Chapitre 1

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Bonjour à tous ! Premièrement, avant de commencer cette histoire, merci pour les futures lectrices qui vont s'y intéresser. C'est le 2e livre que je commence, le 1er étant dans la catégorie recueil historique. C'est une histoire d'amour qui s'appelle "la tête baissée" et qui est déjà finie, pour ceux que ça intéresserait. Je publie assez régulièrement (environ tous les 3-4 jours). Peut-être que ce sera un peu plus espacé à cause de mes révisions, bref ! Désolée d'avance pour les fautes d'orthographe. N'hésitez pas à laisser des commentaires, ça fait toujours plaisir. Bonne lecture !

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Je crois, aussi loin que je m'en souvienne, que Noël a toujours été ma période préférée. Non pas pour les cadeaux - même si j'avoue volontiers que ceux-ci étaient tous sauf désagréables- mais pour l'ambiance qui s'en dégage. Dès le début du mois de décembre, les rues se colorent, des personnes emmitouflées dans de chauds manteaux d'hiver se pressent devant les vitrines des boutiques, et un air féerique flotte dans les airs.

Alors, lorsque ma meilleure amie, Charlie, une grande rousse au caractère bien trempé, m'a proposé de partir en vacances à la montagne entre amis pendant cette période, je n'ai pu refuser tant l'idée m'a paru alléchante.

Ses parents ont eu la gentillesse de nous laisser leur grand chalet pendant dix jours. De quoi faire des envieux. En effet, il se trouve à Chamonix, au bord des pistes. Elle est fille unique, aussi ils sont assez généreux lorsqu'elle leur demande une faveur.

Et me voilà dans un magasin de location d'hiver, en train de ranger des chaussures de ski puantes à leur place. Bien sûr, il a fallu faire des sacrifices pour avoir droit à mes vacances à la montagne. On sait tous que l'argent ne tombe pas du ciel pour une simple étudiante. Je me trouve dans cette boutique accompagnée de sa mauvaise odeur, depuis maintenant une semaine. Mon rôle consiste à ranger, régler, conseiller et vendre du matériel de sports d'hiver tout en supportant des clients revêches. Tout au long de la semaine, j'ai tenu bon en voyant se profiler devant moi les bons moments en compagnie de mes amis. Je m'imagine déjà bien tranquillement installée au bord du feu, un chocolat chaud entre les mains et non pas avec une paire de ski dégoulinante de neige fondue.

Mais je peux bien survivre un soir supplémentaire. Le dernier pour être plus précise. Mes amis arrivent demain et j'ai hâte. Nous sommes vendredi et j'ai pu financer mon voyage grâce au petit salaire que je vais toucher. Après avoir cherché pendant plusieurs semaines des annonces sur internet, j'ai fini par trouver quelqu'un ayant besoin d'aide pour la haute saison, dans son magasin de location. Je m'étais dépêchée d'appeler le propriétaire, René, qui n'avait pas longtemps hésité avant d'accepter, tant il savait qu'il allait être débordé. Par chance, le logement était inclus dans l'offre et se trouve être au cœur de la station de Chamonix, juste au dessus de l'enseigne. J'ai hérité d'un petit appartement en location juste assez grand pour dormir, se laver et faire la cuisine. Mais cela me suffit largement et je ne m'en plains pas.

De plus, René a accepté de me prendre malgré mes faibles connaissances au niveau de la glisse. Le premier jour, il m'a gentiment expliqué comment fonctionnait le système et m'a supervisé la première heure afin de me m'indiquer les bonnes méthodes à suivre. Dès que j'ai une question, il prend de son temps pour m'expliquer, malgré le nombre important de clients. De plus, je ne suis pas seule. Malo, un jeune homme de la station, expert en ski et en snowboard, travaille ici pour la saison et est de compagnie plutôt agréable. Le midi, nous nous rejoignons le temps de grignoter notre repas. Il est plus vieux que moi de quelques années et adore parler de ses descentes du mont blanc. Ses récits m'occupent quand je trouve le temps trop long.

Bon, j'avoue, j'ai omis un détail assez important lorsque René m'a employé. Sa seule condition était que je sache skier. J'ai vivement approuvé en affirmant que je skiais souvent quand j'étais plus jeune. Oui, je sais c'est mal de mentir. Il ne l'a pas encore découvert et je ne m'en porte pas plus mal. Mais j'avais besoin de ce boulot et comment lui avouer que j'ai peur de monter sur une planche pour ensuite dévaler une pente raide ? Dans mon cas, c'est un bras cassé assuré. Minimum. Je n'avais pas l'air très crédible lorsqu'un acheteur me demandait conseil pour une marque ou la différence entre des skis de poudreuse et des skis de piste. Je prétextais généralement que j'avais oublié de vérifier les stocks et les envoyais vers Malo qui me sauvait la mise avec ses conseils de pro.

Souffle givréOù les histoires vivent. Découvrez maintenant