Chapitre VII : Passage

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Pdv Inconnue

C'est moi... Je me vois avec un garçon. Ils s'embrassent, je reste immobile derrière des buissons. Des buissons... Les feuilles de ce monde sont si vertes et si belles... À Cadamsone il n'y a rien... Plus de feuilles, les arbres sont déracinés. Il reste une forêt, mais celle-ci est affreuse et froide. Elle est interdite d'accès mais mon commandant m'a ordonné de passer par là pour rejoindre la Terre.
Je décide de m'avancer. Ma tête doit paraitre familière à Marion parce qu'elle reste bouche bée, seuls ses yeux clignent comme pour chasser une image indésirable.

«-Qui...qui êtes-vous ? Me demande Marion, choquée.»

Je ne réponds pas. Je la fixe, elle et son copain. Elle s'approche de moi, prudemment, comme si j'étais irréelle. Elle tend le bras vers moi elle n'est plus qu'à deux mètres de moi.

«-Qui es-tu? Me demande-t-elle plus froidement.
-Toi, je répond.»

Sa main est à 3 centimètres de mon visage. D'un geste brusque je l'attrape et je sors le couteau de ma botte que je met sous sa gorge.

«-Aaah !! Mais lâches moi !!! Se débat-elle.
-Boucle la ou jte tranche la gorge.»

Elle se tait et cesse de se débattre. Son copain arrive vers nous comme s'il marchait sur des œufs, un bras en avant pour se préparer à attaquer ou à se défendre. Soudain, une fille au cheveux bouclés surgit de derrière le rocher et fond sur moi tel un rapace. Je l'esquive avec aisance et la pousse au sol en lui donnant un coup de pied dans les côtes, tout en tenant Marion. Mais celle ci recommence à se débattre et à crier. J'entends des gens arriver, je dois bouger d'ici. Je prend la bille que m'a donné le commandant et je l'explose par terre. Un cercle se forme dans le sol et comme prévu, the blue hole (le trou bleu) apparaît tout en bas. Je sens les regards incompréhensifs des trois autres et d'un geste rapide je les pousse à l'intérieur. Ils hurlent à la mort par surprise mais ils ne devraient pas être déçus de ce qui se trouve en bas...

PDV Marion

Elle nous a poussé à l'intérieur de ce trou... Est-ce un passage dans un autre monde ? Je réfléchis tellement que la chute me paraît plus lente et je n'ai même pas pris la peine de regarder où je tombais. Lila et Mathéo hurlent mais je ne peux émettre aucun son tellement je suis pétrifiée. Nous continuons de tomber, j'ai l'impression d'aller encore plus vite et que je vais m'écraser sur le sol. Soudain, à ma gauche je vois mon "second moi" passer comme une flèche, le corps raide et le regard fixe sur quelque chose en bas.

«-Vous voyez le gros trou là en bas ? Dit-elle en pointant du nez une espèce d'énorme crevasse dans le sol, on va passer par là alors essayez de contrôler votre descente, ok ?»

Nous nous exécutons à contre cœur, et nous tentons de viser la crevasse la tête piquée vers le sol. Pendant un moment j'étais comme un oiseau, je me sentais si libre que j'en oubliais le danger. Je ferme alors les yeux.

«-Marion regardes où tu.....!! Commença à crier Lila, mais sa voix fût stopper quand nous sommes entrés dans la crevasse.»

J'ai eu à peine le temps de réouvrir les yeux et de voir où on arrivait que nous avons plongé dans une eau turquoise. J'ai eu l'impression de me noyer, j'ouvre les yeux sous l'eau et tente de trouver Lila et Mathéo. Mon cœur bat la chamade, j'essaie de les trouver mais je commence à voir flou. Soudain, quelqu'un m'attrape par le t-shirt et me hisse hors de l'eau. Je prend une immense respiration une fois la tête hors de ce liquide bleu presque irréel.

«-Tes amis sont là bas avec mes gars, dit la fille en montrant l'autre rive, t'étais vraiment sur le point de mourir pour eux on voit que t'es fidèle fillette, ricane-t-elle
-Je... Je ne suis pas... Une fillette, je tente de reprendre mon souffle.
-Aller, boucle là et marches, ordonne-t-elle.»

Je la suit en traînant des pieds et en dégoulinant de partout. J'ai très froid et je tremble. Je me retourne vers mes amis et "ses gars" de l'autre côté mais ils n'étaient plus là.

«-Qu'est-ce que vous voulez au juste ?! Je commence à m'énerver.
-Arrête de brailler tu veux, me répond-t-elle.
-Sincèrement, tu débarques comme ça avec la même tête que moi, tu nous enlève et on atterri je ne sais pas où ! C'est vraiment insensé !
-Cadamsone, dit-elle.
-Quoi ?
-On est à Cadamsone.
-Ah merci ! Je vois carrément où c'est !! Je cris.

Elle se retourne brusquement et m'attrape par la gorge.

-Boucle la ou jte coupe la langue, t'a pigé ?
-Ok... Ok... Je fais en tremblant.»

Nous avons continué de marcher pendant au moins une heure et la nuit était tombée. Sur le chemin elle m'avait donné une petite couverture qu'un marchand ambulant un peu bizarre vendait, évidemment se fût avec un couteau sous la gorge que nous avons obtenu cette couverture -sombre et qui gratte- gratuitement.
Nous arrivons devant deux immenses portes blindées qui sont gardées par deux espèces de tourelles. L'autre moi s'approche des portes et crit :

«-Au nom de Cadamsone, je suis Madalen H, serviteur du roi, ouvrez les grandes portes.»

Sur ses paroles les deux grandes portes se mirent à bouger et à s'ouvrir laissant apparaître une ville. Une ville que je qualifierai de sombre et flippante...

 Une ville que je qualifierai de sombre et flippante

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