Chapitre 9

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- Désolé, je ne sais pas..., elle ne doit pas être loin, voulez - vous que j'aille la chercher ? Dit-il me sauvant ainsi la vie et le peu de liberté que j'avais.

- Non, c'est bon, au pire cette petite forcenée s'est perdue et au mieux elle s'est faite attaquer par ces maudites éluves !

P.d.v Mathieu :

J'avoue que cette fille est agaçante, maladroite et ne comprend jamais rien... mais de là à souhaiter sa mort... C'est un peu fort je trouve...

- D'accord, si je l'aperçois, je vous tiendrais au courant. Pour le moment je vais seulement aller inspecter les alentours avant le repas... On doit s'attendre au pire maintenant qu'elle est revenue !

Je ne sais pas pourquoi je ment, la pitié peut-être, raaaaaaaaa j'en sais rien moi, mais je pense que je devrais éviter de fréquenter Emma, je ne saurais dire pourquoi mais je sent que quelque chose va arriver...

- Oui, tu as raison, va! Nous nous verrons au repas.

Une fois la doyenne rentrée, je m'empressa de lever la tête... mais ce que je vis n'avais rien de rassurant, elle me regarde, mais ses yeux ils ont comme ...rougis... elle a du entendre sa grand mère...

P.d.v Emma :

J'y crois pas ! Je savais que ma grand-mère ne m'avais jamais appréciée... mais à ce point là ? moi qui pensais venir ici pour me reposer...
Mon regard croise rapidement celui de Mathieu qui semble compatir, ou est ce de la pitié ? Oui ça doit être ça..., je n'attend rien d'autre de sa part et retourne dans ma chambre en prenant soin de cacher l'échelle, j'aurais aimé garder cet endroit secret pour moi seule mais visiblement le sort en a décidé autrement.
A peine ai-je le temps de me poser sur mon lit qu'une personne à la voix inconnue vint m'interpeller et frapper à la porte.

- Mademoiselle Emma, votre grand mère et les gardiens vous attendent dans la salle à manger, le repas est servi !

Hésitante, j'ouvre la porte avant de poser les yeux sur ce nouveau personnage, c'est une fille qui a visiblement mon âge, ses cheveux son plus courts que les miens et sont d'une raideur inégalable, elle doit faire ma taille et les traits de son visage sont plutôt fin; j'espère pouvoir lui faire confiance, pour l'instant aucunes personnes de cette maison n'a été complètement honnête avec moi et c'est super déstabilisant !

- J'arrive... *chuchote* même si je ne suis pas sûr qu'elle ai envie de me voir...

Je descend les escaliers le plus lentement possible, si il y a bien quelque chose que je ne voulais pas, c'était les revoir de si tôt! Arrivé en bas, je remarque quelque chose de nouveau en face de l'escalier; la seule chose qui a changé depuis la dernière fois ! Un miroir, un immense miroir trône en face de l'escalier, et, comme si c'était naturel, je vins me placer devant afin de "m'admirer".
Quand j'y repense, je ne comprend pas pourquoi ma grand mère me déteste autant, je ne suis pas désagréable ni laide au point d'inspirer la haine; je me trouve normal pourtant, mes cheveux bruns qui descendent jusqu'au bas de mon dos ondulent légèrement, mais sans plus, ce qui donne un aspect naturel à mon physique, même si je suis plutôt grande pour une fille... De plus, mes yeux sont, d'après ma mère, uniques! Je suis atteinte d'une anomalie génétique appelée hétérochromie; mon œil droit est d'un vert émeraude profond alors que mon œil gauche et d'un bleu ciel étincelant; j'essaye tellement de cacher ce qui, pour moi, est une défaillance, que seul peu de personnes sont au courant.
En effet, je porte des lentilles de contact verte, ou plutôt, une lentille. Pour dire à quel point j'en ai honte, je ne sais même pas si ma grand mère le sait...

Je n'ai pas le temps de finir de me dévisager, j'entend la doyenne m'appeler avec impatience, j'avais oubliée le repas ! Je cours en direction de la salle à manger et quand j'arrive, je puis distinguer une table, plutôt petite, où plus qu'une seule place est disponible... Entre Monsieur tête de lard et Ethan, en face de nous, la grand-mère, Aaron et Lukas... la soirée s'annonce mémorable ! -_-
Je m'installe et commence à manger, il m'aura fallu quelque minutes pour me rendre compte qu'un silence de mort règne dans la pièce, mais c'est que c'est joviale les repas dans cette maison. Au bout d'un moment, la jeune fille qui était venue me prévenir du début du dîner arriva pour nous débarrasser, et le silence présent depuis tout à l'heure se brisa.

- Salut Marie... heu... ça va ? Commença Ethan, en balbutiant, à l'égard de la jeune fille qui visiblement se prénomme Marie.

Mais cette dernière ne lui répond pas, elle eu juste le temps de sursauter à l'entente de sa voix et de partir les bras pleins. Ethan baisse la tête, qui avait prise plusieurs teintes de rouge, avant de la relever brusquement et de quitter la table.

- Ce sont des amis d'enfance, m'explique Aaron qui avait visiblement détecté mon incompréhension, Marie a toujours aimée Ethan et je pense que ce dernier aussi mais comme tu le sais, nous avons dû partir très jeune de nos foyers et villes respectives afin de s'entraîner pour la guerre qui se prépare !

- La guerre... c'est ce qui va arriver... répondis-je perdue

- Oui, si personne n'arrête de se battre pour notre pouvoir et celui de la forêt, c'est ce qui arrivera... mais Emma, ça va mieux tes mains ?

J'avais complètement oubliée mes poignets, en prenant les mains de Mathieu qui était sur le point de lancer une attaque, les flammes qui émanèrent de ses mains me brûlèrent vif, ce qui fit que mes poignets sont recouverts de bandages.

- Oui, les brûlures ne sont pas si douloureuses, et ce n'est pas comme il avait fait exprés !

Mathieu qui depuis le début de la soirée n'avait pas bougé une oreille, se redressa et serra ses couverts qui, dû à la chaleur de ses paumes,  commencèrent à fondre. Il doit sûrement de sentir coupable, lui qui est censé me protéger est la source des mes douleurs qui sont en réalité bien plus douloureuse que ce que j'avance.

- Mathieu, arrête ! Ordonna ma grand mère, Elle n'a rien ! Renchérit-elle en se levant avant de venir me serrer les mains.
J'eu sur le coup un sursaut qui, je l'espère, passa inaperçu. Son regard est très explicite, je dois me laisser faire et ne rien dire... j'espère avoir un jour le courage de lui dire ce que je pense d'elle et de ses méthodes !

Une fois le repas et ma torture terminé, je pris la direction de la bibliothèque, située au même étage que ma chambre, afin de trouver de quoi occuper ma soirée.
Je fouina quelque minutes dans les rayons avant de trouver un livre attisant ma curiosité; mais mes mains, prisent d'une douleur atroce, n'eurent pas la force de soulever ce livre, pourtant de petite taille, et le laissèrent tomber dans un bruit sourd. Je me mis à genoux afin d'essayer de ramasser le livre, mais remarqua à la dernière seconde des bruis venant de derrière moi...

GardiensOù les histoires vivent. Découvrez maintenant