Martin Garrix - 2

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j'espère que ça te plaira chloperr

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  La chaleur en ce beau mois de juillet était insupportable. La capitale était soumise à des températures extrêmes aujourd'hui et toi tu te baladais à travers la ville n'ayant que faire de toute cette agitation autour de toi. Face à cette horrible canicule, les gens couraient en tous sens cherchant désespérément une boisson fraîche à se mettre sous la langue. Tu étais consciente que tu ne tiendrais pas longtemps sous une chaleur aussi intense mais tu avais besoin de marcher. Tu avais besoin de réfléchir car ton moral était au plus bas. Ta meilleure amie était partie loin de toi, elle avait du déménager pour partir à Los Angeles, te laissant seule dans la grande ville de Londres, livrée à toi-même, sans personne à qui parler, à qui te confier. Tu sentais une douleur atroce traverser ton cœur. Un manque, une absence que tu prédisais trop longue. Tu n'imaginais pas ta vie sans elle, c'était impossible. C'était ta deuxième moitié, celle que tu estimais être la meilleure des deux. Tu ne pouvais pas croire qu'après toutes ces années, passées l'une à côté de l'autre, vous devriez soudainement vous séparer. Tu ne voulais pas y croire, c'était trop dur. Depuis son départ, tu ne mangeais plus et  ton poids avait dangereusement chuté. Tu te laissais peu à peu tomber dans la dépression sans vraiment vouloir en ressortir.
 
 Perdue dans tes pensées, tu marchais le long des trottoirs, n'ayant aucune idée de l'endroit où tu allais. Tu marchais tout simplement. Autour de toi, c'était le néant, tu n'entendais plus les bruits, ne voyais plus personne, tu étais trop occupée à te remémorer les merveilleux moments que tu avais passés avec ta meilleure amie. Ces moments au bord de la rivière à contempler les oiseaux, le courant de l'eau, à sentir une légère brise de vent caresser vos visages, à écouter le craquèlement des branches au-dessus de vos têtes...
 
-MAAAAAAAARTIIIIN ! Oh mon Dieu ! Oh mon Dieu ! Martin, je t'aime ! criait une fille enragée.

-Non mais ça va pas ?! Pourquoi elle me saute dessus l'autre dinde ! T'es qui toi d'abord ?
 
Tu hurlais après cette hystérique. Pourquoi fallait-il qu'elle vienne perturber tes pensées ? Cette fille avait provoquée en toi une haine incontrôlable. Tu lui balanças plusieurs insultes au visage avant de t'effondrer par terre en larmes. Tu étais maintenant assise contre un mur, la tête entre les genoux, à déverser toutes les larmes de ton corps. La douleur était trop forte pour ton petit cœur si fragile, ainsi tu suffoquais rapidement entre deux sanglots.
 
-Excuse-moi...
 
   La jeune fille s'accroupit devant toi. Elle ne savait pas d'où venait ta peine mais elle ne pouvait pas, elle ne voulait pas, te laisser ici seule face à ton désespoir. Peu à peu, la foule se déplaçait et tu recevais à présent des coups de pieds venant d'autres gens qui chahutaient. Des fans sûrement ; d'après ce que tu avais pu voir à la télévision ces derniers jours, Martin Garrix devait passer à Londres quelques jours avant de repartir en tournée. Tu aurais pu être heureuse de le voir mais cette terrible nouvelle avait retirée toute joie de ton âme, ne laissant que les souvenirs douloureux et la tristesse de son absence.
 
  Celle contre qui tu t'étais acharnée tout à l'heure mettait tout en œuvre pour t'éviter la moindre douleur car la foule se faisait de plus en plus abondante et dangereuse. Tu n'avais pas la force de te relever, ton chagrin reprenait sans cesse le dessus, épuisant toute ton énergie. Les larmes brouillaient ta vue et tu ne distinguais plus les personnes devant toi.
 
 Soudain, tu sentis une main t'attraper. Cette personne voulait t'aider à te relever mais tu n'en avais toujours pas la force ; tu te sentais lourde, vraiment très lourde. Tu devinas à la poignée de main que c'était un homme. Sa main, elle seule, entourait pleinement ton bras si maigre. Il te tirait vers le haut mais tu refusais de céder. Il prit alors le creux de tes genoux et glissa sa main sous ton dos. Une fois dans ses bras, il se mit à courir. Derrière toi, tu entendais des hurlements encore plus forts que les précédents. Des cris perçants au point que tu commençais à avoir une terrible migraine. Tu essuyas tes larmes d'un rapide coup de main pour découvrir enfin celui qui te portait. A ta plus grande surprise tu découvris Martin... Martin Garrix. Tu n'eus pas le temps d'ouvrir la bouche qu'il t'installa dans son bus de tournée. Tu ne comprenais pas ce qui t'arrivait. C'était impensable, incroyable, inimaginable ! Pourquoi avait-il fait ça ? Pourquoi t'avait-il ramassée dans cet état pitoyable ? Les questions tournaient dans ta tête mais il prit finalement la parole, quoique un peu essoufflé.
 
