La Quête

Chapitre II : Tendre rêve

Pdv Marion

Je sers Lila dans mes bras assez fort pour la réconforter. Je la sens gémir. Elle pleure. Je déteste quand elle pleure, et heureusement ça n'est arrivé que très peu. Je la retire doucement de mon étreinte et la regarde. Je lui enlève avec mon pouce les larmes qui coulent le long de sa joue froide et rose.

«-Tu vas bien ? Je lui demande hésitante.
-Oui ne t'inquiète pas, merci... Dit-elle en un soupir.
-On va en cours alors ?»

Elle me répond d'un hochement de tête accompagné d'un léger sourire qui me réchauffe le cœur. Je la prend bras dessus bras dessous et nous nous dirigeons vers notre salle de classe, qui n'est pas toute proche d'ailleurs.

Après cette interminable heure et demi d'allemand nous nous séparons pour le reste de l'après midi. Elle va à son cours de photographie et moi à mon cours de dessin, dans le même bâtiment. Lila s'est découvert la passion de la photographie il y a 2 ans. On était en troisième, mais pas dans la même classe. Moi j'ai toujours adoré le dessin, depuis toute petite.
J'entre dans le bâtiment 6 et je fais un signe de la main à Lila qui me le rend aussitôt. Je me place au second rang aujourd'hui, un peu de diversité ne fait de mal à personne ! Soudain on toque à la porte, à peine fermée. C'est le proviseur. Tout le monde se lève et il nous salue.

«-Qu'est-ce qu'il fait là lui ? Je pense.»
«-Bonjour les jeunes, dit-il les bras dans le dos un grand sourire aux lèvres. Je viens vous rendre visite aujourd'hui car avec le lycée, nous avons décidé d'organiser une sortie avec les classes photo et dessins de première...

Avant qu'il finisse sa phrase des murmures se font entendre un peu partout dans l'amphi.

-...Vous partirez la semaine prochaine, vendredi matin, pendant 6 jours. Vous partirez sur l'île de Ré où vous y établirez un petit campement. Votre professeur vous en dira plus, merci de votre écoute bonne fin de journée !»

Nous le saluons, il fait un signe à notre prof de dessin et s'en va avec sa démarche de Marquis.
Le brouhaha s'estompe un peu quand le proche réclame le silence au bout d'une dizaine de secondes.

«-Merci. Donc, comme vous l'a dit monsieur le proviseur, vous partirez 6 jours sur l'île de Ré avec Mr. Oullion, le professeur de photographie et moi-même. Nous serons deux professeurs pour 63 élèves, nous vous demanderons d'être respectueux, autonomes, et de pas vous éparpiller par tout ! Nous n'y sommes pas encore mais nous vous demanderons de rester ensemble, du moins durant les temps d'activités dirigées. Enfin bon bref, je vous distribue ce papier à faire signer par vos parents.»

Je reçois le petit papier et le range dans mon sac entre deux cahiers. Le cours se déroule comme d'habitude, j'adore mon prof de dessin, il explique extrêmement bien la manière de dessiner, la manière de tenir le crayon pour faire de belles courbes etc... Mr. Tiguel est un excellent professeur !
En sortant de ma salle je percute quelqu'un.

«-Ouch ! Je grimace.
-Mince je t'avais pas vu excuse ! Dit la personne, un ton d'inquiétude dans la voix.

C'est un garçon, c'est ce garçon... Celui dont je suis amoureuse depuis maintenant 2 ans... Il est dans la classe photo avec Lila aussi. Je me met à rougir fortement et à bégayer.

-Euh... t'inquiète p...pas ! Dis-je en m'enfuyant vers mon autre salle de classe.
-Attends ! T'a fais tomber ça ! Crit-il en me tendant une feuille.

C'est le "dessin du jour", à chaque cours avec Mr. Tiguel, on doit dessiner quelque chose qui est censé représenter notre semaine, notre journée etc... Ce dessin c'est... De la neige... Tout simplement...
Je reprend le dessin qu'il me tend les mains tremblantes. Il me sourit affectueusement et s'en va. Je reste bête au milieu de couloir à regarder mon dessin et quand je relève la tête j'aperçois un petit oiseau à l'intérieur du bâtiment qui est complètement perdu. J'essaie de l'approcher mais il est rapide ! J'ouvre la porte menant à l'extérieur ce qui créé un courant d'air frais. La voie est libre pour l'oiseau qui en profite pour s'enfuir. Je reprend mes esprits après quelques secondes à avoir contemplé le ciel, bêtement, et je fonce en cours.