Le dilemne (partie 1)

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Persée

Alors, voilà c'est ça ? On fuit le passé et il revient comme ça du jour au lendemain, putain pourquoi je l'ai pas vu venir ? J'aurai pu éviter tout ça.. j'aurai pu l'éviter elle. (elle était à l'abri en sécurité, loin de moi et maintenant, elle en danger, encore une fois à cause de moi..). Je suis devenu un tueur pour la protéger, et elle, elle revient comme si de rien n'était et tout ce que j'ai fait n'a au final servi à rien. (Je regarde la porte de la chambre qu'elle vient de claquer) Je suis devenu un tueur pour me venger. (Puis je suis devenu le meilleur pour donner un sens à ma vie). Ça m'a permis de tuer tout ceux qui m'ont menacé de s'en prendre à elle (ça m'a aussi permis de me perdre un peu et de la mettre dans un côté de ma tête, d'oublier un instant cette partie de moi-même). De les faire payer et c'est à ce moment là que j'ai compris que j'avais rarement connu des choses aussi jouissif que la vengeance (appart être avec elle)

    C'est aussi, à ce moment là que j'ai compris que je ne rentrerai jamais, et qu'on ne se reverrait pas. J'ai fermé mon coeur, car je n'en avais plus besoin.  Mais, bordel, j'ai pas besoin qu'elle revienne dans ma vie. J'ai besoin qu'elle s'en aille, qu'elle soit loin de moi, à l'abri, en sécurité merde ! Et ça, elle l'aura jamais auprès de moi.

    Elle n'a pas changé, c'est vrai. Que ce soit physiquement ou mentalement, je viens de retrouver la même personne que j'ai abandonner, il y a 4 ans sur ce pont, pour sa propre protection. Et je vais pas mentir pour la mienne aussi. Je suis plus la personne qu'elle a aimé, je peux plus l'être et elle a pas besoin de mon bordel dans sa vie. Je devenais quelqu'un d'autre à ces côtés, quelqu'un de bien et je peux pas être cette personne ou prétendre l'être pour toujours...

    Mais y arriverais-je aujourd'hui ? Non je n'ai pas tellement changé non plus (malgré ce que j'aimerai montre) et je sais qu'elle l'a lu dans mes yeux.. Je sais qu'elle l'a vue. Et maintenant, je vois les problèmes arriver. La personne qui me connaît le mieux au monde est de retour dans ma vie ce qui ne va pas faciliter la vie ici, car non je ne peux pas les laisser partir maintenant qu'elles connaissent la cité et tout le reste.. Putain, ça fait même pas une heure que je l'ai retrouvé et c'est déjà le bordel dans ma tête.. et dans ma vie aussi..

Je rattrape Izabel dans le couloir. Elle court sans savoir où elle va, c'est tout elle encore une fois. Elle fonce dans le tas tête baissée et elle réfléchit ensuite.

"Persée : (en marchant d'un pas tranquille les mains dans les poches derrière elle) tu vas te perdre..

NDA : lorsque les prénoms sont mis en gras Et qu'il n'y a pas de "moi", c'est que nous pouvons avoir les pensées de la personne, dans une conversation quand les noms sont en gras nous pouvons donc avoir les pensées de tout les personnages. Et pas seulement du personnage (PDV)

Izzy: Tu me penses plus bête qu'une autre (il se prend pour qui lui ?) ?
Persée : Absolument pas et si tu étais moins bornée, tu le saurai et surtout tu m'écouterai. (Elle se stoppe et fait demi tour)
Izabel : Et pourquoi je devrais faire ça ?
Persée : Tu es dans ma maison, elle a été construite pour que seul les membres de mon clan puissent s'y retrouver. (Je m'adosse à un mur) Tu vas te perdre, parce que c'est fait pour.
Izzy : (je réfléchi un instant à ce qu'il vient de me dire) C'est donc pour cela qu'il y a autant de couloir ?
Persée : Tu piges toujours aussi vite..
Izzy : Zack.. (Il fait une grimace) pardon Persée, qu'est ce que tu attends de moi ? Quand tu es parti, je suis morte une première fois et.. (pourquoi je lui dis ça moi ? Si tu veux éviter le passé, n'aborde pas ses sujets !) Même si ce que je viens de dire est complètement ridicule et que c'est sorti tout seul (moi et mon putain de franc parler) c'est la vérité. Et si, aujourd'hui je reste..
Persée : Tu as peur que si je venais à revenir dans ta vie, il se passe la même chose (elle hoche la tête) ; (j'aimerai tant lui promettre le contraire mais je sais pertinemment que je ne peux pas..) Izzy, si je ne veux pas que tu m'appelles Zack, c'est parce qu'ici moins les gens en savent sur toi plus tu es en sécurité, tu comprends ? (Je ne peux pas la regarder dans les yeux mais notre conversation va dans tout les sens, on n'arrive pas à se répondre directement..)
Izabel : Je crois que oui.. (tout du moins j'essaye..)
Persée : Et moi, je crois que tu n'as pas bien compris (je m'avance d'un pas contrôlé pour ne pas l'effrayer, elle lève de nouveau ses grands yeux vers moi.. Mon dieu, ce que je ne ferais pas pour ce regard...) En protégeant toutes les informations à mon sujet, c'est toi que je protège (Toi. Et toujours toi. Rien d'autre ne compte mais ça je ne te le dirai plus, plus jamais. Je prend sa tête dans mes mains et lui relève le visage. Persée, ne l'embrasse pas.) Il n'a toujours été question que de toi.. Et il ne sera toujours question que de toi.. (si, je l'ai dit..)
Izabel : (ses mains sur mes joues sont comme des électros choc... À qui pourrais-je encore faire croire que je ne suis plus amoureuse de cet homme. Arrête de te mentir Izabel, ce n'est pas parce que votre histoire est impossible qu'il n'en reste pas l'homme de ta vie. Il est toujours cet homme dont je suis tombée amoureuse, il y a si longtemps, cet homme qui me protégeait. Je dis alors une chose complètement stupide à voix haute :) Chaque matin, tu sais, je regardais mon tatouage et chaque matin, était toujours le même, je me revoyais dans mon lit... Dans tes bras... Le jour où on s'est fait tatoué toi et moi... Je ... ton visage apparaissait et rien ne comptait autant que ce moment dans ma journée..
Persée : (Je l'attrape par le bras. Mais qu'est-ce que je fais putain. Ce truc dans ma poitrine c'est emballé à la fin de sa phrase) Je sais que je n'ai pas le droit de te demander ça mais tu peux me faire confiance ? (Elle regarde ma main posé sur son bras, j'y suis peut-être aller un peu fort. J'enlève ma main mais elle balance la sienne vers la mienne et me l'attrape)
Izzy : (je hoche la tête)
Persée : Bien, suis moi (je l'entraîne dans les couloirs, jusqu'à arriver aux fameux escaliers)
Izzy : Il mène où ? (Persée me regarde puis regarde l'escalier que je viens de désigner du menton)
Persée : Sur le toit, on sera plus tranquille pour parler un peu"

Vivre ou survivre ? Où les histoires vivent. Découvrez maintenant