Chapitre 1

89 8 3
                                    

Aujourd'hui, je vais enfin vivre chez grand-mère ; Comme personne ne voulait répondre à mes questions à Paris, J'ai décidé à mon 11ème anniversaire que j'irais vivre chez ma grand-mère le jour de mes 17 ans. J'ai donc fais mes valises hier soir puis sautée dans le premier train vers Ōnomi pour rejoindre ma grand-mère, elle est la propriétaire d'un immense terrain en plein milieu d'une des forets d'Ōnomi et, si j'ai bien compris ses explications au téléphone, je suis censée succéder la direction de ses terres (dis comme ça, ça fait un peu moyen âge) ; De toute façon elle m'a dit qu'elle me renseignerait plus en détail à mon arrivée. Il y a juste un petit, tout petit problème, je suis arrivée beaucoup trop en avance et personne ne viendra me chercher à l'arrêt de bus avant au moins trois heures.

Bon, deux solutions, soit je patiente trois heures assises sur un banc, soit je retrouve la maison toute seul. Le choix va se faire rapidement. Je choisis donc de me rendre chez grand-mère par mes propres moyens. Sur ce coup-là, cela ne sera pas très difficile puisque qu'il n'y a qu'un seul chemin à travers les bois. J'en profite donc pour admirer les alentours ; La forêt et magnifique à cette période de l'année, le chemin bordé d'érables rouges semble danser au rythme du vent et des gouttes de pluie qui restaient du matin. Un spectacle magnifique que chacun devrait pouvoir admirer au moins une fois dans sa vie.

C'est vrai que quand je venais étant petite, je ne m'attardais pas à observer les alentours ; Enfin, je n'avais surtout pas le droit de sortir de la maison sans autorisations. Habituellement, quand je venais à Ōnomi c'était pour m'habituer rapidement à un air moins pollué qu'à Paris car quand j'étais petite, je tombais facilement malade et l'air de ma ville natal ne faisait qu'aggraver les choses, bien qu'étrangement, je ne me souvienne pas vraiment de mon enfance... C'est pour ça que j'ai décidée de venir ici, je peux profiter de tout le savoir familiale de ma grand-mère tout en restant énergique !

Bon, mes rêveries ont assez duré ! Lentement, tout en respirant un bon coup, je lève la tête afin d'admirer les derniers rayons du soleil, mais brusquement, des énormes nuages noirs vinrent interférer cette sublime lueur pour me sortir de mon petit paradis, et trois étranges choses noirs un peu gluantes commencent à apparaître dans un soudain brouillard. Elles profitent de mon ahurissement pour s'approcher de moi et tentée, je ne sais pourquoi de m'attraper. Mais soudain, une force surhumaine m'attrape avant de faire un énorme bond en arrière qui nous entraîne tous les deux sur une sorte de petite colline juste derrière nous ; Et avant que je ne puisse m'exprimer, elle plaque une main sur ma bouche. La peur s'empare de moi et dans un mouvement de panique je commence à me débattre, mais le peu de force qui me reste ne sers à rien contre cette personne qui me maintient fermement. Finalement, la seule chose que je peux faire c'est regarder je lève donc la tête afin d'apercevoir ma prison humaine. Mon cœur rate un battement à l'instant ou je vois son visage. C'est un garçon, il doit faire au moins une tête de plus que moi, ses cheveux bruns un peu ébouriffés descendent jusqu'à ses oreilles et cachent un peu ses yeux. Mais soudainement, il enlève sa main et me retourne face à lui.

-Quesque tu regarde, me cris-t-il en me secouant, concentre-toi et arrête-les !

Mais que-ce qu'il raconte celui-là ? Que j'arrête ces choses, moi ? Je me contente de lui lancer un regard interrogateur, ce qui visiblement l'agace au plus haut point. Vu son visage, il doit avoir compris que je ne saisis rien à ce qui se passe ici. Exaspéré, il attrape mes mains et commence à chuchoter des choses incompréhensibles ; A l'appelle de ses mots, une puissante rafale de vent prend forme autour de nous et les trois monstres gluants se désintègre progressivement sous mes yeux ahuris. Incroyablement surprise, les monstres ont disparu. Le garçon qui m'a visiblement sauvé me lâche les mains brusquement pour aller ramasser ma valise qui était tombée pendant l'attaque. Sans demander son reste, je le vois partir avec ma valise, ahurie, je me dirige dans sa direction,

-Mais qu'est-ce que tu fais ? Rends-moi ma valise !

-Je suis chargé de te ramener chez ta grand-mère, donc lâche ça !

Le ton et le regard menaçant qu'il a employé pour me dire cette phrase est d'un agacement sans limites, je dois me retenir de lui sortir tous les reproches qui me viennent à l'esprit ! Mais avec toute la sagesse que j'ai réussie à rassembler durant ces années, je parviens quand même à garder mon calme et à lui demander d'un ton presque similaire au sien,

-Grand-mère ? C'est elle qui t'a dit de venir me chercher ?

Il ne me répond même pas ! Il récupère ma valise et me tourne le dos avant de reprendre sa route. A ce moment, je regrette d'avoir gardé mon calme tout a l'heure ! Comment un garçon sortis de nulle part comme celui-ci peut-il connaitre ma grand-mère ? Et comment a-t'il fait disparaître ces monstres ? C'est quand même très étrange ! Mais par peur de retomber sur ces étranges choses, je me contente de le suivre, il a l'air humain lui au moins.

GardiensOù les histoires vivent. Découvrez maintenant