Lorsque je me réveille, je ne sens pas l'odeur habituelle de cuisine de Madame Horane. Intriguée, j'ouvre un œil et réalise que je ne suis pas dans ma chambre. Un bras entoure ma taille, et au bout de ce bras, il y a une femme nue... Je me redresse brusquement, ce qui réveille Théa en sursaut. Encore à moitié endormie, elle me regarde, confuse :
— Qu'est-ce qu'il se passe ?! demande-t-elle, sans aucune gêne, complètement nue. On nous attaque ?
Je tente de lui jeter la couette, mais elle tombe pathétiquement au sol.
— Tu peux m'expliquer ce que tu fais ici ? dis-je, détournant le regard pour éviter d'être... attirée par son corps.
— Ophélie, tu fais quoi ? rétorque-t-elle, toujours aussi décontractée.
— Habille-toi, c'est perturbant, lui ordonnai-je en fermant les yeux.
Je l'entends sourire, puis le froissement de ses vêtements glissant sur sa peau.
— C'est bon, tu peux te retourner, je suis habillée.
Je me retourne et lève les yeux au ciel. Elle a enfilé un string noir et une brassière de sport assortie. Je sens mes joues chauffer en remarquant à quel point son corps est parfait. Sa peau blanche fait ressortir la couleur de ses cheveux, et elle n'a ni graisses superflues, ni vergetures, ni cicatrices, ni boutons. Elle est impeccable.
— Je fais beaucoup de sport, d'où mon corps musclé, dit-elle en souriant, ayant visiblement remarqué que je l'observais.
— Je connais des filles qui tueraient pour avoir ton corps, lâchai-je, un peu gênée.
Elle rit, puis vient s'asseoir près de moi, prenant ma main dans la sienne. Son expression devient soudain grave.
— Ophélie, je dois te parler, dit-elle, comme si elle s'apprêtait à m'annoncer quelque chose de très sérieux, voire tragique.
— Okay... Elle caresse doucement ma main avec son pouce, et un frisson me parcourt à son contact.
— Je... tu te souviens de la légende sur les loups ? demande-t-elle.
J'acquiesce sans vraiment comprendre où elle veut en venir.
— Eh bien, il se trouve que ce n'est pas qu'une légende, continue-t-elle.
Je fronce les sourcils, perplexe.
— Comment ça ?
— Je suis une Alpha, la cheffe de la Meute. Le loup que tu as rencontré, celui avec le pelage marron... c'était moi.
Le temps semble s'arrêter autour de moi. Est-ce qu'elle se moque de moi ? Ou bien... est-elle sérieuse ?
— C'est une blague ? dis-je, espérant une réponse qui dissiperait ce malaise.
Elle secoue doucement la tête.
— Non, ce n'est pas une blague. En ce moment, tu es dans ma maison, celle qui abrite ma meute... Et il se trouve que tu es aussi mon... — elle hésite, ne finissant pas sa phrase.
Je fronce encore les sourcils, la situation devenant de plus en plus absurde.
— Je... tu... — je balbutie, cherchant à comprendre, mais c'est trop. — Un loup ? Tu es un loup ?
— Oui, enfin, plutôt une louve, rectifie-t-elle avec un léger rire.
— Okay... d'accord, dis-je, abasourdie.
Elle me fixe, visiblement à l'affût de ma réaction, attendant que je digère tout ça.
— C'est tout ? rétorquai-je, tentant de garder mon calme, avant d'exploser soudainement. — Non mais tu te fous de moi ! Bien sûr que non, ce n'est pas tout ! Tu es un loup, bordel de merde ! Un putain de loup-garou ! Et tu veux que je fasse quoi avec ça ?
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Gang de Loups menée par une fille
Hombres LoboEt si, pour une fois, l'Alpha était une femme, et que son âme sœur l'était également ? Découvrez l'aventure de Théa la Louve et de son âme sœur, Ophélie.