Gang de Loups menée par une fille

Chapitre 8

Théa sourit, mais alors que je commençais à croire que tout irait mieux, un bruit étrange et perçant déchira le silence du bois. Une seconde plus tard, tout bascula.

Une flèche surgit de nulle part, fendant l'air avec une précision mortelle. Mon cœur s'arrêta alors que je voyais la tige se planter dans le flanc droit de Théa, la faisant vaciller. Son regard, d'abord surpris, se transforma rapidement en une expression de douleur intense.

— Théa ! criai-je, horrifiée, en courant vers elle.

Elle se laissa tomber à genoux, sa main se posant instinctivement sur la flèche. Je m'agenouillai à ses côtés, mon esprit s'embrouillant face à l'absurdité de la situation. Comment cela pouvait-il arriver ? Qui avait bien pu faire ça ?

— Ophélie, murmura-t-elle faiblement, le visage blême. Je... je ne sais pas ce qui vient de se passer.

Je glissai mes mains sur son flanc pour évaluer la blessure. La flèche était profonde, et le sang commençait à s'écouler, formant une flaque sombre sur le sol. La terreur s'empara de moi alors que je réalisais que le temps jouait contre nous.

— Reste avec moi, je vais chercher de l'aide, dis-je, mais ma voix trahissait mon anxiété.

Elle secoua la tête avec effort, sa détermination brillait encore dans ses yeux, bien que la douleur se lisait sur son visage.

— Non, ne pars pas. Je ne peux pas... je ne peux pas rester seule.

Je me sentis déchirée entre l'angoisse de fuir à la recherche d'aide et le besoin de la soutenir. Je pris une profonde inspiration, tentant de rester calme malgré la panique qui grondait en moi.

— D'accord, je suis là, je suis là. Concentre-toi sur moi, sur ma voix, lui dis-je.

Je devais agir rapidement. Mon esprit tourbillonnait alors que je pensais à la manière de retirer la flèche.

— Écoute, je vais essayer de retirer cette flèche. Ça va faire mal, mais je vais te protéger, je te promets.

Elle hocha lentement la tête, les larmes aux yeux. Je pris une profonde inspiration et, d'un geste brusque, je tirai la flèche. Le cri de Théa résonna dans la forêt, mais je n'avais pas le temps de douter.

Je la maintenais serrée dans mes bras, sa tête reposant sur mon épaule. Mon cœur battait la chamade alors que je réalisais que je ne pouvais pas laisser la peur m'envahir.

— Théa, je ne te laisserai pas. Je vais te sauver, je te le promets.

Mais alors que j'essayais de la rassurer, le bruit des branches craquant au loin me fit lever les yeux. Des ombres se dessinaient entre les arbres, et je savais que nous n'étions pas seules. Quelqu'un ou quelque chose approchait, et la menace était plus tangible que jamais.

— Ophélie... murmura-t-elle à peine, le regard se brouillant.

Je me sentis paralysée par la peur. Théa avait besoin de moi, mais je savais que nous étions en danger. Je pris une décision rapide.

— Accroche-toi à moi, murmurai-je. Nous devons bouger.

Je l'attrapai sous les bras, l'aidant à se lever. Chaque pas était un combat contre la douleur qui l'envahissait. Mais je savais que je devais l'emmener à un endroit sûr, loin de cette menace invisibile.

En marchant, je sentis la connexion entre nous, cette force inexplicable que Théa avait mentionnée. Elle était ma lumière, et je n'allais pas la laisser s'éteindre. Ensemble, nous allions affronter l'inconnu, et je ferais tout pour la protéger, même si cela signifiait affronter mes propres démons dans ce monde déjà si chaotique.