Chapitre 3 Les vents de la guerre (3/3)

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Le Saint Royaume était un petit royaume au centre du continent et tenait une place particulière avec deux autres cités libres. Elles étaient les anciens lieux de culte les plus sacré de l'ancien monde, les reliques qu'avaient laissé l'ancienne guerre, toujours vénéré malgré l'apparition de nouvelles religions. Elles étaient connues pour être d'importants lieux de pouvoirs magiques et mystiques. Auparavant, des universités renommées ainsi que les monastères forment les personnes montrant quelconques dons dans des domaines allant de la politique, à la médecine, à l'artisanat, à l'astronomie, à la compréhension des flux du monde mais tout avait été banni, fermé à la sortie de la guerre de peur que la catastrophe qu'elle avait été, ne se reproduise malgré que les cités saintes n'avaient pas pris réellement part au conflit, leur roi maintenant soigneusement leur neutralité. Si des combattants désiraient y prendre part, ils avaient dû le faire en leurs noms propres.

La lignée royale, auparavant bien ancré dans la magie avec des membres aux capacités tout à fait remarquables, en était venue à faire la chasse à tout ce qui en faisait partie de près comme de loin. Nombres de personnes avaient été emprisonnés ou exécutés quand ils avaient fait preuve du don. Le fils cadet du précédent roi en avait été une victime, enfermé pendant dix ans après avoir démontrer des dons, jusqu'à ce que son frère ainé prenne le trône. Ce dernier l'avait fait mettre à mort sur la grande place de la cité pour montrer que la politique du royaume n'avait changé.

Toutefois, la situation commençait à inquiéter les personnes présentes dans cette salle. Les rumeurs voulaient que le précédent roi ne soit pas mort d'un arrêt de cœur. Son épouse était entrée très peu de temps après chez les sœurs blanches et la dernière de la fratrie n'avait plus été vue depuis quatre années. Certains venaient à penser que le nouveau roi l'avait fait disparaitre au même titre que son frère cadet.

- Nous n'avons pas de preuve de ce crime toutefois son entourage a beaucoup changé ces derniers temps en même temps que certaines extensions de territoire. Les quatre cités sont de nouveau réunies et il tente de reprendre la main sur les anciens territoires perdus par elles. Ce qui m'inquiète encore plus, c'est la présence d'un prêtre de l'automne à ses côtés.

- Vous êtes sûrs ?

- Oui, la description de nos espions est plus que formelle. Cape noire, yeux rouges, cheveux blancs méché de rouge et du lierre noir tatoués aux poignets et au cou selon ceux qui ont pu les entrapercevoir.

- Vous êtes sûr de ce que vous avancez ? Demanda le général Rakinar d'une voix blanche.

- Oui, pourquoi ? Questionna l'un des voyants.

- Ce n'est pas un simple prêtre formé sur les restes du culte mais un des cinq arcomtes dirigeants.

- Qu'est ce qui te permet d'affirmer cela ?

- Un jour j'ai fait la connaissance d'un membre de leur communauté avec qui j'ai pu échanger beaucoup, une personne d'une grande culture et très bien formé aux arts magiques. Il m'a longuement expliqué leur fonctionnement. Ils n'ont plus le gout de se mêler de la population depuis la grande guerre de Tilderok. Ils vivent en petites cellules de cinq ou six, en ermites à l'image des cinq qui les dirigent. Selon la position de leurs marques, nous pouvons connaitre la position de la personne. Ce qui est étrange, c'est qu'il soit sorti de sa retraite.

- Avons-nous quelque chose à crainte pour l'équilibre ?

- Je n'en sais rien, répondit le général avec une petite grimace. Mais je viens à penser que si l'un d'entre eux est de sorti, c'est qu'il est à la recherche de quelque chose.

- Général Tiran, commença-t-elle en s'adressant à un des généraux ne disposant plus de cheveux, je vous serez gré d'envoyer discrètement quelques personnes de votre unité pour une prise discrète d'informations. J'aimerai que vous preniez vos meilleurs éléments pour cette mission, fit par dire la seule voix féminine dans la salle. Nous devons rien laisser passer.

C'était toujours elle qui avait le dernier mot au sein du conseil, qu'ils soient d'accord ou pas, que la situation laissait une grande inconnue. Les créateurs de ce conseil l'avaient voulu ainsi pour que la décision finale soit à l'abri de l'esprit belliqueux des hommes. Ce n'était pas son seul rôle, elle avait également le don de trouver des personnes qui faisaient au sein de l'armée. Les petites pépites qui faisaient de ce corps indépendant de toute influence, une armée redoutée sur les lieux où ils intervenaient.

- Mais la raison principal de votre venue ici est la situation entre le royaume de Baleï et le duché de Lasarama qui devient critique. Les velléités d'expansion du Duché l'ont amené à recourir à la magie pour casser la frontière et les envahir.

Le général Rakinar ne put s'empêcher de soupirer. Ces pays se livraient une lutte acharnée pour leurs frontières communes. Le royaume de Baleï tenait à garder ses frontières, deux d'entre elles sur les quatre, lui donnait accès à la civilisation. Le reste était constitué d'eau et d'une chaîne de montagnes particulièrement élevé qui empêcher une communication facile. Il y a bien tout un réseau de grottes qui permettaient d'aller d'un côté à l'autre mais elles n'avaient pas été entretenues depuis deux cents siècles. Au contraire du duché de Lasarama qui cherchaient juste à agrandir son territoire et à profiter des richesses naturelles non exploités de son pays voisin et le fait que le royaume voisin soit un centre de pouvoir ne gâchait rien à l'affaire. Le royaume avait une vie plutôt rurale, légèrement en retard sur le développement technique. Cependant, ces facteurs étaient largement compensés par une grande université de magie et un artisanat magique reconnu dans le monde entier. Le duché était aidé par une succession difficile au sein du royaume avec un enfant de sept ans sur le trône, entouré par un conseil de régence constitué de ses trois oncles. La reine avait abandonné toute volonté à la mort de subite de son époux et s'était enfermé dans une sorte de folie, loin des hommes.

L'armée l'intervenait dans un conflit comme celui-ci mais l'utilisation de magie pour détruite un pays changeait la donnée. Cela fait longtemps l'armée n'était pas réellement intervenue pour faire vouloir l'équilibre du monde et les cinq sages constituant le conseil, il était temps de faire une démonstration de force. De plus, la mise au jour des rouleaux de Dori, écrit au plus fort de la guerre de Tilderok la rendait plus que nécessaire.

La femme continua son exposé du pourquoi de l'intervention pour que les généraux assimilent la situation et décident un plan. Il n'avait pas que la frontière à protéger, les personées utilisant la magie à de telles fins étaient à punir.

- Nous avons décidé que Rakinar et Sorène seraient sur ce problème.

A l'énoncé de leurs noms, les deux généraux acquiescèrent tout en se regardant. Les deux avaient l'habitude de travailler ensemble et faisait du bon travail. Toutefois, ils n'étaient pas proches. Rakinar ne se sentait proche que de sa division, la plus dangereuse de l'armée du Dragon.

- Tiran et Lisf, vous restez en réserve. Rakinar, seulement un tiers de vos effectifs devront aller sur le front. Il vous faudra une palette des compétences disponibles et si vous avez quelques jeunes recrues, emmenez-les. Le terrain ne présentera comme le meilleur entrainement.

Les quatre généraux ne répondirent pas mais inclinèrent légèrement la tête en signe d'obéissance. La tête pensante aux yeux complètement noirs leva une des ses mains pour faire naitre au cœur de sa main, une grande sphère bleu. Cette dernière se divisa en quatre petites sphères prenant chemin vers les quatre généraux. Cette sphère était leur ordre de mission et leur puits de renseignement pour la préparation des hommes et du terrain. Rakinar la prit et la glissa dans une poche du revers de son manteau. Il n'avait plus qu'à passer cela en revue avec ses tacticiens et Sorène et décidaient d'une intervention des plus rapides. Le petit royaume de Baleï n'allait plus tenir encore longtemps.

- Fais attention à toi... et prends garde à tes arrières.

- N'ayez crainte ma dame.

- L'appréhension monte en moi... Prends garde.

Fin du chapitre

Le prochain chapitre arrive mais il est encore en court d'écriture.

Le trône empoisonnéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant