Chapitre VIII : Chemin

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PDV Lila

Je me suis faite sortie de l'eau violemment par deux grandes mains brusques. Hors de l'eau je regarde le visage de mon inconnu, c'est un homme masqué assez grand. Je remarque que Mathéo s'est aussi fait attraper par un homme masqué, en revanche je ne vois pas Marion. Prise de panique je regarde partout jusqu'à la voir se faire sortir de l'eau par... L'autre Marion, trop bizarre d'avoir deux Marion en face de sois ! Soudain, l'homme au masque m'attrape les bras et me menotte avec peu de courtoisie.

«-Mais lâchez moi !! Je cris.
-...»

Aucune réponse de la part de mon agresseur, il semble agir à des ordres dans le plus grand des calme. Ils nous embarque, Mathéo et moi, vers une espèce de sortie de grotte en nous poussant. Je tente de me retourner vers Marion mais en vain, je ne la voyais déjà plus...

Ça fait déjà 30 minutes que nous marchons -merci à ma montre waterproof- et je n'en peu plus. Nous traversons des espèces de chemins caillouteux puis nous arrivons dans une forêt sombre aux arbres morts. Je ne me sentais pas du tout à l'aise dans cette pseudo forêt... Je me sentais épiée comme si l'âme de la forêt nous suivait pour trouver un corps où s'installer, car la forêt est totalement morte ; pas un animal, pas une once de verdure, rien. Soudain, des bruits de craquement se font entendre sur le côté gauche du sentier... J'ai à peine le temps de me retourner vers la source du bruit que je m'écroule par terre emportée par un poids bien plus important que le mien. Ma tête cogne le sol, je vois flou mais arrive à distinguer une demi douzaine d'homme fondant sur notre groupe de six...

PDV Mathéo

En un clin d'oeil des hommes armés et hurlants se sont rués sur nous. Aussitôt, des coups de feu et des cris de font entendre. Je suis debout, les mains dans le dos, la bouche entrouverte, pétrifié par ce qui se passe. Une scène d'horreur avec du sang au sol et des corps valsants et titubants.
Je vois Lila tomber au sol poussée par un homme rapide, et ne pas se relever, je veux aller l'aider mais je suis comme enraciné dans le sol. Soudain, un homme surgit près de moi et commence à m'étrangler. Je prend ses poignets entre mes mains et tente de les retirer de mon cou souffrant. En vain. Je commence à ne plus voir clair et me sens partir. Je repense à pourquoi et comment j'ai atteri ici, où nous sommes, qui sont ces hommes masqués et qui sont ces briguants nous voulant du mal...

Un bruit sourd me tire de mes pensées et un liquide chaud vient peindre mon visage. L'homme au dessus de moi s'est figé et ses mains ne tiennent plus mon cou. Du sang coule de sa tête pour venir tâcher mes vêtements et couler le long de ma joue droite. Il tombe sur le côté, raide mort.
Je regarde à ma droite et un des hommes masqués se tient debout à plusieurs mètres de moi, les vêtements peins d'un sang qui n'est pas le sien, le bras tendu avec un pistolet à la main. Il se dirige vers moi à grand pas et m'attrape par le col et me pousse le dos en guise d'obligation d'avancer.
J'observe la scène sanglante autour de nous : les cadavres des brigants étalés au sol, nageants dans leur propre sang. Je vois, un peu plus moins derrière moi, Lila sur l'épaule d'un des types au masque comme un sac à patate, les bras se balançant au rythme de la marche de son chameau masqué créant par ailleurs le balancement de sa tête.

PDV Lila

J'ouvre les yeux après ce qui m'a paru durer 30 secondes. Il fait sombre mais une lumières chaude et orangée éclaire l'endroit où je me trouve : plusieurs gros arbres sans feuilles, des rochers, des soldats masqués... Je suis toujours avec eux, je soupire et me tourne sur le dos, je regarde le ciel, il est noir et magnifique munit de centaines d'étoiles juste sous mes yeux. Un "garde" tourne la tête vers moi brusquement et me relève de manière plus douce que les fois précédentes. Assise, je me retrouve face à un feu grésillant et s'élèvant aussi haut que celui-ci pouvait s'étirer.
Je fixe le feu à en avoir les larmes aux yeux. Je repense à tout ce qu'il s'est passé, l'attaque des hommes violents, cette chute de centaine de mètres de notre monde à un autre, mon dernier moment avec Marion... J'espère qu'elle va bien et qu'elle gère la situation mieux que moi. J'espère aussi qu'elle pense à moi sinon ça va barder. En repensant à elle j'ai repensé à Mathéo ! Je l'ai cherché vivement du regard, il était attaché à un arbre plus loin avec un homme le surveillant de près.

«-Excusez-moi mais vous voulez pas nous dire qui vous êtes ? Où on va ? Pourquoi vous avez des masques ? Pourquoi on s'est fait attaquer ? Comment on a atterri dans l'eau turquoise tout à l'heure ? Et bon sang qu'est-ce que vous nous voulez ?! Je demande furieuse.
-...»

Les quatres hommes me regarde puis se regardent et hochent la tête. Je me suis alors retrouvé assise, attachée et bâillonnée à l'arbre en face d'où se trouve Mathéo.
Étant indisposée à parler, bouger et quoique ce soit d'autre je commence sérieusement a m'ennuyer. Malheureusement j'avais envie de faire pipi... Je me suis mise à crier dans mon foulard coincé entre mes dents pour qu'on me remarque. Un des hommes s'est approchés à pas lents et lourds, comme saoulé de venir à moi. Il s'accroupit et délicatement m'enlève le foulard de la bouche.

«-Hum... J'ai envie... De faire pipi... Je dis un peu gênée.»

L'homme se fige, se relève et se retourne vers ses camarades et leur fait un signe de la main. Ceux-ci acquiesce d'un signe de tête et mon baby-sitter me détache puis me tire par le bras en cherchant un coin discret et caché. Après deux minutes de recherche nous avons trouvé un petit coin entre des rochers et des arbres morts. On s'arrête devant l'endroit et je me dirige vers celui-ci. Le gars me suis mais d'un signe de la main je lui dis de faire demi-tour. À ma grande surprise il s'exécute en levant les mains comme s'il était innocent. Je me met alors à faire ce que j'ai à faire et pendant ce temps je réfléchis à pourquoi il s'est exécuté si vite après lui avoir casiment ordonné de se partir. Est-il jeune et sans expérience féminine ? Je pense que c'est possible, car même sans voir son visage il avait l'air gené. Est-il un novice ? Ou une jeune recrue ? Peut être, mais pendant que je réfléchissais à quel âge avait ce garçon, du mouvement se faisait entendre au camp. On levait les voiles pour continuer de marcher jusqu'à notre destination qui nous était inconnue à moi et Mathéo.

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