami qu'elle ne le pensait. 

Alex attrapa Marcus et le poussa un peu plus loin. Il lui chuchota des choses que la jeune fille n'arrivait pas à entendre. Elle resta en retrait. Les jeunes hommes parlèrent plusieurs minutes à voix basse. Zoé se rendit compte à quel point ils s'étaient rapprochés, elle n'y avait jamais fait attention. Finalement ils se tournèrent vers elle et lui intimèrent de les suivre. Elle resta silencieuse jusqu'à ce qu'ils arrivent devant le bureau du cpe. Marcus toqua et ouvrit la porte.

Non, je ne regrette rien.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant