Chapitre 22

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Des rayons de lumière blanche percent les rideaux qui étaient tirés de ma chambre. Ils frappent mon visage d'ange encore endormis et me tirent brusquement des bras de Morphée. Je soupire de découragement face à ce réveil si brutal et si tôt. Attendez une minute! Comment se fait-il que de la clarté du soleil passe jusqu'à la plus grande profondeur du royaume? Je m'étire en soupirant et baillant pour une énième fois.

Ma queue nue râpe le sol et se glace au contact du plancher de bois encore plus froid que l'eau elle-même. Je frissonne et j'enfile une paire de pantoufles qui transmet autant de chaleur qu'elles sont confortables. C'est en fait un long bas pour protéger ma queue du froid hivernal. Je lève mes bras dans les airs et joints mes mains ensembles en croisant mes doigts. Je tire mes bras encore plus vers le haut et m'étire comme un chat paresseux le ferait.

Je me tourne de bord et je me dirige à pas lent mais sûr vers le balcon. J'écarte mes rideaux d'une main fébrile de trouver le mystère de cette source de lumière éclatante.

-WOW! Je n'aurais jamais cru voir quelque chose de ce genre un jour, dis-je à voix haute même si personne ne m'écoutait.

Un tube a été placé en plein centre du village et il monte très haut. Il est transparent et la lumière peut donc paraitre. Pour aider, il y a quelques petits trous dans ce tube pour que la lumière sorte et se dirige un peu partout. Je tourne ma tête un peu et je vois plusieurs miroirs installés un peu partout dans la ville pour que la lumière reflète sur ces derniers et se propage un peu partout dans la ville. C'est magnifique et très ingénieux. Je me demande comment les humains font pour ne pas voir cette structure dépassée de l'eau...

Bref, ce n'est pas trop bon être curieuse. Je me dirige donc vers mon garde-robe et est éblouie encore une fois devant le nombre incalculable de tissus présentés en avant de moi. Je laisse passer mes doigts sur les vêtements et je m'arrête devant un ensemble qui me semble parfait pour aujourd'hui, adapté à mon humeur.

J'enfile mes sous-vêtements blancs et passe l'encolure de ma robe par ma tête. Je me tortille sur moi-même et réussit à attacher la fermeture éclair de ma robe. Cette dernière m'arrive aux chevilles et elle est verte pâle fleuris qui s'accentue très bien avec mon humeur qui est joyeuse. J'enlève ma pantoufle et me dit que je n'ai pas besoin de soulier.

Maintenant, deuxième étape. Je m'assois en face de ma vanité et enroule mes cheveux autour de mes doigts en pensant à ce que je pourrais bien faire avec eux. J'ai soudainement une idée. Je brosse mes longs cheveux et commence à me faire une queue de poisson en partant à la racine de mes cheveux. J'attache le tout avec un chou rose qui ressort de la noirceur de ma tignasse. Je ne me maquille pas et je sors de ma chambre en entendant mon estomac gargouiller de faim.

En sortant de la pièce, je fonce dans quelqu'un et je tombe au sol sur mes fesses.

-Ouch! Dit-on en même temps lorsque nos têtes se frappent et que notre derrière percute violemment le sol dur.

Nous nous relevons en même temps et je remarque que c'est Salia.

-Désolée princesse. Je ne savais pas que vous alliez ouvrir votre porte. Déso... Commence-t-elle.

-Ce n'est pas grave Salia. J'accepte vos excuses même si c'est un peu aussi de ma faute qu'une collision ait eu lieu. J'aimerais juste savoir ce que vous faisiez en avant de ma porte.

-Je venais vous réveiller pour venir vous aider à vous préparer.

Je dois parler de cela avec mes parents. Je suis encore une adolescente alors j'ai droit de faire la grasse matinée de temps en temps moi aussi.

Je souris à Salia pour lui dire que tout va bien et je lui demande gentiment où est située la salle à manger puisque je commence à avoir faim. Elle me guide dans une longue série de couloir qui me fait penser que je suis dans un labyrinthe et que le guide doit m'aider à sortir, car j'ai trop un mauvais sens de l'orientation et que je suis perdu dans ce dernier.

Finalement, nous arrivons en avant d'une grande pièce et je m'assois en attendant que mes parents arrivent. Arrivés, nous mangeons silencieusement et je décide de prendre la parole :

-Maman? Papa? Dis-je.

-Oui? Me répondent-ils, synchronisés.

-Premièrement, je voudrais vous dire que j'aimerais me lever toute seule le matin, car j'ai besoin de mes heures de sommeil et je ne veux pas d'une domestique pour me préparer. Je crois être capable de m'occuper de moi-même. La preuve : Pensez-vous que c'est moi ou elle qui a fait ma toilette ce matin?

-Eh bien Cassy. Je dirais que c'est elle qui l'a faite, mais puisque tu le demandes ça doit être toi, dit mon père.

-Bon raisonnement. Alors, vous voyez, je suis autonome et je n'ai pas besoin de Salia, dis-je.

Mes parents acquiescent et je me dis qu'une chose au moins est réglée. Il me reste la deuxième. Je finis de manger et je me lève. Je remonte ma robe et je montre mon petit coeur d'encre. Mes parents déglutissent face à sa vue et je tape du pied en attendant une réponse de leur part sur ce que c'est et ce que ça signifie vraiment.

Voyant qu'ils ne parlent pas, je décide de prendre la parole :

-Les requins m'en ont déjà parlé avant vous, alors c'est à votre tour de m'expliquer en vos mots ce que c'est réellement.

Mes parents s'échangent un regard et ils soupirent à l'unisson. Ma mère décide de prendre la parole la première :

-Bon. Nous devons être honnête avec toi. Nous ne savons pas ce que cette forme signifie. Par contre, nous possédons un texte ancien sur ceci, mais personne n'a été capable de le déchiffrer. Il est écrit dans une langue ancienne que personne ne sait parler. Nous ne pouvons donc rien te dire sur l'origine de cette tâche, dit ma mère en me lançant un regard désolé.

-Nous pouvons te passer le livre si tu veux même si tu ne pourras pas le lire, dit mon père.

-Parfait. Allons-y maintenant, dis-je.

Ils se regardent surpris que je veuille couper leur déjeuner pour aller chercher tout de suite un livre qui ne vaut rien. Ils décident finalement de se lever et nous sortons de la pièce. Après un moment de silence interminable et une marche qui semble tout aussi longue, nous arrivons dans la bibliothèque. Des centaines d'ouvrages sont entreposés sur des tablettes de bois tous très ordonnés. Je suis béa devant tant de livres, mais mes parents les contournent et vont devant une petite porte que je n'avais pas remarqué précédemment.

Mon père fouille dans ses poches de chandail et en sort une vieille clé rouillé en fer. Il l'insère dans la serrure et la porte s'ouvre en craquant et grinçant. Je serre les dents face à ce son qui fait bourdonner mes oreilles. Ma mère allume une lampe à l'huile qui allume même dans l'eau. Un petit bouton est pressé et de la lumière éclair une boite en verre sur un trône de béton. Je m'approche et je soulève le couvercle. J'en sors précieusement le livre qu'elle contient et je lis le titre : eitéhporp al. C'est quoi ce titre qui ne veut rien dire?

Je passe mes doigts sur les lettres gravés en or et ma mère prend la parole.

-Le titre aussi est en langue ancienne.

Je les contourne et je sors de la pièce en continuant de fixer le bouquin. Je demande plusieurs fois mon chemin et j'arrive finalement devant la porte de ma chambre. Je l'ouvre en vitesse et je me couche sur mon lit dans le sens contraire de ce dernier. Je lève le livre dans les airs et je réfléchis.

eitéhporp al

Ça veut sûrement dire quelque chose. Eh oui! J'ai déjà vu quelque chose du genre à l'école. Mais non! Ça ne peut pas être ça. Tout le monde y aurait pensé. Je vais quand même essayer.

La prophétie

Ça fonctionne! Ce n'est pas une langue ancienne! C'est un langage codé. Il suffit de lire de droite à gauche en partant de la fin des phrases. Que je suis ingénieuse! J'ouvre le livre à la fin et je commence à le retranscrire. Je sors une plume et j'écris la traduction sur du parchemin.

J'y travaille toute la journée et la nuit et je finis par m'endormir la tête dans le livre.

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Bonjour!

J'espère que vous avez aimé ce chapitre. Dans le prochain chapitre, le contenu du livre sera dévoilé.

Luve ya

Sirène ou humaine? Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant