Why don't you speak ? [ Lucas Digne x Hugo Lloris]

1.

Hugo Lloris

6 Novembre 2017

                On est arrivé à Clairefontaine, aujourd'hui pour la préparation des rencontres contre le Pays de Galles, vendredi, et contre l'Allemagne mardi prochain. Je suis, actuellement, dans le bureau de Didier qui a tenu à me voir.

Hugo : Qu'est-ce qu'il se passe avec Lucas ?

Didier : Je ne sais pas vraiment. Son frère, Mathieu, m'a appelé pour me dire que Lucas était totalement muet en ce moment. Je me disais que, peut-être, les gars et toi réussiriez à lui rendre la parole ?

Hugo : On n'est pas des génie, Dédé !

Didier : Je sais. Mais selon Mathieu, il a plus confiance en toi qu'en n'importe qui en ce monde. Lucas te fait plus confiance qu'à son propre frère. Mathieu demande si tu peux essayer quelque chose sans brusquer Lucas.

Hugo : Tu crois que j'ai envie de le brusquer pour le braquer encore plus ? Je vais voir ce que je peux faire.

Didier : Personne ne sait vraiment ce qu'il s'est passé alors... Vas-y doucement.

               Je hoche la tête et Didier me fait signe de sortir. Je me lève et sors, rejoignant les gars dans le salon. Il faut que je les prévienne.

Antoine : Mais c'est abusé ! Genre il n'a pas dit un seul mot, pas un sourire, non plus ! Tiens, Capitaine ! Tu sais ce qu'il se passe avec Lucas ?

Hugo : Je ne sais pas exactement. Je sais juste qu'il a totalement arrêté de parler, il y a quelques jours. Il faut y aller doucement pour ne pas le brusquer. Si on le brusque, il se braquera encore plus. Je vais essayer de comprendre ce qu'il se passe sur demande de Mathieu. Le premier qui brusque Lucas, je le frappe. Je suis clair ?

Olivier : Très. Comment on communique avec lui ?

Hugo : J'en sais rien. je me gratte la nuque

Florian : On peut essayer par écrit. SMS, ardoises, feuilles ! Il peut parler avec nous au travers de l'écrit, non ?

Samuel : C'est une idée.

Laurent : Hugo ?

Hugo : C'est une excellente idée. Je suis juste choqué que ça soit Florian qui l'ait eu.

                L'olympien me tire la langue, croisant les bras. On se met à rire. Je décide de monter voir Lucas. Quand j'arrive devant sa chambre, je toque. Je n'attends pas qu'il vienne ouvrir pour entrer. Il met sa partie de FIFA sur pause et se tourne vers moi. Quand il me voit, il sourit. Je m'approche et m'assoit sur son lit, derrière lui qui est assit par terre.

Hugo : Tu peux continuer ta partie, ne t'inquiète pas. Je ne voulais juste pas que tu sois seul, dans ta chambre.

                 Il hoche la tête et se reconcentre sur sa partie. Je pose mes mains dans ses cheveux et lui fais des gratouilles. Je vois ses épaules se tendre au contact avant de, finalement, se détendre sous les mouvements de mes doigts dans ses cheveux.

Hugo : Je veux que tu sache que si tu as besoin de quoi que ce soit, ma chambre est toujours en face de la tienne. Tu viens me voir quand tu veux, d'accord ? il hoche la tête Que ça soit pour parler de ce qu'il t'est arrivé ou parce que tu as fait un cauchemar ou que tu as besoin d'être rassuré, tu peux venir me voir quand tu veux. Tu sais que la porte ne te sera jamais fermée. il hoche, à nouveau, la tête Il t'est arrivé quelque chose, alors ? il semble hésiter avant de, timidement, hocher la tête Si tu veux en parler, je suis là. Je ne te forcerai à rien, Lucas. Hum... Les gars proposent que tu communiques par SMS, ardoises ou feuilles. Ca te va ? il hausse les épaules On fera comme ça, alors.

                Quoiqu'il ait pu vivre, je l'aiderai à se reconstruire. Parce qu'il le mérite. Parce que je dois, absolument, l'aider à redevenir l'ancien Lucas.

Mais c'était impossible, n'est-ce pas ?