De la Nature à la Culture

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Les questions que nous avons posées dans l'introduction trouve une partie de leurs réponses dans le texte de George Bataille. Il écrit "L'homme est l'animal qui n'accepte pas simplement le donné naturel, qui le nie. Il change ainsi le monde extérieur naturel, il en tire des outils, des objets fabriqués qui composent un monde nouveau, le monde humain." Dans se passage l'auteur analyse les rapports de L'homme et de la nature, nature définie comme "donné naturel, monde extérieur". Il s'agit du milieu,  environnement que L'homme n'a pas créée. Qu'il a trouver une place en venant au monde. La nature c'est ici le milieu physique, l'écosystème, le monde dans lequel il existe, tous existes. Le rapport de L'homme avec la nature est un rapport de négociation. On peut le comprendre à l'analyse en comparant les rapports que l'homme et l'animal entretiennent respectivement avec la nature.
  L'animal s'adapte à la nature, il la laisse intact, il ne la modifie pas. On peut même dire que l'animal subit la nature parce que son existence dépend de ce quelle lui offre. Au contraire L'homme ne trouve pas dans la nature tout se dont il a besoin c'est pour quoi on dit que "pour L'homme la nature c'est le règne de la rareté". C'est pourquoi il agit sur la nature, il la modifie pour produire des objets, les outils nécessaires à sa survie. En transformant le milieu naturel, L'homme produit ainsi un monde nouveau, un monde artificiel qui est le produit de son travail, de son intelligence, de ses connaissances.
Nous savons que la nature c'est aussi ce qui relève de l'ordre biologique, ce qui est inné. C'est le corps que L'homme et l'animal apporte à la naissance.
  Il ont aussi le même besoin naturel: manger, boire, dormir.
Sur le plan biologique les organes du corps d'un homme et de l'animal ont la même fonction naturel. Ainsi les jambes chez L'homme et les pattes chez l'animal serve à la locomotion, au déplacement. Mais L'homme peut aussi utiliser ces jambes pour faire du sport, pour danser. C'est pourquoi selon Merleau Ponty "l'usage qu'un homme fera de son corps est transcendant à l'effort de ce corps comme être simplement biologiques" ainsi L'homme peut donner aux organes de son corps des fonctions autre que biologiques c'est à dire nature. Sur le plan des besoin, on peut aussi noté une différence entre L'homme et l'animal. Tous les deux satisfont leurs besoins pour vivre. Mais l'animal pour se nourrir consomme directement ce qu'il trouve dans la nature (le cru) alors que L'homme prépare ses aliments (les cuits) en outre pour la satisfaction de ses besoins L'homme se fixe des interdit, il tient compte des règles, des valeurs sociales, morale et religieuses. Par exemple l'islam interdit de consommer de la viande de porc. On voit en résumé que partout où L'homme et l'animal partage la nature, L'homme ajoute un plus, une dimension supplémentaire. Le rapport de L'homme à la nature est donc un rapport de négation, refus.
Bataille parle ainsi d'une double négation. La première concerne la nature comme environnement et la seconde ses le rapport de tout ce qui relève de la dimension biologique. Cette négation de la nature par L'homme est le fait du travail et de l'éducation. Bataille résume se refu de la nature par sa célèbre formule "l'homme est un animal rebelle". Le rebelle c'est celui qui conteste un ordre établit, qu'il refuse et qui cherche à lui substituer un autre homme. On peut aussi donner un exemple certains instincts communes à l'homme et à l'animal, par exemple l'instinct d'agressivité.
L'animal en situation de danger est immédiatement, spontanément agressive. Alors que dans la même situation l'homme peut se maîtriser, se contrôler. Il peut aussi orienté son agressivité dans des activités sociales utiles comme le sport par exemple.
En résumé nous voyons que l'homme lutte  contre son animalité. Cela ne signifie que la nature ou l'animalité disparaisse de l'homme, elle constitue une dimension de son être. C'est précisément la présence de la nature ou de la culture qui définissent l'homme ainsi la nature lui donne un ensemble de disposition et la culture se charge de les mètres en activité autrement dit partout où il y'a nature, la culture c'est-à-dire l'éducation, le travail, apporte son influence. Ainsi nous avons les mêmes besoins naturel que les animaux, mais le monde de satisfaction de ses besoins est influencé par la culture c'est-à-dire par la réligion, par la morale, par la tradition sociale. L'homme est donc un être à la fois totalement naturel et totalement culturelle. C'est un être bio-culturelle.
  On trouve chez Rousseau une autre analyse des rapports de la nature et de la culture.
  Il compare l'homme et l'animal à une" machine." Il écrit "je ne vois dans tout animal qu' une machine ingénieuse à qui la nature a donné des ses pour se remonter elle même..." en vois ici que l'animal est une machine qui est déjà programmé par la nature. Il ne fait qu'obéir aux lois déjà fixées par la nature et cela durant toute sa vie.
  L'homme est aussi une machine qui est biologiquement programmé. Mais contrairement à l'animal, l'homme est "un agent libre". C'est pourquoi, par son travail, par son intelligence, sa créativité, il peut décider de ses actes, de ses comportements ses cette liberté qui explique que l'homme peut aller au-delà des limites que lui impose la nature. Alors que toute la vie de l'animal est fixé dans ces limites.
Mais cette liberté selon Rousseau peut avoir des inconvénients: l'homme peut créer des objets qui se retourne contre lui. L'homme et l'animal boivent quand ils ont soif mais l'homme a créer des boissons dangereuses pour sa santé.
  On trouve aussi chez Chirpaz une autre perspective dans l'analyse des rapports de la nature et de la culture. Il écrit: "On ne naît pas homme, on le devient. Le vivant quelconque, l'animal en l'occurrence est au bout de quelques mois ce qu'il sera toute sa vie et l'espèce demeure la même. Au bout de mille ans, elle est encore ce qu'elle était dès les premiers jours. Le vivant est bien évidemment pris dans ce cycle: il naît, croît et grandit, il dépérit enfin. Mais dans ce temps, il ne passe rien de neuf vraiment.
  Le propre de l'homme, par contre est  d'être temporel ou historique, un être qui n'est que parce qu'il devient ce qu'il est dans le temps."
                      FRANÇOIS CHIRPAZ
   Dans ce passage l'auteur montre la différence entre L'homme et l'animal. Ce dernier est à la naissance ce qui sera tout au long de son existence (l'animal n'a pas d'histoire, mais l'homme à la naissance et un être inachevé) c'est à dire il n'a pas fini d'être.
  Dans l'expression "On ne naît pas homme, on le devient", le verbe naître  renvoie à l'inné, donc à la nature, alors que le devenir renvoie à ce qui est acquis. Ainsi le nouveau née humain n'a pas encore toute les conditions qui définis l'homme.
  Il est programmer pour l'être, mais il faut qu'il apprenne à le devenir. C'est donc par l'apprentissage, par l'éducation, en un mot par la culture quand devient homme.
  À la naissance la nature nous donne des possibilités, des potentialités que l'éducation se chargera de metre en acte. Par exemple la nature nous a donner à la naissance des jambes, mais il faut apprendre à marcher. L'humanité de l'homme est donc quelque chose qui se construit c'est à dire qu'elle se fabrique au contact des autres hommes.
  On retrouve la même idée chez KANT il écrit: "la discipline nous fait passé de l'état animal à celui d'homme. Un animal et par son instinct même tout ce qu'il peut être...l'esprit humaine est obliger de tirer d'elle même toute les qualités qui appartiennent à L'humanité"
  Pour KANT c'est l'éducation qui façonne l'humanité de l'individu.
L'éducation compte deux niveaux: la discipline et l'instruction. C'est la discipline qui détourne l'homme de son animalité en indiquant ce qui est permis et ce qui interdit. Elle se manifeste ainsi par l'interiorisation des règles, des valeurs, sociale, morale et religieuse. Alors que l'instruction consiste à inculquer un savoir à l'individu ainsi le savoir faire.
L'expérience que décrit Lucien Malson illustre l'idée qu' on apprend à devenir homme. Il s'agit d'enfants abandonnés à la naissance, recueillis et élevés par des loups. Il adopteront le comportement de ces animaux. On voit à travers cette exemple que L'humanité de l'homme s'acquiert pour qu'elle soit effective il faut la présence de disposition naturel.

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