A force de passé (en correction et réécriture)

~Chapitre 13~

Environ un mois plus tard, Stiles reçu un carton d'invitation à un vernissage, ainsi que son père, et toute la petite bande, même Mélissa fut conviée. Depuis les quatre dernière semaines, le jeune homme évitait de penser au Passé, mais celui-ci le rattrapait sans cesse. Chaque fois qu'il était dans les bras d'Isaac, chaque fois qu'ils se touchaient, qu'ils se parlaient, qu'ils riaient, Derek s'imposait à lui avec une violence presque douloureuse. Pourtant, jamais il n'avait vécu une relation plus saine et plus libre qu'avec Lahey. Ils partageaient plus de moments que jamais il ne l'avait fait avec Derek. Isaac l'invitait au restaurant, au café, au cinéma, il lui envoyait des textos à n'importe quel moment du jour ou de la nuit, l'informait de chaque idée ou envie qu'il avait. En bref, il partageait sa vie avec lui comme un couple est censé le faire. Stiles était heureux. Mais le nom de Derek Hale revenait toujours dans un souffle fredonné à son oreille. Son visage venait toujours s'imprimer devant ses yeux aux instants les plus inopportuns.

Ils ne s'étaient pratiquement pas revus depuis la nuit au Jungle, et le couple n'y avait d'ailleurs pas remis les pieds depuis lors. L'un,parce qu'il ne voulait pas revoir son ex spécialement au bras d'un autre, et l'autre parce qu'il ne gérait pas encore bien l'intensité qu'il avait pu constater entre son petit-ami et un ex un peu trop sexy à son goût. En fait non, Isaac dut même admettre que s'il avait était célibataire, Derek aurait était pile le genre de mec qu'il aurait pu ramener chez lui. Mais Stiles existait, et rien n'était plus pareil désormais. Parfois, il se croisait au supermarché ou à la pizzeria. Un bref salut, quelques politesses et chacun reprenait sa route.

En recevant cette invitation de la galerie Mormont, le grand blond avait eu un mauvais pressentiment. Pourtant, il accepta de s'y rendre avec tout le monde. Stiles et lui avaient même choisi leurs tenues ensembles. Le Shérif les aida à nouer leurs cravates, et les trois hommes se rendirent à la soirée ensemble. Noah Stilinski appréciait beaucoup Isaac. Le jeune homme faisait sourire son fils, et même si les premiers contacts entre les deux jeunes hommes dont il avait était témoin l'avait un peu mis mal à l'aise, il s'y était fait bien plus vite qu'il ne l'aurait cru.

Quand Stiles se gara à quelques mètres de la galerie, son cœur battait plus vite qu'il ne l'aurait voulu, mais il fit tout pour garder son sang froid. La bande au grand complet les attendait déjà devant, tous sur leur 31.

-Salut les gars ! Shérif ! les accueillit Scott. On y va !

La galerie brillait de milles feux. Des guirlandes lumineuses blanches étaient savamment tendus à l'entrée. Lumineux mais pas outrageusement tape-à-l'œil, tout était fait avec bon goût et raffinement, de la composition florale jusqu'au serveur habillé chic, mais sobrement. Sur les murs blancs s'étalaient un nombre impressionnant de toiles et de photographies. Des cloisons temporaires avaient été montés ça et là dans la pièce, créant un dédale savamment orchestré pour conduire les visiteurs dans un labyrinthe d'œuvres. Tout ce qui était aux murs était de Derek, et toutes les pièces sculptées de Lars trônaient sur des plateformes ou des tables dispersées partout dans l'immense galerie.

Ce dernier vint à leur rencontre avec un sourire franc et honnête sur le visage. Il serra la main à Mélissa en s'inclinant légèrement devant elle très galamment, et donna un poignée de main plus viril au Shérif, ainsi que quelques tapes amicales sur l'épaule de quelques-uns, Stiles le premier.

-Ravi de vous voir tous ici ! J'espère que vous apprécierez la soirée et l'exposition bien sûr. L'essentiel du travail est de Derek, c'est magistral vous verrez. Prenez un verre et admirez, je vous en prie.

Sur ce, il les invita à aller explorer la galerie. Derek n'était pas en vue, et chacun se dispersa donc pour aller de son côté. Stiles et Isaac, main dans la main, commencèrent leurs tour silencieusement. Les peintures, les photographies, les collages, tout était si diversifiés et si prolifiques que Stiles en eut le tournis. Chaque pièce lui donnait l'étrange sensation de voir Derek, comme si dans chaque œuvre, le jeune homme avait incrusté un petit bout de lui. Il était à la fois mal à l'aise de ce constat et totalement serein, comme revenu entre les bras d'une personne qu'il connaissait par cœur.