Chapitre 17

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Il fait noir. Noir. J'ai froid. Froid. J'ai très faim. Faim. Mon ventre gargouille pour renforcer cette dernière déclaration. Mes muscles sont tous engourdis et me font très mal.

Suis-je encore dans l'eau? Ou bien sur la terre maintenant? Pour répondre à cette question, je passe en criant de douleur une de mes mains sur mes jambes. Ma queue est encore présente. J'en déduis que je suis encore dans l'eau.

Je sens une nouvelle vague de douleur me submerger et, en conséquent, je pose une main sur mon ventre vide et me plie de douleur. J'ai l'impression que l'on enfonce un couteau très profondément dans cette partie de mon corps et qu'on le tourne sadiquement. Les larmes me montent aux yeux et elles se mélangent avec l'eau salée de la mer.

Mes lèvres commencent à trembler et quelques secondes plus tard, c'est tout mon corps qui est secoué de soubresaut. Je ne sais pas ce qui se passe, mais à chaque tremblement que j'ai, mon corps se frappe contre un des quatre murs dans lesquels je suis enfermée. Ma prison est très petite.

Je distingue des voix autour de moi qui proviennent de loin. Ils se répètent en écho dans ma tête sans que je ne puisse distinguer quoi que se soit. Je bouche mes oreilles avec mes mains et essaie de chanter pour enlever ce bruit désagréable. À ma grande surprise, je ne peux produire aucun son. Ils restent bloqués dans ma gorge et cette dernière ne fait que chauffer encore plus.

Je ne vois encore rien dans ce noir épais, mais j'entends quelque chose frotté le sol et un peu de lumière apparait. Une grosse voix bourrue, celle de mon attaquant de tantôt, me parle :

-Tu vas bouger ton petit derrière et sortir d'ici tout de suite. Ne m'oblige pas à le faire, je suis très sadique. Ne pense même pas à t'enfuir. De toute façon, j'ai embrouillé tes pensées et ton corps. J'imagine que tu dois te sentir très bien, me dit-elle, avec un rire machiavélique.

Je grogne d'effort, mais je réussis finalement à sortir après une dizaine de minutes. La madame a faillit me tirer elle-même, mais à cette pensée, je m'étais extirpée de ce trou au plus vite.

-La chaise, dit-elle.

Je la regarde avec des yeux perdus et elle décide d'ouvrir encore la bouche :

-LA CHAISE. Qu'est-ce que tu ne comprends pas là-dedans!? C'est pourtant très clair. Même un soul aurait compris plus vite que toi, sans explication.

Je donne quelques coups de queue en gémissant de douleur. Je n'aurais jamais crû pouvoir avoir autant mal dans ma vie.

Je m'assois, mais maintenant se sont mes fesses et plus ma queue qui me font mal. Je ferme les yeux et je respire doucement et difficilement. Je sens que l'on m'attache et je me débats. Sans résultat. Mon corps est trop engourdis.

-Elle est prête, j'entends la vieille femme hurler.

Prête pour quoi?

J'ouvre vivement les yeux et je vois une porte s'ouvrir. Une sorcière entre. Je plisse les yeux pour mieux la voir et oh non! C'est comme dans mon rêve! Cette fille va me tuer et me torturer! Mon rêve voulait me prévenir, mais je ne l'ai pas écouté.

Mon dieu!

N'importe qui, n'importe quoi venez m'aider, me sauver!

Je ferai tout pour vous en échange. Je vous le jure!

Pitié!

Non!

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Salut,

Un commentaire de temps en temps fait toujours plaisir, feel free.

Je remercie mes 1.4K de lecture!

Je vous kiss.

Sirène ou humaine? Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant