solitude

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la terre s'est renversé en deux et les montagnes ont germés. les fleurs qui en sont sortis, mon amour,  étaient probablement belles, je peux te l'assurer.

est-ce que les eaux pollués de notre fleuve viennent de moi ? mes larmes salées sont sales, et j'en ai peut-être échappée une ou deux dans le bain..

je crois que le ciel trop grand me vise avec lenteur. s'il tire, s'en est finit de moi. ne tire pas, s'il te plaît, monsieur le ciel. je suis encore trop jeune pour commencer le combat des rancœurs. en cœur. cœur.

je pense que je ne suis pas faite pour ce travail. elle me glisse entre les doigts comme une eau cristalline, s'enlevant du désir brûlant de garder son âme archaïque entre mes mains serrées. trop tard. elle est déjà partie et je suis seule. je n'ai pas été capable de la garder dans un petit pot serré. elle a elle. moi j'ai moi. 

revient vite, s'il te plaît. pourquoi tu te soutires à moi comme ça ? je pourrais être ton arme de prédilection, une fleur de poirier, un petit cahier. suffit d'un peu d'imagination, non ? je ne vais exister que pour toi, papillon. alors n'existe que pour moi. que ton cœur s'accorde au mien, que les eaux des lacs s'ouvrent devant notre puissance pour nous laisser passer. je vais être ton moise. 

arrête de regarder cette personne. pourquoi tu ne me prends pas comme appui ? je ne suis qu'à quelques kilomètres de toi, et elle en est à plus de mille. pourquoi tu ne me choisis pas ? je ne suis pas assez bien ? tu penses que je t'ai oublié ?

                                                                                          t ' o u b l i e r ?

ton visage me hante, comme les petits points blancs qui dansent devant mes yeux après avoir observé le soleil. je crois que, maintenant, tu te laisse aller sur quelqu'un d'autre. je n'ai plus ma muse. ce n'est pas grave, je ne t'en veux pas. je t'attendrai, après tout. prend bien soin de toi, j'essayerai de mon bord avec mes pensées tourbillonnes.

                                                                                                         ...

le soleil est tombé dans mes mains. je te l'offrirai la prochaine fois qu'on se verra, agenouillé devant ton regard. en attendant, je respire des ténèbres. compte jusqu'à trois. un. deux. trois.

c'est bon, je suis prête.

le tombeau des luciolesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant