STINKER

7. Jealousy has eyes of lynx.

"La jalousie a des yeux de lynx."

[Athéna]

11h00

J'arrive devant le café et pousse la porte au lieu de tirer, alors qu'il y a la petite inscription "tirer."

Bordel j'ai quoi aujourd'hui?

Tyler arrive derrière moi et tire la porte en prenant le soin de me laisser entrer avant lui.
Une fois à l'intérieur son visage s'illumine d'un grand sourire.

«Tu es toujours belle, mais cette combinaison m'empêche de détourner le regard, tu es sublime.»

Un peu mal à l'aise devant son air beat insistant je répond la seule chose que j'ai sous la main.

«Bonjour Tyler, merci pour la porte.»

«Je suis content que tu sois venue, je ne savais pas si tu avais le temps.»

«Il n'y a pas de soucis, allons nous asseoir et raconte moi tout.»
Le rassurais-je tandis que nous nous dirigions vers une table.

Nous prenons place sur la banquette et passons commande.

Il me regarde avec ses yeux malicieux qui me remontent le moral en moins de deux secondes.

Deux secondes, c'est le temps que je mets avant de devenir livide.
ιℓ ouvre la porte et s'avance vers Tyler et moi.

Il est debout, une main appuyé sur le dossier de la banquette, il nous surplombe de sa hauteur.

«Alors chérie tu n'est pas au travail?»
Comment ose t-il avec son air moqueur.

C'est vrai que je suis en train de sécher ma journée de travail aujourd'hui, mais merde je suis majeure, je décide encore de ma vie.
Je suis plus au lycée, j'ai pas besoin de prendre un billet de retard et un mot signé par mes parents pour quitter mon boulot.

«Non j'ai posé ma journée, vous auriez dû demander à l'une des autres secrétaires. C'est dommage.»
Lui envoyais-je en pleine face.

Tyler observe Rayan avec incompréhension.
Mais son incompréhension se transforme en colère quand Rayan prend la parole.

«Chérie, après ta soirée chez moi, je m'attendais à quelque chose de plus...»
Il laisse sa phrase en suspend comme s'il cherchait le mot tout en se passant une main derrière la nuque.

"Chérie? » déjà ça va pas être possible monsieur..»
Dit-il en imitant les guillemets avec ses doigts, d'un mépris clairement visible.

«Monsieur Abdas.»
Le corrige Rayan.
Sa pointe de moquerie est enterré six pieds sous terre.

«J'en ai rien à foutre de ton nom.»
Puis il se lève dans un élan de colère.

«Arrêtes Tyler, calme toi.»
Tentais-je afin d'apaiser les esprits.

«Je voulais te parler et j'apprend que hier ce connard était en train de te baiser!»
Il me regarde avec dédain et poursuit. «Fille bien, laisse moi rire.»
Puis il se met à rire, d'un rire sarcastique.

Un rire qui me donne envie de lui en coller une.
C'est d'ailleurs ce que je fait, j'envoie ma main claquer sa joue.

Mais il n'a pas le temps de répliquer que Rayan qui était silencieux reprend part dans la dispute.