Les Puissants

Chapitre 7: Tristan

Ce fut la même chose pour Tristan, à quelques détails près. Tout d'abord, on ne l'avait pas réveillé avec quelques grattements mais plutôt avec un grand verre d'eau froide. Ensuite, ce n'était pas le sosie de Sherlock Holmes qui se tenait devant lui mais une jeune femme. Elle avait une chevelure rousse très dense mais impeccablement entretenue à laquelle s'ajoutaient quelques tâches de rousseurs réparties surtout de part et d'autre de son nez, jusqu'à ses joues assez fines. Elle portait elle aussi des habits simples et chauds mais sa peau était claire et elle semblait avoir pensé à la la crème solaire au moins.

-Allez, debout, on se dépêche, s'était-elle écriée, comme si la douche froide n'avait pas suffit à faire passer le message.

Ensuite, il lui avait posé la même question que Lucia avait posé au jeune homme, question à laquelle elle répondit simplement : "sa sauveuse", tout en imitant superman volant à la rescousse, le point tendu devant elle. Il avait d'abord crû un rêve bizarre, quoique moins bizarre que la journée qu'il avait passé. Mais un deuxième verre d'eau lui avait fait comprendre que non.

Il se tenait maintenant en haut des Pyrénées, du côté ouest, et commençait sérieusement à s'impatienter. Cela faisait plus de trois heures qu'il suivait cette jeune inconnue, sans qu'elle ne réponde à aucune de ses questions, et sans même qu'elle lui ait adressé le moindre mot autre que : "Dépêche-toi", ou encore "Plus vite que ça". Il ne savait même pas pourquoi il la suivait exactement, elle lui avait seulement dit que Lucia était avec eux. En plus, il s'était changé rapidement avant de partir dans ce voyage et n'avait pris qu'une veste légère qui ne le protégeait nullement du vent glacial qui l'assaillait en ce moment même. Alors qu'il grelottait pendant que sa guide appelait son collègue avec son Iphone X 256go gris sidéral dernière technologie qui venait tout juste de sortir, il vit une sorte de brouillard au bord d'une falaise. Mais pas un brouillard gris humide, un brouillard transparent, un peu comme au-dessus d'un truc très chaud, sauf que là, il ne faisait pas du tout chaud. C'était assez étrange, et Tristan attribua ce phénomène à un phénomène météorologique de montagne. Finalement, elle revint, un grand sourire scotché à la figure, l'appel semblait s'être très bien passé.

- Ils sont arrivés, dit-elle gaiement.

Ces mots surprirent Tristan presque autant que l'attaque des nains, elle lui avait dit autre chose qu'un ordre ou une injure.

- Vous voulez dire qu'ils sont passés par ici avant nous et que pourtant on les attendait, demanda Tristan.

- Vous, fit-elle ironiquement, j'aime bien, tu peux aussi m'appeler mon altesse ou ma seigneurie. Ou mieux encore, ma royale reine Fintia.

- Du coup, tu t'appelles Fintia, coupa Tristan.

La dénommée se mordit la langue. Il avait marqué un point.

- Oui, mais je préférais le vous.

- Et pour ma question, enchaîna-il.

- Non, contrairement à ce que je pensais, ils ne sont pas passés par ici, il existe un autre chemin qui qui les plages, mais j'ai préférais passer par ce splendide lieu, ce blanc à perte de vu. C'est tout de même mieux que le sable.

Donc premièrement, il se gelait car mademoiselle voulait passer par les montagnes, en plus il avait était malade en voiture à cause de tous les virages et tournants. D'ailleurs, en y repensant, Fintia ne pouvait pas posséder de voiture vu qu'elle n'était même pas majeure, et comment était-elle passé chez lui ? C'était bizarre, il n'y avait jamais réfléchi avant ça. Ensuite, ça ne coïncidait pas géographiquement, il y avait presque une centaine de kilomètre entre les deux chemins décrits par Fintia. Elle était passé où d'ailleurs ? Il la chercha du regard, faisant un tour complet sur lui même, la main au-dessus des yeux afin d'essayer d'apercevoir Fintia dans ce désert blanc. Il la vit finalement près de là où il avait remarqué la sorte de brouillard chaud et courue vers elle. Il arriva essoufflé, les mains sur les genoux.