18 novembre 2016

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"- This semester is the accomplishment of your last fifteen years. You need to focus and practice, dit la professeur d'anglais de Zoé."

Zoé regardait par la fenêtre. Le regard dans le vide. Rien n'avait d'importance ces derniers temps pour elle. Si elle  continuait ainsi ses profs lui avaient dit qu'elle redoublerait sa terminale. Après un parcours brillant, ils ne comprenaient pas. La fin du premier trimestre approchait à grand pas. Ils avaient chercher à comprendre. Pas à voir.

Elle ne parlait plus quand elle était au lycée. Alexis l'évitait, Marcus l'ignorait. Ils ne se parlaient même plus. Ils avaient trouver tout les deux des nouveaux amis. Ils la laissaient seules, comme elle l'avait demandé. 

Elle regrettait.

Ben lui faisait vivre un véritable calvaire. Il lui avait crée une nouvelle page facebook, il lui en avait même donné les codes. Comme c'était gentil de sa part. 

"Zoé LaDégeu" 

Elle n'avait rien dit. Elle n'y avait pas fait attention.

Un matin, plus tôt ce mois ci, elle avait ouvert son casier, qui était rempli de préservatifs, remplis de peinture blanche (enfin c'est ce qu'elle espérait). Elle les avait jeter par terre, avait pris ce dont elle avait besoin dans son casier, comme si tout était normal. 

Cette heure d'anglais s'éternisait. Cette prof ne cessait de leur dire à quel point il était important de parler. Elle leurs colla même un exposé à faire devant la classe, sur le sujet de leur choix. Génial. 

Zoé sursauta en entendant son nom. Elle regarda le reste de la classe, debout qui la regardait. Dans l'entrée se tenait leur CPE. Elle se leva maladroitement, s'attendant à se faire incendier. Mais non. Il lui demanda de le suivre. 

Elle lança un regard interrogateur à Alexis, qui hocha les épaules, Marcus lui secoua la tête. Elle dut prendre ses affaires. 

Le CPE était un homme d'une cinquantaine d'année, dégarni et un peu bedonnant. Il parlait fort et avait l'air d'avoir pour passion de crier sur tout les élèves qu'il voyait. Sauf que ce jour là, ce ne fut pas le cas. Il resta silencieux jusqu'à ce qu'ils arrivents dans son bureau. Là se trouvaient ses parents.

 Le visage fermé et les yeux embués de larmes.

Avec une voix tremblante ils essayèrent de dire quelque chose à leur fille. Elle ne les écouta pas. Quelque chose lui disait qu'elle avait le droit à quelques secondes sans savoir. Elle fixais un pendule de Newton, posé sur le bureau du CPE. Elle tendit la main pour l'actionner. 

"- Tu nous écoute ? s'emporta son père"

Elle  cligna des yeux et reporta son attention sur ses parents.

"- JB à eu un accident, chérie, dit sa mère.

  - Et ? demanda l'adolescente.

  - Il est ... commença t'elle avant d'être prise d'un sanglot.

  - décédé, finit son père."

Le silence qui suivit ce mot fut le plus intense que la jeune fille n'ai jamais connu.

Elle se concentra a nouveau sur le mouvement régulier du pendule de Newton. 

Si elle ne faisait pas attention à eux, peut être qu'il arreterait cette mauvaise blague.

C'était forcément une blague.

Il ne pouvait rien arriver.

Surtout pas à lui.

Jamais.

Il lui avait promis qu'il serait toujours là pour elle si elle en avait besoin. Il le lui avait répété quand elle c'était disputée avec les garçons. 

Il le lui avait promis.




Son père posa sa main sur son épaule. Elle le regarda. Il lui dit qu'il fallait qu'il rentre. 

"- Ma journée de cour n'est pas finie, dit elle simplement, en attrapant son sac"

Elle retourna en classe. Elle entra sans toquer et s'assit à sa place. La prof ne lui posa pas de question. Zoé se concentra sur le cour. Il lui restait deux heures avant que JB vienne la chercher. Il le faisait tout le temps depuis la fin des vacances de la Toussaint.



Quand finalement la dernière heure de la journée annonça la fin de son calvaire, la jeune fille sortit de classe. Elle trouva Alexis en pleine discussions avec ses parents. Il eut la machoire qui se mit a trembler. Quand il la vue qui approchait il l'a pris dans ses bras. Et lui murmura qu'il était désolé.

Ce fut à se moment que la jeune fille compris que tout ça n'était pas une blague.

Son frère, JB, ne viendrait plus la chercher à la sortie de l'école.

Ses parents ne se moquait pas d'elle.

Il est mort.

Non, je ne regrette rien.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant