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c'est terrible, tu sais, d'aimer comme ça. c'est comme recevoir des coups pour ensuite mieux se soigner.
anesthésie de la douleur. comme un court instant qu'on laisserait en suspension, et puis, tout s'évapore, il ne reste rien si ce n'est cette bulle de douceur qui vous enveloppe ; tout entier. et puis parfois ça vous frappe de plein fouet ; vous réalisez, merde, merde, à quel moment ai-je commencé à aimer de cette manière là ? à quel moment l'amour est-il devenu aussi brutal dans son immensité, aussi foudroyant que ça ?
chimère ; mon esprit s'évanouit. c'est violent, c'est féroce et, pourtant, ça nous veut du bien. ça donne de l'espoir, et ça nous arrache tout ensuite.
p o u r q u o i ?
aucune réponse pour justifier sa connerie. mais y a les regrets, la culpabilité qui le ronge, son bordel intérieur qui se tord en tous sens, et puis ses sanglots dans l'obscurité. il m'a dit "je me sens seul dans le noir" et j'ai eu envie de serrer son corps dans mes bras jusqu'à ce que son mal s'étouffe et disparaisse. alors que putain. c'était moi qui avais mal.
c'est terrible. on fait mal et au final on est celui qui endure le plus de douleur. déchirure interne, il y passait presque. battements de cœur.
battements de cils, les veines emplies de terreur.
