[01]

10.8K 382 283
                                    

L'appel de la forêt

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

L'appel de la forêt.

Mes pieds caressaient les feuilles mortes, écrasant, dans une dizaine de craquement, ce tapis d'ombrage qui ne semblait même pas meurtrir mes pattes nues. Face au Saule, je m'avançais sans questionner la raison de ma venue. Ma main se releva, anticipant le contact avec le tronc de l'arbre alors que la brise enveloppa chaque partie de mon corps, se faufilant sous ma trop large et longue chemise blanche. La paume de ma main atteignit la souche, engendrant une bourrasque de vent. Mes cheveux accompagnèrent le blizzard. Une vague de sensation indescriptible envahit mes poumons, m'obligeant à inspirer à cette impression orgasmique. Mais ce sentiment s'évanouit à l'instant même où quelques gouttelettes de résine s'écoulèrent de la souche pour se faufiler entre mes doigts. Surprise, je restais pétrifiée à l'état soudain de mon arbre. Et tout à coup, une douleur abominable me frappa. Comme électrocutée, mes muscles restèrent glacés, se contractant les uns après les autres. Un cri barbare parcourut ma gorge, résonnant à travers la forêt de Beacon Hills.

Beacon Hills, Californie.
Lundi 22 Octobre 2012.

J'ouvrais les yeux dans une inspiration affolante. Où étais-je ? Tout était trop sombre. Mais mes mains ne reconnaissaient pas une moquette mais bien un tas de feuillage humides. Autour de moi ? Une dizaine d'arbre qui dissimulaient la lune presque ronde de cette nuit d'Octobre. Je soupirais, effrayée de ma venue improbable. Je m'étais pourtant endormie dans mon lit. Au chaud. Je virevoltais, craignant savoir ce que j'allais trouver. Et mes impressions n'étaient pas mauvaises. Le saule était bel et bien là, toujours bien droit et en bonne santé.

Il m'avait fallu une bonne demi-heure pour rejoindre mon foyer et remarquer que ma crise de somnambulisme m'avait obligée à laisser la porte entrouverte. Un pied après l'autre, je rentrais chez les Stilinski en espérant n'avoir réveillé personne, refermant la porte dans un lourd grincement. L'horloge affichait quatre heures et quelques du matin. Quelques heures de plus dans ce sommeil profond et mon cadavre aurait pu être retrouvé au fin fond de ces bois. Ma longue chemise blanche était recouvertes de terre tout comme le reste de mon corps. Mes cheveux étaient un tas de nœud et mes pieds révélaient quelques égratignures. Je remontais les escaliers avec discrétion, longeant le couloir pour rejoindre ma chambre et refermer délicatement la porte. Les murs peint de bleu, mon lit simple trônait près de la fenêtre alors qu'une petite commode accompagnait mon bureau. Le shérif avait pris soin de ranger cet ancien bureau pour me laisser la place dont j'avais besoin. Je soupirais, tremblante encore face au froid que j'avais défié. Ce n'était qu'une coïncidence, pas vrai ? Une crise de somnambulisme pouvait arriver à n'importe qui, non ? Néanmoins, les derniers jours suivant le sacrifice d'Allison, Scott et Stiles n'avait pas été de tout repos. Même si nous ne voulions pas l'avouer, nous encaissions les conséquences, chacun de notre côté, priant pour que ce ne soit que temporaire. Or, un cri assourdissant traversa la maison, un cri de désespoir inquiétant provenant tout droit de la chambre de Stiles, un cri qui ne semblait pas pouvoir s'arrêter. Je rouvrais la porte brutalement, accourant dans la pièce d'en face pour retrouver mon ami, en pleine accès de panique. Il était bien réveillé et pourtant, il était incapable d'arrêter d'hurler. Le shérif arriva à son tour, me bousculant dans sa course pour agripper son fils.

𝐉𝐎𝐋𝐈𝐄 𝐏𝐄𝐓𝐈𝐓𝐄 𝐂𝐑𝐄𝐀𝐓𝐔𝐑𝐄 [𝟑]  ─ teen wolfOù les histoires vivent. Découvrez maintenant