Why don't you speak ? [ Lucas Digne x Hugo Lloris]

11.

Lucas Digne

Trois jours plus tard

                J'ouvre les yeux, gémissants. La lumière agresse beaucoup trop mes yeux. Celle-ci est soudainement baissée. Une femme en blouse blanche apparaît dans mon champs de vision.

Infirmière : Monsieur Digne, comment vous sentez vous ? j'attrape mon téléphone, qu'elle me tend, et marque le simple mot ankylosé C'est déjà une bonne nouvelle que vous vous souveniez de ce genre de mot. Je vais chercher votre médecin.

                 Elle sort alors que je déglutis difficilement. Je fronce les sourcils. J'ai vraiment mal à la gorge. Et je veux voir Hugo. Je veux qu'il vienne, tout de suite. Une femme entre, me souriant.

Femme : Je suis le Docteur Alexander. L'infirmière m'a dit que vous vous sentiez ankylosé. C'est normal. La lumière agresse vos yeux ? je hoche la tête et elle baisse encore la luminosité Vous avez mal à la tête ? je hoche la tête. C'est normal. La luminosité soudaine agresse vos yeux et, donc, votre cerveau. Vous voulez que j'appelle quelqu'un ? nouveau hochement de tête et écrit sur mon téléphone Très bien, je le fais venir. elle me sourit et sort.

                   Je commence à regarder autour de moi. J'ai toujours détesté ces endroits asseptisés. Ils sont trop blancs. J'ai toujours détesté les hôpitaux. Surtout si je suis seul.

               Le médecin est sorti depuis une heure quand la porte s'ouvre sur Hugo. Je souris alors qu'il s'approche. L'une de ses mains caresse mes cheveux.

Hugo : Ca va ? je hausse les épaules Je sais. Je... Désolé de ne pas être intervenu plus tôt. J'aurai dû me douter qu'il y avait un  vrai problème quand tu as commencé à paniquer par SMS et à demander mon aide.

                      Je tends le bras et passe une main sur sa joue pour lui faire comprendre que peu importe, je ne lui en veux pas. Il sourit faiblement avant de poser ses lèvres contre mon front. S'il savait comme j'ai besoin de lui. Comme j'ai envie qu'il ne me lâche jamais.

                 Après tout un tas de tests, les médecins ont fini par accepter que je rentre à Clairefontaine. Je crois que Didier a dû intervenir pour ça. Quand on arrive, la porte s'ouvre et tous les gars viennent me prendre dans leurs bras. Sauf un. Corentin. Il lève les yeux au ciel avant de s'approcher.

Corentin : Les mecs, laissez-lui de l'air !

               Il s'approche et me prend rapidement dans ses bras. Quand je me tourne vers la porte du château pour entrer, je croise le regard de Zidane. Je me tourne vers Hugo, cherchant des réponses. Il s'éclaircit la voix.

Hugo : On... On en parlera à l'intérieur, Lucas. Pour l'instant, tu as besoin de repos.

                   On monte les quelques marches et je serre la main de Zidane.

Zidane : Bon retour parmi nous, Lucas. Prends ton temps pour ta convalescence.

                  Hugo fait un faible signe de tête et je sais ce qu'il signifie : bouges toi et entres avant que je te frappe. J'entre dans le bâtiment, la fraîcheur extérieur étant remplacé par une agréable chaleur. Je me dirige vers le salon et m'assoie dans le canapé. Hugo fronce les sourcils. Je sors mon portable et lui montre.

Lucas : Je veux être parmi vous. S'il te plaît.

Hugo : Comme tu voudras.

Lucas : Tu m'explique, alors ?

Hugo : Le président de la Fédé a décidé de changer d'entraîneur. Eh heureusement. Didier ne comptait prendre aucune sanction contre Donovan mais voulais me faire jouer qu'un match sur deux. Au final, Zidane a reprit la place et je pourrais jouer le match contre l'Allemagne même si j'ai joué contre le Pays de Galles, hier. On a gagné 2-0.

Lucas : Je veux faire le déplacement en Allemagne avec vous. Je veux jouer.

Hugo : Je ne suis pas sûr que ça soit une bonne idée, Lulu. Tu... Tu viens de sortir de l'hôpital !

Lucas : Ce n'était qu'une légère blessure à la tête. Les médecins l'ont dit. Ils ont aussi dit que je pouvais reprendre les entraînements comme avant. J'ai plus rien. S'il te plaît.

Hugo : OK.

Lucas : Pourquoi Didier ne voulait pas sanctionner Donovan ?

Hugo : Je ne sais pas trop.

                 Il hausse les épaules et pose ses lèvres sur mon front alors que les gars entrent dans la pièce, peu à peu. Je veux juste les retrouver. Retrouver la bonne ambiance habituelle.