close your eyes

c o l d

« Eux ils brillent avec

leurs lumières un peu passées

et  toi

tu croules,

comme une sale étoile

qui ne sait plus comment s'allumer. »

- encorps

Danse ma belle, danse dans ta splendeur d'étoile presque éteinte, danse danse danse dans le ciel, ce brasier, cette étendue de feu, de sang ; rayons incandescents. Illumine une dernière fois leurs idées noires, ouvre ta poitrine extirpe-en le cœur fou qui y bat à toute allure, si vite, si fort. Douloureux. Cognant contre ta cage thoracique, rompant ces fragiles os, brindilles que l'on fracasse entre nos doigts gelés.

Le vent les étoiles qu'on voit à peine la brise nocturne le souffle de la lune sur nos peaux si pâles si pâles si pâles, la nuit qui court dans nos veines bouillantes et puis nos yeux rougis par ce délicieux poison, j'me suis même pas trouvée que j'me perds déjà.

Sourire fait mal, si mal, presque autant que d'respirer, presque autant que d'vivre ; fleur fanée entre tes paumes couvertes de sang séché. La violence elle nous a donné des ailes ouais, mais on nous interdit d'nous envoler ici, là-bas, partout sauf ailleurs.

Où est la putain d'authenticité, les gens vrais qui osent rire et dire que ❝putain le monde est con❞, qui n'ont pas peur de crever si jamais leurs larmes finissaient par déborder et p't'être, qui sait, les noyer ? Mon chagrin est lilas puis mauve puis pourpre puis sombre, et puis on ne voit plus rien, des morceaux de néant incrusté dans mes chairs et puis tes paupières frémissantes, des cris qu'on chuchote et des voix qu'on invente. Rappelle moi ton nom. Ou prononce le avec les yeux, ouais, j'crois qu'c'est mieux. Brûle mon âme toute entière tire toi oublie moi.

Peut-être suis-je brûlante sous bien des aspects, peut-être suis-je fiévreuse, peut-être suis-je un feu follet, feu de forêt ; un incendie, qui sait. Mais j't'assure que j'suis qu'un désert de glace, j'me craquelle en permanence, j'tiens pas en place. J'suis bancale, pas stable.

                               Juste atrocement  f r o i d e

© 09.10.17