le frottement avide de nos peaux dans la pénombre, les dents qui claquent dans un bruit sourd, morsure, il n'y a que mes ongles enfoncés dans ta chair, et nos souffles qui s'emmêlent, se perdent ; ce n'est que la violence frémissante du désir qui nous bouffe.
j'ai envie que tes mains trouent mon abdomen, que tes gémissements éveillent le monde entier, que le sang qui coule le long de ma gorge soit le tien, ta douleur excite mes sens, un flingue calé contre la tempe, on attend juste que la balle parte, se loge dans nos crânes.
meurtris mes bras, mes cuisses, mon ventre, comme si c'était les tiens, griffes, mords, déchires, réduis-les à néant, jusqu'à ce qu'il ne reste rien si ce n'est quelques méandres, quelques poussières, souvenirs d'une nuit terrible ; lente torture qui ne s'achèvera qu'une fois le jour levé. en attendant il fait noir et j'attends que tu me réduises en pièces. baise moi jusqu'à ce que j'en crève.
nos langues entretiennent la chaleur qui animent nos corps, on a oublié ce qu'était l'amour, il n'y a plus que ce besoin dévorant de l'autre, cette envie meurtrière qui ronge nos intérieurs, l'ébullition de nos esprits, fracassés contre les murs, un goût acre et métallique sur tes lèvres.
y'a des taches de sang sur le tissu, blanc, laisse moi enfoncer cette lame dans tes plaies encore entrouvertes. j'veux que t'ai mal, ressens la brûlure de ma peau contre la tienne, laisse toi consumer ; trou béant dans la poitrine, j'y plonge les doigts. mes lèvres à moi ont un goût de sel. retire les aiguilles de ta chair lacérée, quelques contusions qui détonnent sur ton corps blême, défait.
tu sembles fragile mais tu me piétines. ruine moi avant que tout ne se termine. demain matin, ils trouveront ton cadavre dans mes draps. et il ne restera alors plus rien du feu qui brûlait en toi.
© 02.06.18
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close your eyes
Randomjuste des fragments de moi du m o n d e un peu de douleur, peut être mon esprit en bordel éparpillé dans un recueil *** © mutila.