J'avais écrit « Le sommeil m'emporte, mais je t'assure que j'ai besoin d'écrire ce que je vois. Comme une peur d'oublier ? Comme... un rêve qui se prolonge dans nos mots ? »
«J'essaye de me dire ce que m'évoque le soleil. Un seul visage, et de nombreux paysages. »
Tout ce qui est vu est encore tout frais sous les paupières fatiguées et essoufflées, d'une vie si éloignée, d'un pays dont je rêve, inconsciemment, depuis si longtemps.
Tout ne se passe pas que dans l'esprit, mais sans ce dernier, un corps n'est pas grand chose. La subtilité d'un être humain réside dans sa manière qu'il a de penser, sa manière qu'il a de réfléchir à la vie, dans sa manière de te parler, de t'aborder, de te vendre un objet. Toutes ces manières sont autant d'art de la vie que le tableau qui est peint, que la musique qui est chantée, à l'exception que lors du voyage, ce tableau se peint en face de toi,tu peux le voir distinctement, tu peux aussi entendre sa musique clairement, remplie de voix étrangères et d'accents plus hauts,plus bas, plus longs, plus courts, monotones ou enjoués.
Les mots restent, calmes, lointains, s'éloignent peu à peu, et par la force de l'esprit, en appeler à la mémoire, essayer d'être plus rusé que l'obscurité quand elle se propage inéluctablement sur les photos infimes que les yeux prennent sans trop faire attention, et se souvenir cependant des visages, des paysages.
Ils avaient cette force qui fait que l'on ne les oublie pas : le pouvoir de marquer la mémoire. S'approchant, tendant une main, parlant plus de nous que d'eux, ventant leur produit sur lequel nos yeux furtifs se posent avec crainte, les cœurs tremblent, ce pouvoir est si présent, mais il faut supposer que cela est normal, car l'étranger vient de loin, d'un pays qui ne vit pas dehors, d'un pays qui ne brûle pas sous le soleil, l'étranger vient avec de vagues illusions, des images déjà en tête, et que ce qui nous sépare de la réalité est bien souvent un fossé. Mais lorsque l'on fait le premier pas, ce pas parfait, ce pas de géant par dessus deux continents, qui nous semble être un saut vertigineux, quand enfin on arrive à terre, et qu'on voit, il arrive que l'on pleure.
L'Homme parle aussi avec ses yeux, parce que bien plus qu'une langue, les yeux sont tout un langage. Une bonne partie de sa vie, l'Homme se servira de ses yeux pour vérifier, pour transmettre, pour bouleverser, pour comprendre et se comprendre, pour témoigner. Pourvoir, encore faut-il savoir ouvrir les yeux, se laisser imprégner de ce que l'on voit, fermer les yeux, et continuer cette longue et belle discussion, d'esprit à esprit, avec ceux que notre regard à croisé,et nous même, à qui incombe la tâche de réfléchir : la qualité que l'Homme avant tout possède, la réflexion, qui n'est ni une illusion, ni un rêve éveillé, ni une perte de temps, mais qui permet bien de perdre tant de préjugés basés sur de fausses idées,et qui permet de mélanger réalité et rêve réalisé.
Là bas, le soleil pleuvait le matin.
Il y avait l'appel de cinq heures,
Se répétant chaque nuit tel un refrain,
Se répétant chaque jour, et chaque lendemain :
Quechante l'Amour, dans sa clameur.
Làbas, c'était un peu comme une cachette,
Al'exception que nous étions déjà démasqués.
Étrangersaux pieds lourds, à l'esprit égaré.
Sinous pouvions respirer quand le vent s'arrête !
Oh chaque voyage à sa magie !
Sa part de surprises,
De griseries.
Maisun grand voyage n'a pas d'oublie .
Non pas sur la durée,
Que ton âme ai seule trouvée,
Achaque nouveaux sentiers
Sonchemin de pensées.
Et la cachette est là
Dans celui qui s'arrête prêt de toi,
Elle sort de la photo que tu prends du bout des doigts,
Elle est invisible dans la fleur qui fanera.
Elle était dans mes nuits éveillées,
Elle était dans la fraîcheur de l'éternel été
Elle était celle qui m'a accompagnée,
Depuis que nos pieds se sont posés
Sur le sol Africain, épuisés,
Jusqu'à la nuit où la cachette s'est envolée.
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Kassoumaï
AdventureLe tableau s'ouvre sur un méli-mélo d'images inodores, et certes intouchables. Sans que ma conscience le perçoive, comme des grains de sables ces photos sans contours s'envolent et dévalent le long de cette plage qu'est mon esprit. Un peu plus proch...