vas-y, on s'en fout, on s'entraîne au fond comme des vieilles ancres rouillées. on fait comme si on s'aimait, comme si on allait passer le reste de notre vie ensemble, comme si nos enfants allaient valser entre nos jambes pendant qu'on ferait un p'tit repas genre pâté chinois. au cours de c't'instant, soit le jimin de mon jungkook, la talisa de mon robb stark, ou n'importe quoi qui soit ton shipp ultime de personne.

pose tes yeux bleus sur moi et laisse les là, t'arrêtes surtout pas. putain, ça y est : je crois que j'le suis, amoureuse de toi. les nuages dans tes prunelles, l'amour qui y vomit et ta putain de vie, les cernes et les veines rouges qui s'y promènent like on s'french sans demander la permission. la forme de ses mêmes miroirs de l'âmes légèrement tombant, ton sourire complètement défoncé qui les rejoint ; t'a encore fumé, hein, c'est ça ? et bordel que t'es beau comme ça, avachi sur le mur de ton appartement, ton joint pincé entre tes lèvres et le désir qui embrume ton corps artistique. la fumée doit me monter à la tête, mais surtout à la tienne, parce qu'on recommence,

 rire sardonique

,on avait pourtant dit qu'on s'aimait pas, qu'on devait pas faire ça. mais com on, comment veux-tu que j'te résiste quand tu penche ta tête vers la droite ou que t'évites mon regard trop insistant dans les allées remplis d'gens ? est-ce que c'est parce qu'ils sont bourrés, les couloirs, ou parce que t'es complètement défoncé ? et tes commissures qui s'élèvent sans raison, mes sourcils qui se froncent et ton rire qui éclate, TU AIMES ÇA ! et j'en reviens pas. j'en reviens pas que l'amour puisse me remuer comme un pauvre papier d'muffin qu'on laisse au fond d'la poubelle, like tu peux m'froisser dans ta maudite main sans même t'apercevoir que j'y étais. oui, je sais que t'aime ça, criss, t'aime ça faire comme si tu l'aimais pas, comme si tu m'aimais pas.

ben, va chier.

j'te connais, espèce de mâle châtain, j'connais tes yeux pis ton corps pis ton cœur pis ton regard pis tes mains, pis surtout, je TE connais. alors, on s'kiss une dernière fois et on en parle surtout plus. ma langue dans ta bouche et tes mains sur mes hanches, ton haleine de cigarette et mon soutif qui se détache, clIc clAc. j'le reverrai probablement jamais plus, mais fuck off. j'continue de t'frencher sans y penser, et on aime ça les deux, on aime ce qu'on se fait, on aime la destruction de la planète pis on s'en criss totalement des malheurs du monde live up. mon bas-ventre se tord et tes doigts effleurent ma nuque, mes seins, mes fesses, tu embrasses avec passion chaque grain de beauté, vergeture et frissons langoureux. j'crois qu'on est complètement BoUréÉ.

et on finit la soirée dans les bras l'un de l'autre, ton liquide glissant encore sur ma cuisse et des remords qui serpentent dans ma tête un peu fucké

pis le lendemain, quand je me lève à 6h du matin, je pars en silence et tu fais semblant de pas m'entendre.


tu

es mon

S E C R E T

:)

le tombeau des luciolesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant