PDV Lucy :
Cela dura pendant des semaines. Deux environ si je compte bien ou que je n'ai pas perdu la tête. Chaque jour, mes deux bourreaux revenaient l'un après l'autre. L'envie de mourir me prit souvent. Je voulais que leur boss arrive et me tue dans cette prison crasseuse. Mais aussi étrange que cela puisse paraître, c'est la pensée de Natsu qui me faisait tenir bon. Je voulais le revoir.
Puis un jour, le premier des deux hommes, celui qui a commencé à me torturer n'est pas venu. Je ne voyais plus que l'autre. Mais cela ne changeait rien pour moi. Je souffrais toujours autant. De temps en temps, on me détachait et on me donnait à manger, mais on me rattachait bien vite. La douleur n'en restait que plus forte. Les trous dans mes mains n'avaient pas le temps de se soigner. J'allais garder des marques à vie.
Mais aujourd'hui, ça recommence comme il y a quelque temps. L'homme qui n'est pas venu depuis longtemps entre comme une furie dans ma cellule et commence à me rouer de coups, tous plus forts les uns que les autres. Je crache du sang lorsqu'il m'envoie un coup de genou prodigieux dans le ventre. Je sens mon tibia céder sous un coup de pied, ma joue enfler sous un coup de poing. Mon corps se couvre de bleus petit à petit. Il me frappe pendant de longues minutes qui me paraissent être des heures. Ma voix devient roque à force de crier. Puis soudain, l'autre homme arrive et l'emmène hors de ma cellule. J'ai la tête qui tourne. Je les entends s'engueuler mais je n'arrive pas à distinguer ce qu'ils disent. Je tombe dans les pommes pour la première fois depuis qu'ils ont commencé à me torturer.
Depuis combien de temps est-ce que ça dure maintenant ? Je n'en ai pas la moindre idée. J'ai complètement perdu la notion du temps. J'ai l'impression de commencer à délirer. Il y a même certaines fois où je ne fais plus attention à la douleur qui me troue le corps. J'ai eu le droit aux coupures, aux brûlures, mais aussi à l'électricité, à la pince et même au fer rouge. J'ai peur de voir mon reflet. J'ai l'impression que je vais continuer à pourrir ici indéfiniment.
Mais alors que je me morfonds sur mon sort, les deux hommes entrent dans ma cellule. Je ne les ai pas revu ensemble depuis le jour où l'un d'eux est venu me frapper. Je ne sais plus lequel est lequel, je ne sais pas depuis combien de temps je n'ai pas entendu une voix humaine. Les yeux vitreux, je les écoute me cracher au visage :
« Coucou ma jolie, dit le premier. On a une bonne nouvelle pour toi.-Le boss rentre dans trois jours, fait le deuxième. Ce qui veut dire, que tu seras bientôt débarrassée de nous.
-Cependant, ça veut dire qu'il ne nous reste plus que trois jours pour jouer avec toi. Ce serait dommage de les gâcher, reprend le premier avec un sourire sadique. Hey mon pote, dit à la jolie blondasse ce que le boss va faire.
-Mais avec joie mon cher. Souffle-t-il en se rapprochant de moi. Je sens son haleine alcoolisée sur mon visage. Il a placé des explosifs dans ton lycée, et veut faire tout sauter aujourd'hui même.
-C'est bête ! On est en semaine, tout tes petits copains sont à l'intérieur. »
Ils partent d'un rire commun, un rire de fous.
« Sois heureuse ! On te laisse sur cette nouvelle, pas de jeu aujourd'hui ! »
Ils commencent à partir, toujours en riant. Moi, j'ai du mal à comprendre ce qu'ils viennent de m'annoncer. L'information est trop absurde pour que je la comprenne tout de suite. Non. Je ne veux pas que ça se passe comme ça. Il veut tuer mes amis, ceux pour qui je me suis faite attraper, que j'ai subi tout ça. Non. Non ! C'est hors de question !
L'idée de perdre de nouveau des êtres chers me redonne petit à petit des forces. La colère noire qui monte en moi fait remonter la magie destructrice qui m'habite.
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Mes pouvoirs, ma musique, ma vie.
Fiksi PenggemarLucy Heartfilia, une jeune fille passionnée de 17 ans au pouvoir extraordinaire entre dans son nouveau lycée Fairy Magic. Là-bas règne la loi du plus fort, mais Lucy ne doit en aucun cas montrer son pouvoir aux autres pour ne pas s'attirer d'ennuis...