-Alors, ça va mieux ? demandait-il comme si vous vous connaissiez.
 
-On peut dire ça comme ça, mais pourqu...
 
-Pourquoi je t'ai emmenée avec moi ? J'étais sûre que tu allais me poser cette question, te coupa-t-il encore assailli par cette course poursuite. Je ne sais pas, en fait. Peut-être qu'en te voyant comme ça, je me suis dit que tu allais sûrement faire une connerie et je ne voulais pas que ça arrive. Peut-être aussi parce que si tu pleures, c'est que tu as un cœur. C'est assez étrange, mais je me dis que les gens qui pleurent ont forcément un grand cœur.
 
-Tu peux en venir au fait Mart', interrompit Justin qui se servait une boisson avant de s'éloigner. Il avait l'air très sérieux ce qui t'étonnait un peu.
 
-Peut-être aussi parce que je viens d'avoir un coup de foudre, parce que je viens de trouver la perle rare en un seul petit regard, continua-t-il.
 
-C'est pas peut-être, c'est sûr ! ajouta Justin, souriant, en faisant de nouveau son apparition.
 
Tu les écoutais te parler, peu à peu, tu te sentais mieux, tu te sentais bien ici, dans ce bus. Tu n'étais pas spécialement choquée car tu te disais qu'au fond, ils étaient normaux, comme tout le monde, comme tous ces gens que tu croises dans la rue, comme toi, comme tes amis. La seule différence était leur popularité.
 
-Voilà, tu sais maintenant pourquoi je t'ai emmené ici, t'avoua-t-il en regardant ses pieds, rougissant légèrement. 
 
Tu ne savais que répondre à cette déclaration si brutale. Un blanc s'installa entre vous mais Justin refit surface pour sauver ce qui pouvait encore l'être.
 
-Tu devrais lui répondre avant qu'il ne soit vexé, te chuchota-t-il discrètement à l'oreille, plaisantant.
 
_ Mais, c'est que... et bien...je...je ne sais pas trop quoi dire. Je dois t'avouer que je suis un peu, non... beaucoup surprise. C'est la première fois que ça m'arrive et...c'est bête ce que je viens de dire, c'est forcément la première fois qu'une célébrité me dit de telles choses... Mais voilà, on ne m'a jamais dit ça comme ça, c'est ...différent.
 
-J'ai compris, je n'aurais jamais du faire ça, c'était complètement nul ! te dit-il en prenant sa tête dans ses mains.
 
Tu attrapas l'un de ses bras qu'il laissa ensuite tomber sur la table, puis tu glissas ta main jusque dans la sienne. Tu le regardais avec insistance, les yeux encore remplis de larmes avant d'ajouter :
 
-Mais...non, ne dis pas ça ! Je ne trouve pas ça nul du tout. C'est différent parce que les circonstances étaient assez étranges. J'étais dans un état déplorable et malgré tout, tu es venu vers moi. Tu m'as prouvée que tu m'aimais de la plus belle manière qui soit. Je trouve cela différent car avant jamais personne ne regardait ce que je pouvais ressentir mais plutôt ce que j'étais extérieurement. Effectivement, je pense que l'on peut appeler ça un coup de foudre, et sache que moi aussi, après ces paroles que nous venons d'échanger, je viens d'avoir un coup de foudre...
Il te sourit légèrement, prit tes deux mains au creux des siennes et te décrocha quelques petits mots dont tu te souviendrais toute ta vie.
 
-A présent, tu seras le soleil qui illuminera ma vie. Je t'aimerai plus que tout au monde et sache que rien ni personne ne pourra t'atteindre tant que tu seras à mes côtés. Je soignerai tes douleurs, calmerai tes angoisses. Je ferai tout pour que tu soies heureuse. Je t'aime.
 
Ces quelques phrases sonnaient comme un poème à tes yeux. Elles étaient tellement fortes, tellement sincères. Il te décrocha un léger baiser que tu ne refusas pas, puis te serra fort contre lui, séchant les dernières perles d'eau qui se trouvaient sous tes yeux clos. Tu profitais de cet instant pleinement. Ta douleur que tu pensais inébranlable s'était subitement envolée, même si tu repensais à ta meilleure amie, tu vivais un instant magique et tu ne voulais pas le gâcher.
 
Quelques semaines plus tard, il te proposa d'aller à Los Angeles pour revoir ta meilleure amie. Il t'avait promis de soigner tes douleurs et il l'avait fait. Il s'occupait de toi comme d'une princesse et ta vie à ses côtés ressemblait à un conte de fée. Tout était merveilleux, chaque instant était exceptionnel. Ta vie était parfaite.

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