L'amour mafieux

Suite Chapitre 8

Je me réveille et pense à ce qu'il vient de se passer. Je suis toujours dans la voiture d'Aglaé. Je n'ai pas du dormir plus de quinze minutes. Je sens que je vais craquer. Je m'aperçois qu'Aglaé me jette des petits coups d'œil furtif. Je me sens sale, j'ai l'impression que mon monde vient de s'écrouler. Aglaé vient de se garer, je n'ai toujours pas décrochée un mot. Je pense à Ilian qui doit se demander pourquoi je ne lui ai pas envoyée de message pour savoir comment cela c'était passer.

Depuis que je suis sortie de la voiture d'Aglaé, j'ai l'horrible sensation d'être épiée. Je tourne la tête dans tous les sens, mais je ne vois personne. Nous sommes enfin dans son appartement, je me sens un peu plus en sécurité. Elle essaye de me parler mais je ne l'écoute pas, je fixe la télévision avec insistance tous en réfléchissant. Mais malheureusement pour moi la seule chose que cela fait, c'est de me remémorer mon vi... vi... viol. Je suis prise d'une violente nausée et l'envie de vomir me prend tellement, que je suis obligée de courir au toilette. Aglaé arrive et me tient les cheveux. Je la remercie d'une voix plus que faible et lui demande si je peux prendre une douche.

Je suis dans la douche et je frotte, frotte, frotte toute les parties de mon corps toucher par cet homme. Et je frotte, frotte, frotte jusqu'à en saigner. Je ne ressemble à rien. Je suis laide. Je ne mérite pas de vivre. Je devrais disparaitre. Personne ne tient à moi. Je devrais partir. Je trouve dans le coin de la douche un rassoir. Je défais la lame et je commence à couper ma peau. Je me sens libéré. Je voudrais tellement ne plus rien ressentir. Je commence à voire flou. J'entends des coups à la porte. Je crois que c'est la fin. Je pars. Je vais rejoindre la seul personne à qui je tiens le plus : «ma mère». J'entends une voie, je sens des bras autours de moi. Puis je murmure un dernier «à dieu». Puis plus rien trou noir. Suis-je morte ? Je l'espère.