valse

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cette musique,

cette musique hante mes cils,

hante mes yeux, mon corps nue, mon cri dans ma gorge

elle joue, trop fort, dans mon cœur, ses bras m'avalent, l'épiderme du monde frissonne à notre contact

POURQUOI AVEZ VOUS PEUR DE VIVRE ?

la naissance n'est pas un tombeau

si vous le voulez bien

je valse avec toi, les larmes glissent sur ma peau de porcelaine, je valse avec toi, elle me fait tournoyer comme les plumes des grands oiseaux blancs, là-haut, trop haut, qui fonce vers les étoiles dans l'intention d'en incarner une. je suis un oiseau trop blanc, je suis un oiseau trop blanc, et puis je vole sûrement trop haut, mais, si tu montes le son, tu n'entendras plus les cris. tu n'entendras que la musique qui claque à tes oreilles, et ton oiseau trop blanc, celui que tu fixes sous ton masque, tu peux le voir ? élance ton bras, lance le, arrache tes organes, perce de tes yeux, regarde moi, PEUX-TU ME REGARDER EN FACE JE T'EN PRIE ?

JE SUIS CET OISEAU TROP BLANC QUI VOLE, ET MES PLUMES ME FONT COULER, CET OISEAU TROP BLANC QUI VOLE

qui veut laisser quelque chose derrière lui, une trace, un souffle, un baiser échappé, des mots écris dégoulinant du plafond, la tête dans les nuages. 

pan pan pan pan pan pan

c'est le rythme

de mes ailes

c'est le rythme

de mes ailes dans le ciel trop grand

c'est le son

du fusil qui essaye de me descendre

je n'ai pas peur de mourir

de vivre,

c'est de ça que j'ai peur

POURQUOI VOUS AVEZ PEUR DE VIVRE ?

sur des arbres, on se penche, on écrit, on laisse nos crayons tracer le fil de nos pensées, le fil des morts qui nous guident, des sourires en plastique et des cœur en caoutchouc

et quelque part, parmi eux...............

tu verras

cet oiseau blanc

qui, brillant comme les pages que tu te forces à noircir,

pansera tes blessures, tu ne sentiras plus la douleur

ni les larmes qui vrilleront tes yeux

TU SENTIRAS

TOUT

LE SON DE CETTE MUSIQUE, LE GOÛT DE CE LIVRE, LES PAS SUR LE BÉTON, TON ÂME DANS UN CORPS, LES ÉTOILES DANS L'EAU, LA MER DANS LE CIEL, LE CLAVIER, LA NOURRITURE, TES AMIS, TA PEAU, TES MAUX, TON COEUR QUI HURLE

L      A            I        S          S          E       Z                         M            O              I                    V          I           V           R            E

oui, c'est avec toi que j'ai décidé de valser, 

c'est avec toi que j'ai décidé de créer

que j'ai décidé de vivre

maintenant

tout de suite

je vivrai

tu m'attends, là-haut sur cette colline, dans les arbres de notre monde, dans les recoins de ton imagination, les touches de mon clavier font les touches de ce piano divin, une musique en sort, une musique probablement laide, mais qui a inventé ce mot, laid ? ce n'est pas laid,

ça valse,

d'un côté

de l'autre,

prend ma main,

tu verras,

je n'ai plus peur de toi

je n'ai plus peur de vous

je n'ai plus peur de

ce monde

cette noirceur

cette blancheur

de cette flûte dans mes oreilles

de ce que vous penserez

de ces mots

de mes mots

je n'ai plus peur, je te le dis,


je  ne te demande pas la permission,  as-tu compris ? arrête ça tout de suite, arrête ! arrête, arrête, arrache le pour moi, arrache le à toi, pleure les larmes de ton sang que tu viens de mettre au monde, pense à ce que tu fais, ce n'est pas une demande, tu as compris, ce n'en est pas une, arrête de faire ça

et mets toi à

mets toi à

mets toi à vivre

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⏰ Dernière mise à jour : Feb 15, 2018 ⏰

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le tombeau des luciolesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant